Infos 2006 (49)

POUR QUELQUES $ DE PLUS…

Les négociations salariales pour 2007 se sont terminées par une « dernière séance » au cours de laquelle le directeur des relations sociales, Philippe Perain, a fait part de « l’ultime proposition » de la direction, façon western spaghetti. Celle « ultime proposition » (la précédente était tout aussi ultime) consiste essentiellement en une prime versée fin janvier et incorporable dans le salaire annuel en 2008. Pour ceux qui perçoivent un salaire annuel inférieur ou égal à 26.000€, son montant serait de 550€, et pour ceux dont le salaire est supérieur, il serait de 400€… ajoutant que les résultats qui s’annoncent favorables entraîneraient également une hausse de la participation et de l’intéressement, Philippe Perain a voulu souligner que cette proposition allait toucher près de 10.000 salariés pour le montant le plus élevé de la prime, ce qui représentait pour eux « un effort supérieur à celui de l’an dernier » (500€). Ceci n’est vrai qu’à peu près toutefois, car le coût global de cette mesure en 2007 serait de 16,5 millions d’euros bruts, tandis qu’en 2006, la mesure salariale avait représenté 18,6 millions auxquels la prime Villepin s’ajoutait. Ces montants sont toujours très éloignés de ceux qui sont attribués aux parts variables et encore plus aux bonus. Dans ce domaine, les récentes annonces de la presse commencent à énerver sérieusement les galériens du variable à quelques centaines d’euros et les stakhanovistes des challenges. Sous le titre « à Paris aussi des bonus exorbitants », Libération cite « Étienne », 7 ans au middle de la Générale, qui déclare un bonus de 15.000€ pour un salaire annuel de 40.000… Étienne joue petit, pourrait-on dire, tant ce montant est loin d’être exorbitant dans la galaxie financière. Les montants d’aujourd’hui qui comptent 7 chiffres ne sont pas rares. Parmi ceux qui sont au régime du variable, plus maigre certainement, il y a aussi de la marge, entre le plus mal loti à 200€, et le mieux servi, plus de 12.500€… et encore, il ne s’agit que des répertoriés par les statistiques qui n’incluent pas les hors classe.  C’est donc dans cette effervescence que les organisations syndicales ont été sommées de donner leur réponse pour le 10 janvier, Philippe Perain nous accordant « la trêve des confiseurs » pour consulter nos troupes avant la réunion de signature. À défaut d’accord salarial, il a précisé que la direction appliquerait « une mesure unilatérale inférieure ». À cette date qui correspond à peu près à celle où les bonus auront été annoncés individuellement et qui précédera de peu l’annonce au conseil d’administration d’une nouvelle hausse des résultats et des dividendes distribués, nous devrions signer sous peine de punition… qui croira au sérieux d’une telle menace ? Pas la CGT en tout cas, qui propose au personnel d’exprimer son sentiment sur la proposition de la direction auprès des organisations syndicales, et d’envisager avec nous une action à mi-janvier pour obtenir de sa part un montant à la hauteur des moyens disponibles et de la reconnaissance du travail effectué. Ce montant, estimé au minimum à 1.000€ par les 4 organisations CGT, CFDT, CFTC, et FO reste d’actualité. Au sortir de la « dernière séance » les 4 ont décidé de se rencontrer avant la réunion du 10 pour examiner ensemble la conduite à tenir… D’ici-là, nous vous souhaitons de bonnes fêtes de Noël et nous vous présentons nos voeux l’année 2007.

 

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NOUS PARTÎMES À 500

... « l’ultime réunion » de négociation salariale se tenait le 11 décembre, et comme nous l’annoncions la semaine dernière dans nos infos, elle s’est terminée par la publication d’un communiqué de la CGT, la CFDT, la CFTC et FO annonçant l’organisation d’une action à mi-janvier si les propositions de la direction restaient aussi insuffisantes. Il reste donc une période d’observation, une nouvelle réunion ayant été fixée au 20 décembre, avant de confirmer un appel à l’action. A l’heure qu’il est, la direction a annoncé une augmentation de 500 euros des salaires de base jusqu’à 24 000€, et 300€ au-delà, ainsi que son accord pour verser une « prime complémentaire ». Les 4 organisations ont annoncé qu’elles entendaient obtenir un minimum de 1000€ par salarié. Le surlendemain, les élus du Comité Central d’Entreprise ont saisi la réunion plénière pour donner lecture à Daniel Bouton de leur communiqué et ont suspendu la séance quelques minutes pour lui laisser le temps d’y réfléchir… s’il veut éviter que, par un prompt renfort, nous ne soyons des milliers à lui réclamer des sous en janvier…

MUTUELLE

L’engagement pris par les 4 organisations signataires de l’accord mettant en place le nouveau régime de couverture santé sera tenu. Les prestations vont être améliorées au 1er janvier, notamment en matière d’optique. Le plafond de remboursement est porté à 300€ sur 12 mois, à 400€ sur 24 et à 500€ sur 36 mois. Les fortes corrections bénéficient d’un plafond porté à 500€ sur 12 mois. Il a fallu toute l’insistance des 4 signataires de l’accord pour vaincre les résistances, y compris celle de la direction qui y voyait « un risque inflationniste ». Pour des raisons techniques, les ayants droits et les retraités pourront en bénéficier à compter du 1er juillet au plus tôt. Les 4 syndicats, CGT, CFDT, CFTC et FO auraient souhaité porter ces plafonds à un niveau un peu supérieur, mais le caractère entièrement nouveau du régime qui démarre le 1er janvier nécessite une période d’observation les 3 prochaines années qui peuvent aussi permettre de constater que de nouvelles améliorations sont possibles.

NOIX D’HONNEUR

… au RRHL de la DEC de Melun, Jean Marie Maugout, qui n’a rien trouvé de mieux pour s’occuper que de faire faire des tests pour voir si le PSC qui traite les opérations administratives de la DEC fait bien son boulot. Le gros malin a sollicité des employés de certaines agences pour effectuer des versements espèces de 5 ou 10 euros dans les coffres tirelire pour vérifier les délais de crédit sur les comptes… Sur la forme, un nouveau logiciel et une nouvelle procédure de traitement des fonds rendent l’initiative intempestive. Sur le fond, elle est détestable par la méthode employée, qui rappelle le « client mystère », ces patrons qui se font anonymement passer pour des clients. De plus, la chose est aggravée en se fondant sur l’opposition de gens qui travaillaient ensemble il y a peu. Pensait-il que son dérapage serait inaperçu et que son zèle le ferait bien voir… c’est raté, le voilà épinglé et ses pratiques inscrites à l’ordre du jour de la prochaine commission de suivi 4D… s’il cherchait par contre à être mieux connu, il a bien gagné sa noix !

 

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MONSIEUR PLUS

La procédure budgétaire 2007 vient d’être communiquée aux membres du Comité Central d’Entreprise. Elle finalise les orientations et objectifs assignés par la Direction Générale. Encore une fois, l’objectif de ROE a été fixé à 19%, ce qui implique une fuite en avant dans la course aux profits que nous subissons depuis de longues années. Il s’agit de satisfaire aux exigences des marchés financiers coûte que coûte pour les salariés. Le solde positif de l’emploi ne doit pas faire oublier la gestion à flux tendu dans les fonctions commerciales, de nouvelles baisses d’effectifs dans les PSC, la stagnation dans les CRCM au prix de mauvaises conditions de travail… et l’externalisation de nombreux emplois des services centraux. Avec les prévisions 2007, les élus ont reçu communication des opérations de restructuration dans le réseau, dont la liste est disponible sur notre site intranet.

DES CHIFFRES ET DES LETTRES

La CGT a obtenu de la direction une statistique nouvelle dans le cadre des négociations salariales qui devrait enfin permettre à chacun d’estimer sa situation personnelle de façon pertinente. Ce tableau détaille par niveau l’éventail des rémunérations, depuis les 10% les moins payés, jusqu’aux 10% les plus payés. En comparant sa situation personnelle avec ces chiffres, au regard de l’ancienneté moyenne dans le niveau, il est possible de savoir si l’on est plutôt dans la moyenne, à la traîne ou… en avance ! Le tableau avec nos commentaires et une aide pour l’interpréter est disponible sur le site intranet de la CGT.

POUSSÉE DE FIÈVRE ?

La dernière réunion de négociation salariale est programmée pour le 11 décembre… les propositions faites par la direction avaient été jugées insuffisantes par les organisations syndicales, une opinion largement confirmée depuis par les salariés qui en ont pris connaissance. L’écart avec les revendications syndicales est tel que la perspective d’un accord salarial n’est pas acquise. Les organisations CGT, CFDT, CFTC et FO ont donc convenu de renforcer leur action commune en décidant de se concerter avant de prendre une décision finale. En cas de blocage, les 4 organisations ont décidé d’appeler les salariés à l’action au début du mois de janvier. L’année nouvelle pourrait ainsi démarrer en fanfare, avec l’annonce conjointe de résultats 2006 mirobolants par la direction générale, et avec celle d’une grève par les organisations syndicales de l’entreprise pour cause de refus d’une juste rémunération du travail de ceux qui sont à l’origine de ces résultats…

MUTUELLE

L’amélioration des prestations de la Mutuelle était pour les 4 organisations syndicales signataires, une des conditions sine qua non à la mise en place du nouveau régime. C’est dans cet esprit que CFDT, CFTC, CGT et FO ont écrit à la DRH pour demander d’ouvrir rapidement des négociations et proposer des améliorations. La négociation aura lieu le 14 décembre prochain. Là encore, vous pouvez trouver les documents sur l’intranet CGT…

 

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LE MUR DE LA HONTE

La question a déjà fait l’objet d’échanges plutôt vifs depuis le démarrage de l’opération 4D dans le réseau. L’inquiétude syndicale est à l’origine d’engagements actés dans l’accord : le maintien à l’intérieur de la SG des PSC et des CRCM, et l’instauration de « passerelles » pour assurer la circulation du personnel entre les 3 entités, DEC, PSC, CRCM. Malgré les engagements, des « dérapages » ont été relevés. Sous la pression syndicale, le patron du réseau, JF Sammarcelli, déclarait lors de la dernière réunion de la commission de suivi 4D, qu’il avait conscience des difficultés et qu’il ne manquait jamais lors de ses déplacements d’organiser des réunions rassemblant les responsables des DEC, UC et PSC notamment pour faciliter le travail commun. C’est pourquoi la CGT s’interroge sur ce qu’elle a constaté à Grenoble Meylan : dérive locale ? Conséquence logique de la séparation des entités ? Au départ, de simples réunions d’information du personnel à Meylan, d’abord à l’agence, l’UC, puis au PSC logés tous deux dans le même immeuble de la banlieue de Grenoble. Évidemment, les représentants de la CGT de Grenoble se retrouvent dans le même syndicat, et ils ont organisé ces réunions pour engager un débat sur les négociations salariales d’entreprise en cours qui vont concerner de la même manière les deux entités. Début prévu de la réunion à l’agence, le « directeur » débarque en exigeant le départ des 2 militants CGT travaillant au PSC, contigu, au motif qu’ils n’appartiennent pas au personnel SG de la DEC ! Devant notre refus, le « directeur » s’énerve, s’abrite courageusement derrière les consignes venues d’on ne sait où… puis quitte la salle de réunion … le personnel de l’agence ne le suit pas, bien au contraire, il participe en quasi-totalité. Bien sûr, on parle salaires, mais on parle aussi du ras-le-bol de la pression, des challenges qui se succèdent dans la DEC. Les conseillers découvrent que la participation aux challenges n’est pas obligatoire et qu’on ne peut être licencié parce qu’on n’a pas atteint ses objectifs (serait-ce des arguments couramment employés ?)… et on reparle de cette interdiction de se rendre dans les locaux du PSC… Interdiction lorsqu’ils pourraient aller régler directement un problème sur un dossier en cours, lorsqu’ils ont demandé à pouvoir déjeuner dans le réfectoire du PSC, exclusion lorsque des collègues connus fêtent leur départ en retraite ! Entre l’agence et le PSC, la direction a même fait murer la porte de communication pour de prétendues raisons de sécurité, le mur de la honte ! La réunion se termine à l’agence et reprend au PSC, où la direction est plus prudente et n’insiste pas. Au PSC, on vit mal aussi ce cloisonnement imposé. La demande des agents de l’agence pour accéder au réfectoire a été discutée au CE, réponse de la direction : pas possible pour des raisons de sécurité… lesquelles ! … le PSC dont l’accès est badgé a des fenêtres qui s’ouvrent au rez-de-chaussée sur l’extérieur … nouvelle objection, pas assez de places … pourquoi n’en avoir pas prévu suffisamment lors de l’installation ? Fort heureusement, le réfectoire du PSC va pouvoir offrir plus de place en janvier avec la fermeture du local fumeur attenant. On voudrait empêcher tout contact entre les salariés des deux entités qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Étonnant, les personnels de Grenoble peuvent accéder librement aux Centraux parisiens et à leurs restaurants, mais ils ne peuvent le faire à Grenoble ! Alors, dérive locale ou directive centrale ? La CGT ne manquera pas d’interpeller JF Sammarcelli lors de la commission de suivi 4D en janvier : les réunions syndicales seront-elles l’ultime lieu de rencontre pour les salariés travaillant dans la même entreprise Société Générale ? Pour Grenoble en tout cas, la CGT a déjà démoli le mur.

 

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SUPERPROFIT

L’annonce de la hausse des résultats au 3ème trimestre était attendue et a dépassé la plupart des pronostics. Ce qui est très attendu maintenant… c’est la proposition de la direction lors de la prochaine négociation salariale. D’après Monsieur DESSOURCESSUR, « on réfléchit encore côté Direction »… Réponse lors de la prochaine réunion de négociation prévue le vendredi 24 novembre.

CREDOC

Depuis 18 mois le personnel des crédocs à Périval ramait face à la surcharge de travail, suite aux brillantes prévisions d’activité des stratèges 4D. Le travail était là, mais pas les effectifs… d’où surcharge, intérimaires et heures sup. à gogo. Le personnel a fermement fait savoir que ça n’allait plus et, efficacement soutenu par la CGT du lieu, a multiplié les interventions. Résultat, pour 105 personnes à l’effectif de départ, il y a eu 21 créations de postes (dont pas mal d’intérimaires embauchés) et une prime de 300€ sera versée fin Novembre. La direction s’est aussi engagée à remplacer tous les départs prévus en 2007. Sans vouloir triompher, ça fait quand même du bien de savoir ça, non ?!

CRCM

La commission économique du CCE a planché sur plusieurs dossiers présentés par la direction le 16 novembre qui visent à affiner la segmentation de la clientèle et accentuer la vente à distance … L’occasion pour la CGT de revenir une nouvelle fois sur les conséquences en termes de rémunération des salariés (commissionnement), les éventuels objectifs de production en contradiction avec le temps moyen de traitement de 3 minutes, etc. On y réfléchit encore côté direction et les réponses viendront par la suite… En attendant, la complémentarité des entités (DEC/CRCM) affichée par la Direction risque plutôt de laisser place à une concurrence exacerbée entre les salariés concernés !

ELECTIONS

Actualité politique oblige, on parle beaucoup ces derniers temps d’élections et de démocratie dans les medias… A la Société Générale, pour parer au taux de participation ridicule lors des dernières élections des représentants des salariés au Conseil d’administration, CGT, CFTC, FO et CFDT ont signé avec la direction un accord sur le recours au vote électronique, facilitant ainsi l’expression de chaque salarié. Le vote électronique (à partir du poste de travail ou de tout autre connexion Internet) devait être utilisé pour la première fois pour renouveler les représentants du personnel dans les services centraux en décembre… Mais, Sud et SNB, contestant le vote électronique, ont demandé au Tribunal de Grande Instance de Paris d’annuler les accords qui mettent en place ce mode de scrutin. L’audience a eu lieu mardi 13 novembre, le verdict sera prononcé le 9 janvier 2007… et celui des urnes n’en est que d’autant décalé !

 

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T’AS L’RIMMEL QUI FOUT LE CAMP

L’Agora des tours Société Générale de la Défense impressionne toujours le visiteur. Derrière le comptoir de marbre de l’immense verrière, les hôtesses en uniforme rouge et noir officient pour l’accueillir… Les habitués ont bien remarqué que depuis 1995, elles changent souvent, sans trop savoir pourquoi. Il a fallu que la CGT impose une protection contre le froid qui avait été « oubliée » par l’architecte, mais ce n’est pas la cause de cette valse. Les hôtesses sont salariées de ces entreprises non bancaires, « prestataires », dont le contrat est régulièrement remis en cause. La nouvelle direction des achats a commencé sa brillante action de « cost killer » par là, il y a 2 ans une nouvelle société a emporté le marché, et pas n’importe laquelle, City One. Créée en 98, la « petite société » a rapidement grandit en tirant le maximum de profit de ses salariés, quitte à s’asseoir sur leurs droits et à leur imposer des conditions de travail d’un autre âge, ou à utiliser la peur comme un instrument de gestion du personnel. City One compte aujourd’hui 400 salariés répartis dans une multitude de petites sociétés pour éviter notamment de respecter les contraintes imposées aux entreprises de plus de 300. Celle qui fournit la main d’œuvre, c’est le terme qui convient, à la Société Générale dont elle détient l’exclusivité du marché, s’appelle City One Accueil. Démissions, sanctions et licenciements y sont chose courante, au point que 22 procédures prud’homales ont été engagées à son encontre. Il y est coutume de « faire des heures » et des « remplacements », car les mauvaises conditions de travail génèrent de nombreuses absences. Il arrive souvent que le rimmel des hôtesses foute le camp, mais pas comme dans la chanson. On est loin de la « qualité irréprochable du service au client » proclamée par la direction de City One, dont la PDG, Sophie Pécriaux, est membre du Syndicat Patronal des entreprises d’accueil. L’irruption de la CGT dans ce petit monde où n’existent ni délégués du personnel, ni comité d’entreprise, a donc fortement dérangé… et la première réaction à la désignation d’une déléguée syndicale a été de … la contester ! Il faut dire qu’il est plus difficile aujourd’hui d’interdire aux hôtesses de prendre leur pause, de ne donner une réponse à leurs demandes de congés qu’à la dernière limite, et de leur refuser le droit de s’absenter de leur siège pour aller aux toilettes pendant les 7 heures de leur vacation ! La CGT a également demandé à la DRH de faire respecter l’engagement de Daniel Bouton, et d’obliger City One à respecter ses salariés… un engagement qu’il est bien difficile de faire cohabiter avec les cost killers et pour lequel il est grand temps d’en tirer toutes les conséquences.

REGRETS

Avec plus de 86% de votes favorables, le vote des adhérents de la Mutuelle a approuvé l’accord signé par la CGT, la CFDT, la CFTC et FO. Ce résultat dépasse notre objectif de 75% des suffrages, raillé il y a peu par le SNB. Il y aurait donc 86% de benêts embrouillés par la Direction ? Ses regrets ne vont pas jusqu’à s’interroger sur la légitimité d’une organisation qui proclame si souvent sa place de 1er… ni à procéder à un véritable aggiornamento. Comment croire à sa volonté de respecter la démocratie en claironnant qu’il aura finalement raison, et pourquoi tenter de retarder l’amélioration des prestations au 1er janvier au lendemain même du vote ?

 

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LA BELLE ÉGALITÉ

Vous ne le saviez sûrement pas, mais un comité à été créé pour attribuer un « label égalité » aux entreprises qui font des efforts pour supprimer les discriminations à l’égard des femmes. Parmi les premiers titulaires de ce label, LCL, dont l’accord d’entreprise signé en 2003 ne contient aucune mesure salariale, et AXA, qui annonce à grand renfort de tambours avoir débloqué un budget de 750.000 euros… sur 3 ans ! Eh oui, la précision est importante, car la critique principale à l’encontre de l’accord signé à la Société Générale porte précisément sur le fait qu’il ne prévoit « aucun budget spécifique ». Sauf que son application à conduit à consommer l’équivalent d’un budget de 450.000 euros de septembre 2005 à septembre 2006, attribués sous forme d’augmentations du salaire de base définitives. L’effort est bien supérieur à celui d’AXA dont la « communication » bien pensée suscite les éloges de la presse féminine. Il serait donc étonnant que la Société Générale n’obtienne pas ce label, puisqu’elle a aussi déposé un dossier de candidature auprès du comité d’attribution. Ce dossier étant présenté aux organisations syndicales, celles-ci ont pu l’accompagner de leurs commentaires. Vous pourrez prendre connaissance de ceux de la CGT sur notre site intranet.

L’INTERNATIONALE

... est de retour ! Alors que la « mondialisation capitaliste », l’expression est désormais consacrée, avance au rythme du rouleau compresseur sur les droits sociaux dans tous les pays, un obstacle inattendu vient de se construire sur sa route, une nouvelle internationale syndicale. La première avait été constituée en 1864 à Londres sous l’impulsion de Karl Marx. Pour la petite histoire, c’est aussi l’année de la création de la Société Générale, ce qui, d’une certaine manière, illustre la clairvoyance du philosophe allemand à propos du nouvel ordre mondial qui se préparait. La nouvelle internationale syndicale résulte de la tenue du congrès fondateur de la « Confédération Syndicale Internationale », la CSI, à Vienne début novembre. S’y retrouvent la CISL et la CMT, et les autres organisations indépendantes. Elle incarne ainsi la réunification du mouvement syndical au plan international, après les longues années de divisions de la guerre froide. La CGT, fidèle à son histoire, est présente parmi les organisations fondatrices. La CSI s’affirme unitaire, indépendante et démocratique. Elle déclare le travail humain d’une valeur supérieure au capital et agir pour le respect universel des droits fondamentaux, pour la paix et la démocratie. Elle entend construire un syndicalisme de transformation sociale ouvrant la voie à une mondialisation qui profite à tous.

Á LA BONNE VÔTRE

Les députés UMP ont, par une disposition n'ayant aucun rapport avec la loi qui portait sur la Sécurité Sociale, rétabli l'accord sur les 39 heures dans l'hôtellerie et la restauration annulé par le Conseil d'Etat. L’accord maintient les 39 heures en échange « d’une sixième » semaine de congés payés… Une simple comparaison avec l’accord SG, qui prévoit plus de 20 jours ouvrés et les jours fériés pour la même compensation donne une idée de l’énormité de l’escroquerie ! Ils pourront ainsi trinquer tranquillement à l’apéro avec leurs électeurs dans leur circonscription ce week-end.

 

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MISSION IMPOSSIBLE

La négociation salariale SG s’est ouverte le 25 octobre pour un cycle de 3 réunions jusqu’au 11 décembre. En cas d’accord, les mesures seront appliquées en 2007 puisque désormais la négociation est anticipée au dernier trimestre précédent. Le bilan de l’accord 2006 a été présenté : environ 37 millions d’euros, hors charges, principalement partagés entre l’augmentation des salaires de base avec un minimum de 500 euros et la prime « Villepin » de 500 euros également. L’impact de l’accord égalité professionnelle a fait aussi l’objet d’un premier point. 2176 femmes de plus de 45 ans ont reçu une augmentation, ce qui représente une hausse de 25% en pourcentage et 450.000 euros en budget. La première réunion est aussi traditionnellement consacrée à l’examen des statistiques et à l’exposé des revendications syndicales. Instruits par l’expérience des dernières négociations,4D, égalité, mutuelle et accord salarial 2006, CFDT, CFTC, CGT et FO ont convenu de se concerter pour faire converger leurs revendications et pour constituer un « front commun ». L’examen des statistiques confirme un constat : l’explosion des plus hautes rémunérations et la progression continue du variable et des bonus qui représentent des montants bien supérieurs aux augmentations collectives et individuelles, même cumulées ! Compte tenu des résultats 2006, qui vont encore progresser eux aussi, Philippe Pérain, le Directeur des relations sociales, pourrait être rebaptisé le chargé de mission impossible de la direction générale : l’antienne sur l’environnement concurrentiel, les risques à provisionner et compagnie a plutôt tendance à faire rigoler … un peu jaune quand même ! Peu sensibles à ce discours, les représentants des 4 organisations lui ont fait part de leur priorité et des conditions à remplir pour signer un accord 2007. Les « 4 » demandent une augmentation des salaires de base pérenne et en euros et diverses mesures complémentaires telle que l’augmentation des minima du statut social, l’unification des statuts des lauréats de BTS, des contrats de professionnalisation et d’apprentissage. Les dérives de la politique salariale ont augmenté l’importance de 2 revendications : l’instauration de « règles objectives » et d’un plancher pour les rémunérations variables et la création d’un délai maximum entre 2 augmentations individuelles. A ce propos, la CGT a critiqué la statistique de la direction sur laquelle s’appuie Philippe Pérain pour afficher un satisfecit : le salaire moyen a progressé de 3,5% et 53,6% des salariés ont bénéficié d’une augmentation individuelle. Le salarié moyen n’existe pas et le décompte des augmentations individuelles ne tient pas compte des individus… ce qui explique que l’on ne trouve qu’à peine 933 malheureux qui n’auraient bénéficié d’aucune augmentation depuis 6 ans ou plus, et que le plus grand nombre attendrait tout au plus 3 ans. A l’évidence, ces statistiques sont contredites par la réalité ! D’où la revendication syndicale d’un délai qui ne devrait pas dépasser le seuil de 6 ans que la direction a fixé elle-même. Concernant la rémunération variable, la négociation s’annonce difficile. L’évolution de la jurisprudence aidant, la direction admet que des critères devront être fixés… tout en laissant planer la menace d’utiliser les statistiques du poste de travail, ce qui ne manquerait pas de provoquer des dérives dangereuses. Un groupe de travail serait en train de plancher en ce sens selon Philippe Pérain qui a reçu en retour un avertissement immédiat : la question des rémunérations variables pourrait être un casus belli avec nous.

 

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L’INTOX DE DROITE

La nouvelle a fait le tour, une intoxication… alimentaire a rendu malade une petite trentaine de consommateurs de thon sauce basquaise à la cantine de la Société Générale de La Défense. Images de camions de pompiers, gyrophares, civières et brancardiers ont fait la une de TF1 et consorts. De son côté, la direction s’est empressée de publier des communiqués rassurants. Mais personne n’a précisé que le restaurant en cause, celui de Sodexho, est baptisé le « rive droite », ce qui montre, bien involontairement, d’où vient l’intox. La CGT déjeune au « rive gauche », par principe, et ne compte donc aucune victime d’une telle intox.

LES EXPERTS PARIS

Cela fait un certain temps que la CGT ferraille sur les questions de déontologie, notamment dans les secteurs sensibles comme ceux de la banque d’investissement. La délégation du personnel de Valmy est le haut lieu de vifs échanges à propos du flou artistique et des approximations de la direction sur le sujet. C’est encore le sujet d’une nouvelle modification du règlement intérieur, soumise à consultation du prochain CE des services centraux, alors que nous attendons toujours l’avis de l’inspection du travail que nous avons saisi et rencontré. Il est donc piquant d’observer que ceux qui nous opposent l’excellence de leurs méthodes d’action fassent l’objet d’un rapport de l’AMF qui suspecte la SG de délit d’initié… en cause, le directeur de la déontologie lui-même, avec le patron des fusions-acquisitions !!! L’expert en déontologie est cité dans une histoire qui implique un fonds off shore, Amber Fund qui s’est porté acheteur de titres, et où l’on retrouve également le nom de Lyxor, une filiale SG. Disons qu’à tout le moins, les réponses de la direction à nos observations sur les questions relatives au respect des règles de déontologie, et qui visent à protéger les salariés d’éventuels risques pénaux, feraient bien d’être complètes et solides.

CARTON ROUGE

Le CE du CRCM de Lille a obtenu communication de statistiques sur l’emploi qui devraient interpeller la nouvelle DRH après sa rencontre avec la   CGT. Alors que nous la rencontrions dans le cadre de sa prise de fonction il y a quelques temps, nous lui avons exposé parmi nos préoccupations prioritaires la nécessité d’apporter des solutions à l’aggravation du stress au travail, notamment chez les commerciaux et particulièrement sur les CRCM. Alors que la direction nous répond souvent que nous exagérons, elle est démentie par les faits : depuis sa création, 1/3 de l’effectif du CRCM de Lille est parti : licenciements ou démissions !... un chiffre énorme comparé à celui des autres entités de l’entreprise.

NULLITÉ

La CGT a reçu la requête formulée par le SNB auprès du tribunal afin de faire annuler l’accord permettant l’organisation du vote électronique pour la prochaine élection du CE des services centraux. Aucun argument de fond dans la requête en « nullité », si ce n’est la « courte durée de la négociation au cœur de l’été »… audience le 14 novembre.

 

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LES JEUX DU CIRQUE

L’initiative a fait de nouveau grand bruit dans la presse médiatique, c’était le but recherché par ses initiateurs… mi-septembre, la Générale a renouvelé son cirque du Stade de France, où des jeunes sélectionnés viennent plancher dans l’espoir d’un travail en CDI. Nouveauté de la saison 3, la signature du contrat est à la clé. C’est ainsi que 8539 demandes sont parvenues au recrutement, près d’un millier de plus que la fois précédente, et que 326 gladiateurs ont été retenus pour postuler à 148 CDI, soit 16 de mieux qu’en 2005 ! Encore une fois, l’autosatisfaction est de règle à la direction de la communication, qui évoque avec fierté l’humour et la dérision de la chose… ce qui, on en conviendra, est approprié pour des jeunes se battant pour obtenir du boulot. Les impétrants ont même eu droit à l’attribution de places gratuites pour voir Ben Hur dans le même Stade de France, peut-être pour leur faire comprendre que ces nouveaux jeux du cirque étaient finalement moins brutaux que leurs ancêtres, encore que…

LE MILLION

Les dates de la prochaine négociation annuelle obligatoire sur les salaires ont été fixées les 25 octobre, 24 novembre et 11 décembre. Comme d’habitude, vous pourrez suivre en direct les négociations sur notre site intranet. Cette négociation poursuivra-t-elle dans le sens engagé par celle de l’an dernier, c’est la question, non résolue par la fixation de ce calendrier, qui ressemble à la trilogie traditionnelle : présentation des statistiques et exposé des revendications syndicales, exposé de la proposition de la direction qui n’en tient aucun compte, réunion de signature « c’est à prendre ou à laisser ». Rappelons que la dernière négociation était sous l’influence de la grève d’avril 2005 qui avait puissamment encouragé la direction à être plus attentive… On ne dit pas qu’il faut recommencer tout de suite, mais bon !

DE LA DÉMOCRATIE

Les documents de vote sont en train de parvenir aux adhérents de la Mutuelle pour valider les propositions du conseil d’administration de celle-ci. D’aucuns font mine de s’interroger sur le caractère démocratique de cette consultation dont les non adhérents sont exclus. Rappelons tout d’abord que les adhérents ne sont pas consultés sur la mise en place du nouveau régime obligatoire, mais sur la modification des statuts permettant à la Mutuelle de gérer ce régime. C’était la volonté des signataires de l’accord qui ne voulaient pas confier la gestion du nouveau régime à un assureur, ou à la direction qui l’aurait confiée à un assureur… en choisissant ce chemin, les signataires n’ont pas choisi le plus facile, puisqu’il exige que 75% des adhérents, et pas seulement 50% + 1 voix comme dans un référendum, approuvent les résolutions. Sans compter que dans un référendum, les retraités auraient été exclus du vote !!! Il est juste et démocratique finalement que les adhérents de la Mutuelle, qui a fonctionné jusqu’à présent avec une contribution versée au bon vouloir de la direction, et eux seuls, se prononcent pour décider s’ils renoncent à l’ancien système pour entrer dans le nouveau.

 

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NOUVELLES DU FRONT

La séance plénière du CCE du 5 octobre nous a permis d’en savoir un peu plus sur la restructuration annoncée par le communiqué de presse du 27 septembre, intitulé « Le groupe Société Générale renforce sa direction et fait évoluer son organisation ». Le PDG lui-même nous a expliqué qu’une organisation n’est jamais parfaite et qu’il faut toujours la faire évoluer en fonction des circonstances. Ainsi, en 2000, « on a mis en œuvre le principe de subsidiarité : chaque branche était construite comme une entreprise globale, le central (la Direction Générale) ne faisant qu’assurer la coordination. » Or, 3 problèmes sont apparus : Le groupe est devenu tellement grand qu’une direction à 2 est devenue intenable, d’où l’arrivée de Didier Alix. L’expérience montre que dans les dernières années, « le pendule est allé vers un peu plus de subsidiarité et un peu moins de cohérence : aujourd’hui, les achats, les immeubles, l’informatique sont gérés par branche ». « On crée une direction des ressources du groupe pour coordonner tout ça ».

PAEN est devenue gigantesque. Les activités sont divisées en trois entités distinctes : La banque de détail en France, la banque de détail à l’étranger et les services financiers spécialisés. Cette réorganisation prévue pour être mise en œuvre en avril 2007 sera examinée, notamment du point de vue de ses implications sociales, en Janvier… Pour ce qui est de la stratégie générale et des grandes orientations : pas de grande surprise et toujours le même credo…Daniel Bouton a ainsi rappelé que depuis 1999 il s’était attaché à restructurer la banque de détail en France et la banque de financement et d’investissement. La première est rentable mais sa progression sera toujours limitée du fait des structures économiques du pays. Le chiffre d’affaire augmente tous les ans de 1 à 2 % de plus que le PIB, mais « nous ne pourrons pas faire mieux tant que le pays ne sera pas réformé en profondeur »…

ATMOSPHERE, ATMOSPHERE

Un grand émoi a eu lieu dans les back d'OPER : Josiane devait partir en retraite après "40 ans  de bons et loyaux services", sauf que sa direction n’a pas pu organiser de pot de départ pour cause de « tergiversations » et « manque de budget »... Josiane a donc pris sa souris et a envoyé un mail à Daniel Bouton, copie à tous pour exprimer toute l’amertume qu'elle avait accumulée. 5 minutes après l'envoi du dit mail, tout OPER est couvert d'un mail du PDG.... suspense, répondait-il à Josy ? Malheureusement pour elle, ce n'était que pour l'augmentation de capital ! Après quelques échanges de mails et les 2 jours qui lui restaient à faire, la direction de Josy l’invite à partir dans la matinée, lui offrant ainsi généreusement sa dernière après midi. Aussitôt partie, la direction envoie un mail à toute la division pour les inviter à un pot de départ organisé le soir même comme il se doit : petits fours et champagne à la cafétéria  de l’Arche de la Défense pour fêter le départ de Fabien SCHRICKE muté à New York. Comme il se doit… pour le fils d’un des membres du Comité Exécutif !

 

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MOULOUD N’EST PAS BLOND

Au début, quand l’idée a germé de faire une pub personnalisée dans la presse éco, on avait pensé à faire d’une pierre deux coups en faisant appel à un représentant de la diversité, qu’on appellera   Mouloud. L’ennui est qu’il était trop brun, c’est donc Karine qui a été choisie pour s’afficher, experte en dérivés et blonde, ce qui est bon aussi pour l’image égalité professionnelle. Quant à celui que nous appelons Mouloud, il continue à travailler sans avoir droit à congés ni à rien du tout, juste une « gratification » en guise de salaire. Il est stagiaire d’études, ils sont 5 aux produits structurés Allemagne à côté des 6 vendeurs à statut Société Générale. Il paraît que la DRH réfléchit pour se mettre en conformité avec la Charte signée entre le gouvernement et le MEDEF… nul doute qu’avec cette grande avancée les stagiaires vont enfin bénéficier de congés et d’une durée normale du travail…

LA CARPE ET LE LAPIN

Une étrange coalition s’est constituée pour tenter d’obtenir un vote négatif des adhérents de la Mutuelle afin de faire échouer la mise en œuvre de l’accord signé par la CFDT, la CFTC, la CGT et FO. SNB et SUD appellent tous deux à voter non, pour des raisons contradictoires voire opposées. Quelques contre-vérités ne les arrêtent pas. Tous deux prétendent que les cotisations vont augmenter sans amélioration des prestations, alors que les cotisations vont diminuer pour la plupart des actifs, et qu’elles n’augmenteront que de moins de 10% pour les retraités. Mais au-delà, cette coalition hétéroclite prétend qu’un vote non obligerait la direction à renégocier, ce qui est complètement faux. Cette hypothèse n’entraînerait qu’une conséquence : la direction maintiendrait sa contribution à son niveau de 2002, la Mutuelle aurait rapidement ses comptes déséquilibrés, et les hausses de cotisations qu’elle devrait appliquer aggraverait le mouvement de désaffection qu’elle connaît aujourd’hui… jusqu’à sa disparition à moyen terme ! Les deux compères n’ont aucune proposition alternative bien sûr, car cette coalition n’a qu’un trait commun : tirer sur les autres organisations syndicales.

4D : L’APRÈS 2008

La commission de suivi s'est donc poursuivie le 21 septembre, après une suspension profitable puisque la direction est revenue avec un nouveau projet d'avenant à l'accord 4D de 2003, et un nouveau relevé d'engagements, plus conformes à nos propositions (voir les docs sur notre site Intranet). La CGT a bien sûr rappelé que ses critiques de l'organisation 4D conservaient toute leur pertinence et qu'elle entendait bien rediscuter du programme 2007… Stricto sensu, la modification des critères de transferts possibles devrait permettre que des postes de SAV clientèle commerciale soient transférés en 2007 au lieu de ne l'être qu'à partir de 2009. Mais, l'étalement des transferts de 2007 à 2012 est l'intérêt général et l'accord permettra toujours aux agents d'exiger leur maintien sur place avec des perspectives plus longues, notamment grâce aux précisions obtenues pour les missions. Pour la première fois, la direction du réseau a admis que les agents en mission l’obligeaient à moduler l'organisation du travail dans les DEC. La réunion de signature est prévue pour le 3 octobre.

 

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PANÉGYRIQUE

A l’occasion de la prochaine prise de fonction de la nouvelle DRH de la Société Générale, Anne Marion-Bouchacourt, les Echos viennent de publier un portrait – panégyrique … celle qui « cultive la modestie » y aligne une série de formules qui ne laissent pas d’inquiéter sur sa condition féminine : préoccupée en premier lieu de « l’équilibre hommes - femmes » elle proclame « avoir été au bon endroit au bon moment », et que malgré qu’elle eut « perdu 3 ans lors de sa dernière maternité », elle avait su progresser, « en sachant s’entourer »… une succession qu’un esprit mal intentionné pourrait détourner de sa signification initiale, d’autant plus qu’elle se définit elle-même par l’association « neurones et huile de coude » ! Nous nous garderons bien d’un tel exercice pour l’accueillir, espérant seulement qu’elle saura poursuivre le dialogue social entamé par son prédécesseur sur le départ. Il y aura cependant à éclaircir tout d’abord cette notion d’équilibre hommes – femmes, s’agit-il d’une notion de géométrie spatiale se substituant à celle d’égalité professionnelle ?

CET

Les organisations syndicales ont reçu le projet de modification de l’accord supprimant le délai de 5 ans pour utiliser les congés épargnés dans le CET et permettant leur « monétisation » partielle. Cette dernière possibilité ne serait possible qu’au plus tard en septembre 2007, pour cause de délai de mise en œuvre informatique !!! Incroyable, mais vrai, les machines seraient maintenant aux commandes… Il va sans dire qu’un tel délai ne se justifie pas et qu’on a vraiment le sentiment que de consultations en réunions de « techniciens » les exigences des uns et des autres se sont ajoutées… rappelons que le principe de cette mesure proposée par la CGT est acquis depuis le 5 septembre 2006. A suivre donc…

LE GRAND BOND EN AVANT

Jean Pierre MUSTIER est venu présenter à la commission économique du CCE la restructuration de SGIB « Step Up 2010 », traduit par JPM en auvergnat : « un cran en avant ». Après avoir noté que les documents abordaient essentiellement l’aspect quantitatif, nous sommes intervenus sur ce qui préoccupe le personnel concerné. Ainsi, nous avons demandé et obtenu la garantie que les services et directions concernés par le « grand bond en avant » resteraient bien des entités SG. Nous sommes intervenus aussi sur l’aspect géographique de cette restructuration (pas abordé dans les documents remis). JPM a déclaré que la mobilité fonctionnelle n’entraînerait pas de mobilité géographique « en dehors de changement d’étages ». Après avoir rappelé que SGIB ne pourrait pas fonctionner sans une armada de sous traitants (notamment chez ITEC - direction informatique de SGIB), nous avons demandé quelles répercussions étaient prévisibles pour ces quelques 1600 salariés. Réponse : aucune. Sur les questions d’organisation plus précises, JPM nous a informé que des groupes de travail allaient plancher dessus. Ex : les vendeurs TAU et change pour les clientèles émetteurs qui vont rejoindre CAFI, une réflexion est toujours en cours pour savoir si le lien et la présence physique seront nécessaires avec les salles de marché. Conclusion, toutes les modalités pratiques ne sont pas encore connues puisqu’elles seront déterminées par les groupes de travail…

 

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YA BOCOU D’ZÉROS

Une déclaration publiée par l’AMF nous apprend que Daniel Bouton a acheté pour 679.000 euros d’actions Société Générale au prix unitaire de 48,50 euros… soit environ 14.000 actions, qui représentent une plus value immédiate de plus d’1 million d’euros. De quoi affronter la rentrée scolaire en toute sérénité.

RÉORGANISATION SGIB

Un projet de réorganisation de SGIB a été communiqué à la commission économique exceptionnelle du CCE pour sa réunion du 22 septembre. Comme d’hab dans les services centraux, la phrase rituelle : « réorganisation se fait à effectif constant » est affichée dans le projet. Reste à savoir si c’est bien le cas. La CGT publie sur son site Intranet le projet afin de permettre à tout le personnel de l’examiner et de nous faire part de ses remarques pour le 22.

CÉPANOU

La commission sociale du CCE avait à son ordre du jour la refonte de la note 3125 relative à l’indemnisation de la mobilité géographique. La CGT a protesté de la méthode employée, une simple consultation, alors que ces dispositions relèvent des usages qui devraient faire l’objet d’une dénonciation et d’une renégociation. Cépanou a répondu la DRH qui s’est à nouveau abrité derrière les autres. Pour la direction, il s’agit seulement d’une « mise en conformité » à la suite d’un contrôle de l’URSSAF Toulouse ! Une « transaction confidentielle » a été conclue entre bureaucrates de l’URSSAF et de la Société Générale pour expédier l’affaire sans que personne ne songe à prendre l’avis des intéressés. Il est vrai que pour l’URSSAF, c’est moins fatiguant que de récupérer la dizaine de milliards de dette du patronat auprès de la Sécurité Sociale. Pourtant, la dernière fois, lors de la remise en cause des avantages bancaires du personnel, la DRH avait pris la peine de négocier un nouvel accord avec les syndicats … Pour ce qui est des novations du système, la CGT a ferraillé pour obtenir la prolongation ou le transfert des baux des salariés frappés d’une sanction ou d’un licenciement, et pour leur conjoint en cas de décès. En effet, la Société Générale sera désormais le signataire du bail et percevra une indemnité d’occupation au lieu de verser une compensation pour le loyer au salarié qui signait lui-même le bail… ce qui lui donne le pouvoir de mettre fin au bail elle-même ! Autre novation, le capital mobilité non consommé ne sera plus versé sous forme de prime…

CARTON ROUGE

Autre consultation du CCE, la nouvelle version de la note sur les congés annuels dans laquelle la DRH liquide certains avantages maison. Reconnaissant que l’ancienne instruction était plus favorable, le représentant de la direction assume : nous liquidons et nous revenons au minimum légal. Il en est ainsi par exemple de l’obligation de recueillir l’accord des délégués du personnel sur le tableau des congés d’été, de la suppression du report des congés annuels pour un décès… C’est une déclaration d’intentions qui semble relever des espoirs de liquider les 35 heures. Pour la CGT, c’est un casus belli, et nous allons le faire savoir : si la direction maintient ses intentions, nous ferons tout pour la contraindre à y renoncer.

 

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4D : L’APRÈS 2008

5 ans après la conception du projet de restructuration du réseau baptisé 4D, l’aggiornamento de la direction a impressionné les représentants syndicaux de la commission de suivi. La commission, créée par l’accord de mars 2003, était réunie le 7 septembre en présence du patron du réseau, François Sammarcelli, pour discuter de la fin du programme 4D, prévue le 31 décembre 2008, et de ses suites. Constatant par lui-même que les initiateurs du projet avaient sous estimé les difficultés et sur estimé leur capacité à tenir leur calendrier, il a tout bonnement proposé de faire « sauter la date butoir » et « d’adoucir la transition » ! Félicitant le directeur du réseau de sa clairvoyance, la CGT a souligné que cet aggiornamento nous concernait moins, dès lors que les représentants syndicaux avaient formulé à l’origine des critiques qui se vérifient aujourd’hui. Il faut dire aussi que les initiateurs n’avaient pas inclus dans leurs plans l’existence des droits garantis par l’accord signé par la CGT, la CFDT, la CFTC et FO. Socialement parlant, le prolongement de cet accord a pour conséquence un certain nombre d’engagements importants : la continuation des missions « temporaires » au-delà de 2008, le maintien de 18 SCL tandis que le sort de la dizaine de groupe d’agences sera consolidé par leur transformation en DEC. Le patron du réseau a également assuré du maintien de la structure à fin 2008 autour de 8 DR, 88 DEC, 430 à 450 UC, 23 PSC et 4 CRCM. Il est permis de se demander ce qu’il serait advenu sans accord. Malheureusement, la prise de conscience a des limites. La direction du réseau continue de sous estimer les besoins en effectifs, à l’origine de nombreuses difficultés et de la dégradation des rapports entre les différentes entités. Le plus récent exemple cité par la CGT est l’entité créée à DPDI pour traiter les CREDOC, conçue avec 12 personnes avant que fin août le réseau admette qu’il en faut 29 ! « Une erreur corrigée » nous a répondu François Sammarcelli. Il reste à acter par écrit des engagements qui ont des conséquences directes sur les prévisions 2007, ce sera l’objet d’une réunion exceptionnelle de la commission de suivi le 18 septembre.

CALENDRIER 2007

Le calendrier 2007 des jours de fermeture collective a été communiqué à la commission de suivi de l’accord RTT. La plupart des directions auront 4 jours nationaux sur 6 jours employeurs, à l’exception de GIMS qui ne fixe que 3 jours, 28/05, 02/11 et 24/12 et SGCIB un seul, le 28/05. Le calendrier complet est sur le site intranet CGT. La discussion a également porté sur le demande de reporter la date butoir du 31/12 pour cause de congés scolaires décalés, demande rejetée par la direction qui a invité les salariés à des contorsions via le CET. Par contre, les propositions d’aménagement du CET faites par la CGT ont été acceptées. Il s’agit de la possibilité de monétiser partiellement le CET, alors qu’aujourd’hui il n’est possible de demander le paiement que pour la totalité. La limite de 5 ans pour faire usage des jours disponibles dans le CET va également disparaître. Un avenant à l’accord RTT va être signé dans les prochains jours qui fixera la date d’application de ces 2 mesures.

 

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THINK TANK D’ASSAUT

Retranché dans son camp de Jouy en Josas, le MEDEF s’est lancé dans une campagne à connotation militaire avec tout le nécessaire : décidé à « tordre  le coup » de toute idée non estampillée MEDEF, Florence Parisot est montée à l’assaut de la démagogie des candidats, s’est flanquée sur son aile droite du chouchou du patronat, le petit Nicolas, pour lancer une charge contre les 35 heures et les grévistes, et s’est assistée d’un « think tank » présidé par Michel Pébereau et de Patrick Suet pour combattre la « machine à promesses »… Ce « think tank » qu’il vaudrait mieux traduire dans ce cas par « char d’assaut de la pensée » vise ainsi ceux qui envisageraient d’augmenter le pouvoir d’achat pour cause de partage de la croissance… le patronat s’inquiète en effet beaucoup, et il a raison, des réactions des français, qui voient les richesses s’accumuler, tandis que la hausse réelle des prix vide leurs poches. Il faut dire que le statut social de ces gens leur rend la tâche de plus en plus difficile… quand on émarge à plusieurs millions d’euros, pas facile de convaincre les pauvres qu’ils doivent le rester parce que ce serait bon pour « l’économie » ! Daniel Bouton, ex directeur du cabinet de Juppé, en était aussi, dans un atelier sur le « patriotisme économique » avec Patrick Suet, ancien directeur de cabinet de Balladur qui pantoufle à la Société Générale en qualité de secrétaire général adjoint. Participaient-ils à ces grandes manoeuvres sur leur temps de travail aux frais de la princesse, ces grands donneurs de leçons ?

VOTE ÉLECTRONIQUE

Le 31 août s'est enfin tenu la première négociation pour mettre en place concrètement le vote électronique lors des prochaines élections CE et DP des centraux parisiens. Très attendu depuis longtemps, cette innovation a fait l'objet d'un accord national signé en juillet par CFDT, CFTC, CGT et FO. Il semble néanmoins que SNB et SUD s'orientent vers la contestation de ce mode de vote. Cette première rencontre aura été l'occasion de constater le déséquilibre croissant du nombre d'élus au Comité s'accentue, 4 techniciens et 12 cadres alors que le nombre total d'élus stagne depuis 1999, le Comité représentait alors 13.000 salariés contre plus de 20.000 aujourd’hui. La CGT a proposé de constituer  un CE sur la base d'un collège unique pour surmonter les difficultés de l'exercice dû au gigantisme de l'instance.

BLANCHIMENT

Surprise, comme si nos infos en août l’avait bousculé, le Ministre de la Justice a répondu à la lettre que nous lui avions adressée le…20 avril ! Le garde des sceaux confirme qu’une nouvelle directive européenne sera transcrite en 2007. 2 « personnalités indépendantes » sont nommées par le gouvernement pour préparer les nouveaux textes, et Pascal Clément nous répond : « dans ce cadre particulièrement adapté, vous pourrez faire valoir vos positions et interrogations quant à la responsabilité pénale individuelle des salariés que vous représentez »… nous allons donc être, enfin, écoutés. Serons-nous entendus, c’est une autre histoire !

 

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RENTRÉE SOCIALE

La rentrée sociale commence tôt à la Société Générale, avec la réunion de la commission de suivi de l’accord RTT le 4 septembre, et celle de la commission de suivi de l’accord 4D le 7. La première sera l’occasion de discuter du calendrier des jours RTT employeurs 2007, mais aussi d’autres questions, dont celles posées par la CGT, à propos du « jour Raffarin » et du traitement des soldes, jamais réglées par accord entre la direction et les organisations syndicales. Ce sera aussi l’occasion d’entamer le débat sur notre proposition de monétisation partielle du CET et de suppression de la limite de 5 ans pour son utilisation. La commission de suivi 4D est attendue particulièrement non seulement parce que les opérations de restructurations de 2007 y seront présentées par le directeur du réseau, mais également parce que le débat va s’engager sur l’après 2008, c'est-à-dire sur la période qui va suivre l’échéance de l’accord signé entre la direction et CFDT, CFTC, CGT et FO.

KÉSKON A FÈ DES TUYAUX ?

Le chantier de la tour Granite, jouxtant les tours Valmy avance, les premiers niveaux sont sortis de terre, et les pré travaux de la passerelle devant joindre les tours entre-elles ont commencé. Malheureusement, un coup de marteau-piqueur malencontreux a provoqué une fuite dans les canalisations… et depuis les recherches pour la retrouver sont infructueuses ! Les pompiers sont donc appelés à pomper l’eau qui monte sans répit dans les locaux du syndicat CFTC. Nous compatissons, bien qu’au sec, ayant nous-mêmes subi quelques inondations, une coutume semble-t-il aux étages syndicaux. Noé, appelé en renfort n’a rien pu faire selon notre source !!!

INITIÉS

La CNIL vient de fixer avec précision les conditions dans lesquelles les listes d'initiés sur opérations bancaires peuvent être établies, conservées et consultées. Manque de bol pour la direction, on est loin des conditions que SGCIB et autres veulent imposer à presque tous, rebaptisés personnel "sensible", avec la signature de chartes de déontologie, levée du secret bancaire et, pour faire bonne mesure, modification du règlement intérieur à la clef... Laquelle modification est entre les mains de l'inspecteur du travail de Nanterre que la CGT doit rencontrer en Septembre. Bref, en attendant une décision de celui-ci, les chartes de déontologie ont toutes les chances d'être totalement illégitimes. Il n'empêche que la tentation de se garantir en faisant reporter sur le salarié, individuellement, la responsabilité de pépins du type de celui du Sentier est récurrente.

LE DERBY BASQUE

La côte basque, lieu de villégiature de notre PDG, est aussi le pays des clubs de Biarritz, Bayonne et Dax. La Générale, sponsor des clubs, s’y déchaîne… challenge « coup de pouce » oblige, les « passes croisées » et autres « chisteras » rivalisent pour transformer l’essai au classement individuel par points ! Mais, dans la DEC de Bayonne, l’ambiance n’y est plus depuis longtemps, et derrière le vocabulaire, tout cela est plutôt considéré comme des pressions, du harcèlement et des menaces intolérables !

 

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REPRIS DE JUSTESSE

C’est en février 2002 que la CGT avait écrit à Laurent Fabius, alors ministre des finances, pour lui faire part de nos préoccupations sur les conséquences du durcissement de la législation relative au blanchiment de l’argent « sale ». Daniel Bouton venait d’être mis en en cause dans l’affaire du « Sentier 2 ». A ce moment là, la Direction s’était contentée de publier quelques rappels au règlement, en particulier la note 3870, et nous écrivions dans nos infos : « S’agit-il pour elle de s’auto protéger ? ». Après que le ministère se soit décidé à recevoir les organisations syndicales de la profession, il avait été annoncé l’élaboration d’un code de déontologie avec notre participation. C’était un mois avant l’élection d’avril 2002. Mais tout est resté en l’état sans que rien ne bouge, et c’est ainsi que Daniel Bouton nous a reçu à notre demande à la suite de « l’affaire de Bayonne » le 29 mars 2006 ! Encore une fois, protestant de la gestion « à la petite semaine » des risques pour les salariés, nous avons demandé des formations et des moyens conséquents pour la lutte contre le blanchiment. Sa réponse fut de nous dire que « nous faisions bien notre travail » et de nous opposer les félicitations de TRACFIN à la Société Générale. C’est tout juste s’il a convenu que « le réseau » n’avait pas été bon dans la prise en charge des procédures judiciaires qui mettent en cause les salariés. C’est donc une décision qui dément formellement cette affirmation que vient de prendre, fin juillet, le juge d’instruction dans l’affaire du Sentier en décidant de renvoyer notre patron devant le tribunal correctionnel. Le juge estime qu’il avait connaissance « dès 1998 de la circulation frauduleuse de chèques » et « n’avait pas pris les mesures adaptés pour y mettre un terme ». Il était « personnellement avisé » et « avait pu acquérir une vue d’ensemble ». C’est un désaveu de la thèse sur « l’absence d’intention », nécessaire à caractériser l’existence d’un délit selon le code pénal, un principe dont l’application est à géométrie variable selon le profil de l’inculpé. Quand il s’agit d’un Président de banque, l’émotion est grande dans le landerneau et les protestations vont bon train… la journaliste du Monde cite un banquier qui s’emporterait : « Cela fait des décennies qu’en France les chèques ne sont plus contrôlés » car derrière tout cela, il y a une question de gros sous ! Le contrôle et la prévention coûtent cher. Intentionnée ou pas, les banques ont des obligations dit le juge, et c’est bien la question de fond que nous posons depuis longtemps. Pour respecter ces obligations et ne pas exposer les salariés au risque pénal, il faut des moyens, quitte à grignoter les dividendes. Son renvoi en correctionnelle sera peut-être pour Daniel Bouton un choc salutaire qui le conduira à nous écouter un peu mieux. Cela serait autrement plus utile que de se contenter de préparer l’ouverture du procès en 2007 avec ses avocats. Profitons aussi de l’occasion pour lui rappeler qu’il n’a toujours pas répondu à notre question : un salarié peut-il refuser d’exécuter une opération qu’il juge frauduleuse ? Comme il nous le disait lui-même fin mars, la tendance lourde est celle du renforcement de la lutte contre le blanchiment et le durcissement décidé par le G8 en la matière… et quand on voit ce qu’on voit, que l’on entend ce que l’on entend, et que l’on sait ce que l’on sait quand on est de l’intérieur, on ne peut s’empêcher de penser ce qu’on pense : il y a beaucoup à faire, et pas seulement en matière de circulation des chèques !

 

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QUE FAIRE ?

Il ne s’agit pas là de paraphraser le célèbre écrit de Lénine, source d’inspiration des révolutionnaires de tous poils, mais du titre d’un poulet publié par la revue Banque dont l’auteur est le directeur des affaires sociales de l’AFB. Jean Claude Guéry, c’est de lui qu’il s’agit, écrit que pour favoriser l’emploi des jeunes, il faut fragiliser celui des plus vieux, car « la très grande protection dont bénéficient les salariés titulaires d’un CDI…interdit aux jeunes de les concurrencer » ! Ainsi, les vieux éjectés par les jeunes, ceux-ci ne seraient plus chômeurs, CQFD. Et notre directeur des affaires sociales par antithèse d’appeler de ses vœux les mesures de fond pour « fluidifier le marché du travail » avec comme mesure principale « une réforme du CDI qui assouplisse les conditions de sa rupture ». C’est « le contrat unique » sauce MEDEF qu’il conviendrait mieux d’appeler CDD pour tous. Il faut cependant relever que l’homme parle en orfèvre. Ancien fonctionnaire, « conseiller social » au Trésor, des ministres de droite comme de gauche, il a pris sa retraite pour venir pantoufler en qualité de directeur des affaires sociales de l’AFB. C’est donc un cumulard qui n’a jamais vécu ni précarité, ni CDD, ni risque de licenciement qui donne des avis et préconise d’asseoir tous les salariés sur un siège éjectable. Nous ne manquerons pas de demander au Président de la commission paritaire de la banque lors de la prochaine réunion s’il est bien l’homme qui convient pour négocier avec nous.

RESILIENCE

En cette période estivale, l’actualité sociale reste dense…Invités par la CGT à venir plancher devant le CE des Centraux, Pierre Yves DEMOURES et Sylvie PREAT (représentant la Direction et la DRH d’OPER - Back office de SGCIB) ont été reçus le 28 juin… l’occasion pour la CGT de leur rappeler que même si la situation va plutôt mieux qu’il y a quelques années, on ne pouvait pas faire n’importe quoi et que les syndicats étaient là pour examiner un certains nombres de problèmes spécifiques à ces métiers (organisationnels, économique ou sociaux). En effet, la forte progression des effectifs ne va pas sans accentuer les incohérences du recrutement basé sur le niveau du marché (même poste, salaire différent), la faible mobilité relative (comparée au nombre de « déclarés sortant » qui échappent souvent ainsi au bonus et aux formations espérées). C’est bien parce que ces situations sont récurrentes que nos délégués interviennent tout au long de l’année mais un véritable « dialogue social » devrait permettre de fixer des règles et des limites aux dérives. D’autre part, côté Direction, Pierre Yves DEMOURES a conforté les inquiétudes à propos de la sécurisation de ces activités. Si l’on suit la volonté présidentielle de siège central unique, nous serions en 2006 dans une situation très risquée puisque toutes les activités et les salariés d’OPER seraient concentrés sur le site de la Défense… En précisant qu’il envisageait la possibilité d’une délocalisation sur le Pôle Est Parisien, il officialise ainsi une rumeur persistante qui s’est transformée en crainte depuis.

 

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CET

Le temps des vacances est propice à s’interroger sur le fonctionnement du système. La CGT a écrit à la direction pour lui demander de rediscuter du fonctionnement du compte épargne temps, le CET. Du fait des nouvelles dispositions légales qui démolissent consciencieusement la RTT, et de la possibilité prévue de « monétiser » le CET, la CGT propose de mettre fin à la limite des 5 ans, qui fait disparaître les jours épargnés sauf à en demander le paiement. Nous avons également proposé de permettre la « monétisation » du CET seulement en partie plutôt qu’en totalité, afin de permettre de lisser l’effet fiscal, et aussi de conserver une part du CET pour l’utiliser sous forme de RTT. La prochaine réunion en septembre de la commission de suivi de l’accord RTT devrait être l’occasion d’obtenir une réponse de la direction.

HARRY ROBERT POTTER

C’est un message de Jean Pierre Mustier himself qui annonce à tous les impétrants de SGCIB l’arrivée du nouveau DRH, en remplacement de Anne Marion-Bouchacourt, que nous remercions bla bla… Le message commence par sa version anglaise, ce qui n’est pas surprenant dès lors que le nouveau s’appelle Robert Potter !!! Avec un Potter qui nous arrive de Londres où il fut RH, ça va être magique… sa connaissance du modèle social français et du droit du travail doit être proche de celle de son célèbre homonyme combattant du bien contre les forces maléfiques. Ainsi, la SG Londres a le privilège d’être la seule qui avait élu pour la représenter au comité d’entreprise européen … le DRH, du jamais vu parmi les représentants des salariés ! Nous lui souhaitons la bienvenue, tout en lui garantissant que nous ne sommes pas sensibles aux sorts et autres sorcelleries.

LA LAITIERE

Durant cette période estivale où les sujets de discussion ne manquent pas, la Secrétaire du CE des Centraux (SNB) a payé de sa personne en sortant du local pour distribuer au pied des Tours de la Défense une information essentielle… En prévenant que « l’été sera chaud », elle ne parle pas de la restructuration - externalisation de RSRH/CIM, ni des conditions de travail à DPDI, ou OPER… Mais d’une pause glacée autour d’un gros cône ! En créant un partenariat avec Nestlé, on voit que le CE prend à cœur l’intérêt et la défense du personnel, contre la canicule en tout cas.

A TABLE

Ces trois dernières années ont vu les effectifs des Services Centraux Parisiens augmenter de manière sensible… Pourtant, la subvention au CE, pour la restauration à diminué de 600 000€. De quoi demander quelques explications à la Direction, ce qu’a fait la CGT lors du CE du mois de MAI ; Or, depuis les experts travaillent, les réponses sont attendues… et les salariés payent l’addition tous les jours. En effet, si le nombre de convives, le prix des denrées et les coûts fixes augmentent, et si la direction paye de moins en moins… qui paye la différence ?

 

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LES BONS MOTS D’EMILE

Les pratiques commerciales contestables de vente de produits que la politique de ROE à 19% génère ont fini par se faire épingler, et plus gravement que dans les infos hebdo de la CGT. L’AMF a diligenté une inspection qui a demandé le listing des quelques 800 000 ordres passés par la Société Générale dans le cadre de la privatisation d’EDF… avec l’âge des clients, la situation géographique et financière, etc… Interpellé au comité central d’entreprise, le représentant de la direction du réseau, Emile Noebes, nous a sorti un des bons mots dont il semble avoir le secret décidément. Selon lui, il est étrange que les pouvoirs publics critiquent les méthodes permettant d’atteindre les objectifs fixés par le Trésor, étant entendu que si ces objectifs n’étaient pas atteints, la banque risquait d’être exclue de la privatisation suivante ! Franche rigolade des élus, tandis qu’Emile admettait que pour Aéroport de Paris, il avait adressé une directive ordonnant de « faire signer les ordres »… ce qui est la moindre des choses, bien que cela ne suffise pas à écarter l’accusation de vente forcée. Les élus l’ont obligé quand même à donner l’assurance que les salariés n’en subiraient pas les conséquences.

CAMÉRA CAFÉ

C’est l’été, et c’est seulement pour une fois ! La pub sur « le coup de pouce » continue de faire des remous dans le personnel et même chez les clients qui trouvent l’acteur principal sujet à confusion. Apparemment, seuls nos grands spécialistes de la direction de la communication n’ont rien remarqué quand ils ont validé la pub proposée par l’agence… ce qui ne fut pas le cas des auteurs des nombreuses versions relookées qui circulent sur l’intranet SG.

CONGES LA RECAP

La Direction lors du CE des Services Centraux du 12 juillet a dû rappeler les conditions de prises de congés annuelles et des RTT… car malgré la rédaction de l’accord RTT d’octobre 2000, des discussions en Commission de suivi, certains salariés se retrouvent sans validation de leurs congés à l’approche de ceux-ci. Or des demandes de congés posées bien en amont sont considérées comme « implicitement acceptées ». La hiérarchie en « ne réagissant pas rapidement, accepte implicitement » (sic). L’accord RTT du 10 octobre 2000 précise même «qu’en cas de modification par la hiérarchie des dates fixées pour la prise des jours RTT, nécessitée exceptionnellement par des impératifs de fonctionnement liés notamment au nombre d’absences simultanées, ce changement doit être notifié au salarié dans un délai de 7 jours calendaires au moins avant les dates initialement fixées ». A bon entendeur…

EDF DU BRUIT POUR RIEN

Bernard THIBAULT s’est rendu à un rendez-vous d’enquête fixé d’un commun accord comme bien d’autres témoins sollicités. Il constate, malgré l’absence d’éléments nouveaux et avant que la justice n’ait eu à conclure sur le dossier, que les médias s’efforcent de jeter le discrédit sur la CGT, sur l’institution sociale au service des électriciens et gaziers et sur les entreprises publiques EDF et GDF «coupables de largesses» à l’égard des fédérations professionnelles. Alors que la Direction de GDF se paie une campagne de Communication onéreuse dans les médias pour vanter sa propre privatisation.

 

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MUTUELLE, ACCORD SIGNÉ

L’accord a été signé le 12 juillet par 4 organisations syndicales, CFDT, CFTC, CGT et FO. Il insistue à compter du 1er janvier 2007 un régime obligatoire pour tous les salariés qui couvrira leurs enfants. Les 4 signataires ont décidé de poursuivre le travail commun au conseil d’administration de la mutuelle qui aura en charge de gérer le nouveau régime ainsi que celui qui continuera de couvrir les conjoints, enfants de plus de 16 ans, et les retraités. Un numéro de l’Essor Mutualiste sera consacré à cette réforme à tous les adhérents. Un débat va être engagé avec tous au travers de ce numéro afin de discuter de la meilleure façon d’améliorer les prestations, les 4 organisations ayant obtenu que la conclusion d’un avenant permette de prendre le temps nécessaire à ce débat d’ici la fin de l’année. Mais le nouveau régime va devoir encore franchir un parcours d’obstacles. Il doit être approuvé par l’assemblée générale des adhérents de la mutuelle d’abord et ne pas rencontrer l’opposition de comités d’établissement représentant plus de 10% des salariés. Or c’est précisément le cas du comité d’établissement des services centraux, qui pourrait du fait de sa composition rassembler une majorité contre. Le principal syndicat non signataire, le SNB, y détient presque la majorité à lui tout seul, il va donc falloir qu’il fasse un choix cornélien. Au-delà du discours habituellement sarcastique dans lequel il s’est spécialisé ces derniers temps, il a le pouvoir de mettre en concordance ses écrits et ses actes… mais dans ce cas, il porterait la responsabilité, seul, de proposer une alternative, ce qu’il n’a pas fait jusqu’à présent. Ce n’est pas sa demande de doubler l’indemnité de départ en retraite va résoudre le problème, d’autant plus que cette idée serait particulièrement injuste. A l’inverse de la proposition des 4 signataires qui permet de limiter l’augmentation de la cotisation à 10% en tenant compte de leurs ressources, le doublement de l’indemnité compenserait plus pour les plus hauts revenus une hausse des cotisations de 30% que pour les plus faibles !

ON LINE

Un accord a été signé, encore une fois par CFDT, CFTC, CGT et FO pour organiser la prochaine élection du comité d’établissement des services centraux à la fin de l’année par vote électronique. Le SNB a réservé sa réponse pour cause de congés et prendra position début septembre. Il était temps, du fait de l’existence d’un CE unique dans les centraux et de l’organisation des bureaux de votes, la participation a chuté d’année en année pour atteindre au dernier vote moins de la moitié des électeurs chez les techniciens, et à peine ??% chez les cadres ! Le moins que l’on puisse dire est que la représentativité des élus est contestable, ce qui a d’ailleurs permis à SUD d’obtenir pour lui-même cette représentativité dans les services centraux, sans que cela change quoi que ce soit à la très mauvaise participation aux élections. Plutôt qu’un « nième nouveau syndicat » chantant que sa reconnaissance permettrait enfin aux électeurs de mieux participer pour exprimer des choix dont ils seraient privés, les électeurs pourront bientôt facilement voter depuis leur poste de travail ou depuis chez eux par Internet avec toutes les garanties de confidentialité nécessaires prévues par cet accord.

 

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LA CAUSE DES FEMMES

… va faire un grand progrès avec l’arrivée d’une DRH, Anne Marion-Bouchacourt, qui va remplacer Bernard de Talancé à compter du 1er novembre. La nomination est une probable conséquence de l’engagement présidentiel, on parle de Daniel Bouton, sur la question. Voilà qui présentera bien, comme le label social des CRCM, la charte du développement durable et autres opérations « bonnes pour le business ». Vous direz que nous sommes sarcastiques, c’est vrai, mais l’expérience rend quelque peu sceptique. Attendons de voir par conséquent les enseignements qui seront tirés par la nouvelle DRH de la mise en œuvre de l’accord sur l’égalité professionnelle pour voir si l’accession d’une femme à cette haute fonction peut traduire une amélioration du sort de ses congénères du bas de l’échelle. Car nous avons dit de cet accord qu’il n’était qu’une première étape, et la réunion récente de la commission de suivi en juin a montré qu’il restait beaucoup à faire. Cette semaine encore, nous avons appris que le deuzairachel de la DEC d’Annecy n’avait même pas jugé utile de recevoir les femmes dont il était chargé d’examiner la situation au titre de l’accord. Il est vrai que ces femmes de plus de 45 ans qui travaillent dans les services administratifs ont un profil qui n’a rien à voir avec notre future DRH, à part l’âge. Diplômée de l’enseignement supérieur, sa carrière débute à 21 ans chez Price – Waterhouse – Cooper), dans le pilotage d’études stratégiques et de réorganisation dans la banque de détail avant de devenir vice présidente en 99 chez Gemini consulting. Arrivée à la Générale en 2004 en qualité de DRH de SGCIB, son profil de financière laisse dubitatif …saura-t-elle raisonner autrement en matière sociale, that is the question !

SUIVI 4D

La commission de suivi 4D s’est réunie le 4 juillet. Le respect des engagements a décidément bien du mal à être tenu. Interpellée par la CGT à propos de la restructuration de Tours, la direction de DIST a tenté une diversion pour justifier le non respect de ses engagements dans le déroulement des entretiens individuels. Le seul mécontent serait le délégué syndical CGT ! Manque de bol, le seul qui a résisté est effectivement le délégué syndical CGT, mais il n’est pas le seul pour qui la procédure négociée et signée avec les syndicats n’a pas été respectée. Nous avons donc prévenu qu’il vaudrait mieux éviter que les mêmes « erreurs » se produisent à Rouen, Le Havre et Dieppe, prochains de la liste … Au final, la CGT a exigé que les engagements pris soient respectés à la lettre, à moins de considérer la signature de la direction comme ne valant pas tripette. Autre sujet de friction, la question des effectifs dans les PSC… La CGT avait déjà, lors de la réunion précédente, démontré que l’effectif y est insuffisant pour faire face correctement à la charge de travail. La question est revenue sur le tapis au sujet de la mise en place d’un logiciel de traitement des ATD. Commentant sa mise en place, Emile Noebes de DIST a dit : « Le 1er objectif est de faire face à l'afflux et respecter les délais, le second est d'alléger les procédures et qui dit allègement, dit redimensionner les effectifs ». Autrement dit, nous allons continuer à supprimer des emplois pour atteindre le ROE de 19% et faire baisser le coefficient d’exploitation malgré la surcharge de travail. La formule, moderne, ne saurait toutefois abuser… Lors de la prochaine réunion de septembre, les perspectives d’avenir sur les PSC seront un sujet brûlant.

 

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LA VOIX DE SON MAÎTRE

Malgré un dossier comportant de nombreuses lacunes, des mensonges flagrants, l’enquête des audits menée uniquement à charge, les représentants de la direction à la commission paritaire de recours interne (CPRI organisme saisi par les salariés en cas de licenciement) et dont Claude DEPP est le président, n’ont posé aucune question au salarié de la DEC du Raincy incriminé, et ont trouvé le moyen de trouver le licenciement justifié. Quand le maître parle il ne reste plus qu’à être aux ordres et faire le beau. Pour sa part la CGT, estime, tout comme les représentants des organisations syndicales unanimes à cette même commission, que la véritable cause du licenciement est discriminatoire compte tenu de la couleur de peau de l’agent incriminé. Nous avons donc décidé de saisir conjointement avec le salarié la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE) d’une part et de saisir le conseil de Prud’hommes de Bobigny. La CPRI ne jouant pas véritablement son rôle, la CGT va demander une réunion entre la Direction et les organisations syndicales pour mieux définir son mode de fonctionnement, mais si elle n’obtient pas satisfaction elle conseillera aux salariés d’envoyer leur dossier à la CPRI de l’AFB, où ils rejoindront ceux du groupe CIC, incapable lui aussi de mettre en place une commission de recours interne digne de ce nom.

TROU D’AIR

La revue Banque de juin publie un dossier sur « le développement durable », ne rigolez pas, vous allez tousser par manque d’air vu l’alerte à l’ozone ces jours-ci. On y lit les considérations sur le trading de CO², autrement baptisé « permis de polluer » d’Edouard Neviasky, de commodities à SGCIB, un expert remarqué déjà par la CGT dans le dégazage sauvage de traders. L’expert nous explique donc que la SocGen s’est associée avec le chimiste Rhodia, un autre expert en écologie, pour faire du business sur les quotas d’émissions de gaz carbonique, mais que « le marché est volatil » et que « les premiers chiffres sortis sont plus bas que ceux que les analystes attendaient » N’en concluez pas cependant que vos poumons vont aller mieux, car cela ne signifie pas que l’air fut moins pollué, mais seulement qu’il le fut moins que prévu par les analystes !!! Ainsi, les quotas alloués pour 2005 ont dépassé de 64 millions de tonnes les émissions réelles (1242 millions !). Ce qui justifie ce commentaire d’EDF « il est impossible aujourd’hui de connaître les caractéristiques physiques de l’offre et de la demande », on ne saurait mieux dire que le marché spécule … et cet autre commentaire du journal la Tribune du 27 juin : « la plupart des grandes banques se sont lancées bille en tête, y voyant un business »… ce qu’illustre un trader maison qui se félicite : « il s’échange désormais 6 à 8 millions de tonnes sur le marché depuis la mi-mai ». L’angoisse de tout ce petit monde porte finalement sur le processus en cours pour l’après 2007, les gouvernements font en ce moment leurs propositions de « réduction d’émissions » à la commission européenne qui tranchera d’ici la fin 2006… il ne faudrait pas qu’elle se montre trop sévère… Heureusement pour le business d’Edouard Neviasky, « les erreurs de jeunesse » du marché ne seront prises en compte par la commission que pour l’après 2012 nous dit la Tribune, pour « enfin parvenir à réduire les émissions de gaz à effet de serre en Europe » !

 

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CAUSE TOUJOURS

Nous ne l’avons pas inventé, le visiteur du site intranet de la DRH, « RH Online », est invité à poser des questions et faire des suggestions… sous le titre accrocheur : « Vous avez la parole ! ». Alléché, le syndicaliste ordinaire ne résiste pas et clique, et là, patatrac, il tombe sur un formulaire… mais pas sur un forum. En clair, vous avez le droit de prendre la parole si c’est dans le désert, car personne d’autre qu’un interlocuteur anonyme ne saura ce que vous avez écrit… C’est ce qu’on appelle une parole « encadrée ». L’unique espace de parole libre sur l’intranet SG reste donc la tribune libre CGT. On aurait préféré un forum mais la direction nous le refuse toujours.

RÉVÉLATIONS…

L’affaire a eu l’honneur des « 20 heures » nationaux, Bernard Thibault allait devoir s’expliquer devant le juge pour des emplois fictifs financés par le comité d’entreprise d’EDF, selon les révélations du Parisien libéré du matin. Par contre, le démenti du secrétaire général de la CGT publié le lendemain est passé à la trappe : pas de juge, pas de convocation, pas même de rendez-vous et pas non plus de contact avec le journaliste du Parisien : rien de rien. Mais ce n’est pas grave, la saloperie est dite et pas contredite, donc elle reste.

MÉPRIS

Certes, il n’y a « que » 1772 femmes de plus de 45 ans qui ont été révisées dans le cadre de l’accord Société Générale sur l’égalité professionnelle, ainsi que le fait remarquer avec mépris le non signataire. Les 1772 apprécieront. Pour notre part, nous préférons observer que c’est une augmentation de 8% des révisions dans la tranche d’âge pour l’instant, et que les examens doivent se poursuivre, puisque notre interprétation a été confirmée par la commission de suivi : toutes les femmes ayant eu au moins un enfant et 45 ans avant le 30 juin 2006 ont droit à un réexamen de leur situation. La prétention de certaines hiérarchies, comme celle du PSC de Bordeaux, de limiter l’examen à celles qui ont atteint 45 ans à la date de signature de l’accord, en juin 2005, a été rejetée à la suite de notre intervention.

COUP DE JARNAC EN VUE ?

En Comité de Groupe le 21 juin, Daniel Bouton a évoqué la spécialisation des PSC en « se félicitant de l’excellente organisation 4 D »  qui a permis de réaliser de « forts gains de productivité », ce qui a évidemment une incidence sur les très bons résultats de la Société Générale. Il a cité en exemple le contentieux, le regroupement ayant permis d’exploiter au maximum les compétences des agents de recouvrement. Or on constate une baisse générale des effectifs prévus sur les PSC en 2006, qui sera probablement poursuivie selon ses dires en 2007. Stoppé dans son élan, le PDG n’en a pas dit plus. S’agit-il de nous sortir un nouveau plan à la commission de suivi 4D de septembre reposant sur une spécialisation des PSC par métiers qui supposerait forcément de nouvelles mobilités du Personnel et avec 23 PSC dont 9 sur la région parisienne, un allongement des temps de transport voire des déménagements en province… ou même une réduction du nombre des PSC ??? Voilà qui serait une cause réelle et sérieuse de conflit social.

 

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NOIX D’HONNEUR

… à Guy CONNAN, patron du PSC de Toulouse fraîchement créé, qui a cru bon de marquer son nouveau territoire tel son homonyme de cinéma, guerrier barbare interprété par Arnold Schwarzenegger. Le petit barbare a donc voulu interdire aux récalcitrants mangeurs de cassoulet d’opter pour les titres restaurant, exigeant un certificat médical de ceux qui voulaient s’exempter de la cantine réglementaire. D’aucuns ayant transmis le document demandé, le petit Arnold de Toulouse s’est cru autorisé à écrire aux médecins pour vérifier la sincérité du certificat, oubliant ainsi que depuis les temps reculés ou brillait son modèle vêtu de peaux de bêtes, on ne réglait plus ses comptes à la massue, même pas en Californie, et encore moins à Toulouse. Contraint devant les élus du personnel de remettre sa massue au placard, il a donc annoncé que le choix entre la cantine et les titres restaurants était rétabli… sans certificat médical. Il était temps car ce libre choix est garanti par les débats de la commission de suivi 4D. Qu’il se tienne heureux de ne pas être poursuivi par les médecins sur lesquels il a fait pression.

L’EXPERT

Fidèle à ses habitudes, Daniel Bouton se livre à son habituel numéro de provoc’ dans une interview au mensuel « Liaisons Sociales » de juin. Parmi les morceaux de bravoure, son diagnostic sur la crise du CPE : « nous devons remédier à ce formidable dysfonctionnement qui réserve les CDI aux salariés des grandes entreprises » … « et en exclut des milliers d’autres, condamnés au RMI et aux petits boulots ». Parole d’expert, pour celui qui bénéficie effectivement d’un CDI de privilégié d’une grande entreprise ! Nous nous permettrons de lui faire remarquer toutefois que sa sollicitude pour les RMIstes et les exclus du travail nous touche… mais que nous ne croyons pas que le CPE, ou le CNE, soit pour eux la solution. Ajoutons que, lorsqu’il répond « absolument » au journaliste qui lui demande s’il considère que le code du travail est un frein à l’emploi, il fait fausse route, et cela d’autant plus que cela contredit justement la charte sur le développement durable qu’il vient de parapher. Ajoutons également qu’il va avoir l’occasion d’agir concrètement pour remédier à ce « formidable dysfonctionnement » bien mieux qu’au travers de son numéro de porte parole du MEDEF. Les 5 syndicats représentatifs dont il critique aussi « le conservatisme absolu » ont signé l’accord sur la formation professionnelle à la Société Générale avec Son DRH le 14 juin… un accord qui prévoit justement sur notre insistance l’ouverture d’une expérience de recrutement en contrat de professionnalisation de jeunes de moins de 26 ans sans qualification, ces exclus du travail. A notre demande, il a été écrit que ces embauches devraient atteindre un niveau significatif, nous attendons de la part du Président qu’il fasse respecter cet engagement face aux réticences et aux lenteurs qui ne manqueront pas. Car, pour notre part, le « formidable dysfonctionnement » a principalement pour origine le « conservatisme absolu » du patronat, qui est la cause de l’exclusion du travail de tous ceux qui ne sont pas formatés à ses critères de sélection.

 

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MUTUELLE

La réunion du 7 juin a profondément modifié la donne de la négociation, alors qu’elle s’enlisait autour du maintien de la contribution de la direction à son niveau de 2002, 4 organisations syndicales (CGT - CFDT - CFTC - FO) ont convenu de rédiger une série de propositions fondées sur une synthèse de leurs positions respectives et susceptibles de créer les conditions d’un accord : pour les actifs, régime obligatoire avec cotisation proportionnelle au salaire plafonnée à 1,5 fois le plafond de la Sécurité Sociale, intégrant la protection des enfants jusqu’à 16 ans, et augmentation de la cotisation patronale pour absorber le risque d’augmentation de la cotisation pour les salaires supérieurs à 40 000 euros par an (par rapport à la cotisation actuelle). Pour les retraités, augmentation du versement de la Direction et de celui de la Caisse de retraites pour réduire l’augmentation de cotisation pour les retraités et cotisation modulée en fonction des ressources pour réduire au maximum l’impact sur les «petites retraites». Après une suspension de séance, la Direction a répondu à nos propositions en marquant son accord sur le 1er point et en proposant une augmentation de 15% de la contribution patronale à 11 millions pour les actifs. Pour les retraités, elle a proposé une augmentation du versement de la SG de 110 à 120 millions et du versement de la Caisse de retraites de 50 à 60 millions et elle a marqué son accord pour moduler la cotisation des retraités. Ces nouvelles conditions pourraient permettre l’aboutissement des négociations. Cela dit, il faut rappeler que même en cas d’accord, ce dernier sera soumis ensuite au vote des sociétaires de la mutuelle. Autant dire que la réforme de la mutuelle n’est pas encore aboutie.

FAIRE DU NEUF AVEC DES VIEUX ?

Ils étaient 3 à présenter leur nouvelle agression contre la retraite à 60 ans baptisée par antithèse « Plan pour l’emploi des seniors », Villepin, Boorlo et Larcher. Parmi les cadeaux empoisonnés, ce qu’il reste de notre accord de branche pour partir à 60 ans devra être supprimé avant fin 2009.

ÉGALITÉ

La commission de suivi, relative à l’accord sur l’Egalité Professionnelle entre les Femmes et les Hommes signé par la CGT le 30 juin 2005, s’est tenue lundi dernier pour examiner la bonne application des dispositions prévues dans l’accord. Une des mesures importantes de celui-ci concernait l’action spécifique pour les femmes de 45 ans ayant eu au moins un enfant. Selon la direction, la population potentiellement concernée est de 5048 femmes. A ce jour, 4359 dossiers ont déjà été examinés, 35% ont été révisés. Il reste encore 15% de dossiers à voir. La direction s’est engagée à prendre le temps nécessaire pour regarder tous les cas. Pour la CGT, bien que cet accord ne résolve pas tout, il a déjà le mérite d’offrir des avancées significatives, comme l’obligation pour les RH de recevoir « au moins 1 mois avant la reprise» la salariée dont le congé maternité arrive à son terme. Il semblerait que la SG soit intéressée par l’obtention d’un label « Egalité ». Or pour l’obtenir, l’avis des organisations syndicales serait nécessaire… Nous l’avons d’ores et déjà prévenue, que dans ce cas, il faudrait aller plus loin. Prochaine réunion prévue début 2007…

 

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C’EST QUI DéDé ?…

En pleine semaine de commémoration du Développement Durable (DD), le CE des Centraux à dû plancher sur 3 projets de « recours progressif » à la sous-traitance… La direction de RSRH/CIM qui présentait ces 3 restructurations nous a précisé qu’elle entendait bien que les éventuelles entreprises sous-traitantes respectent les engagements de la SG en matière de développement durable…! Soit. Mais quels sont-ils ? Quelles sont les clauses spécifiques qui s’y réfèrent dans les contrats de prestations ? Quel est donc ce questionnaire sur le sujet que la direction des Achats inclut dans les appels d’offres ?... A nos questions précises, la direction de RSRH/CIM n’a pas su répondre, la direction des achats s’est fait museler par le Président du CE, qui n’a pu que nous rappeler les grandes règles internationales (respect de l’environnement, respect du droit social, etc.)…rien qui ne puisse en réalité émouvoir les entreprises sous-traitantes. C’est ainsi que l’on risque bien de se retrouver à la SG avec des salariés aux statuts et aux rémunérations différents pour un même métier … un arrière goût de Bolkenstein. Juridiquement risquées, socialement douteuses et douloureuses, ces restructurations sont motivées par un gain financier attendu de 30%... que l’on a pas réussi à nous expliquer non plus ! Ces externalisations sont une réelle inversion de tendance, qui nécessite que l’on ne reste pas sans réagir. Ce qui est durable par contre au CE des Centraux, c’est bien la langue de bois.

LES LELONGBEC

L’assemblée générale des actionnaires s’est bien déroulée, le communiqué de presse de la Présidence l’a annoncé. Les Lelongbec étaient de sortie, ils ont voté sans coup férir les résolutions avant de se précipiter sur le buffet, objet principal de leur déplacement. L’affectation des résultats et du dividende n’a suscité que 0,14% de votes contre, dont ceux de notre représentant. Parmi les résolutions mal votées, celle relative à l’augmentation de capital en faveur des salariés, à qui les actionnaires pensent que l’on fait trop de cadeaux… Un mauvais moment à passer tout de même, car il y a toujours un impertinent pour vous demander si vous n’êtes pas gêné de gagner 3,5 millions d’euros… mais Daniel Bouton ne serait que le 49ème salaire de la Générale, le plus élevé étant de 17,7 millions à New York. Incontournable aussi la protestation du Président de l’ASSACT qui réclame son strapontin au conseil et le retour au vote censitaire (une voix pour une action) au nom de la démocratie ! Daniel Bouton d’accord avec lui, a répondu que l’UMP a voté une loi dans ce sens et qu’il attend encore les décrets d’application. Finalement, l’évènement, c’était plutôt que Dominique Padois, notre représentant, était parmi les actionnaires qui portaient le plus grand nombre de voix grâce aux pouvoirs que vous lui aviez adressés.

CARTON ROUGE

Encore une petite avant la réunion de la commission de suivi de l’accord égalité la semaine prochaine… cette fois-ci, ce sont nos camarades niçois qui ont découvert que les recrutement en « cible élargie » sont faits au niveau C pour une rémunération annuelle de 23 000 euros, ce qui est bien. Le hic, c’est que 7 autres agents de la DEC de Nice au niveau C, toutes des femmes dont 6 à temps partiel sont en dessous…

 

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C’EST BALLOT…

Après le patron de la DEC de Bordeaux, c’est le responsable du personnel du PSC de la même ville, le RRO (prononcez deuzéro, comme deuzérachelle pour les DEC) qui se fait remarquer à la veille de la réunion de la commission de suivi de l’accord sur l’égalité professionnelle… serait-ce un micro climat ? L’accord stipule en effet que la situation des femmes de 45 ans « dans sa première année de mise en œuvre » et plus, ayant eu au moins un enfant doit être examinée. N’importe qui comprend que l’accord ayant été signé en juin 2005, cela concerne toutes les femmes ayant 45 ans avant juin 2006… Mais pas le RRO de Bordeaux, qui considère que ce texte signifie que seules les femmes ayant 45 ans à la date de signature de l’accord sont concernées, l’examen devant être réalisé dans un délai d’un an ! On admire la mauvaise foi et le triturage des textes, augurant mal de la sincérité du personnage et de son respect de l’obligation que lui fait la loi et l’accord d’un traitement égal des femmes et des hommes. Voilà qui confirme une nouvelle fois que la « pédagogie » n’est pas un moyen suffisant pour faire évoluer les comportements.

HIATUS

La reprise de CAIXA banque par Boursorama était à l’ordre du jour de la réunion du Comité Central d’Entreprise. Présentée à la presse comme une opération garantissant l’emploi de tous, il s’avère que Boursorama n’a pas la capacité d’ingurgiter seule la CAIXA. Au final, Boursorama ne reprend qu’une vingtaine d’agences en dur avec le personnel, le reste, 35 étant fermées ou réparties entre la Générale et le Crédit du Nord. Près de 70% de la clientèle de CAIXA seraient perdus car ce n’est pas sa reprise qui motive l’opération. Dans ces conditions le débat a bien sûr porté sur les garanties de reclassements au sein du groupe. En effet, outre le personnel du réseau CAIXA, il y a aussi celui des services centraux. Au total, sur près de 450 salariés, plus de 160 devraient être reclassés. Les ambiguïtés du texte de l’accord proposé aux représentants du personnel de la CAIXA sur la question ont provoqué le report au 2 juin de la consultation, Bernard de Talancé s’étant un peu énervé, il a précisé : « le groupe s'est engagé à reclasser tout le monde...on sera contraint de reclasser tout le monde !!! » et il a promis qu’il veillerait à ce que l’accord le précise.

FORMATION PROFESSIONNELLE

Une réunion de négociation sur la mise en œuvre de l’accord de branche relatif à la formation professionnelle s’est tenue lundi 22 mai. Pour mémoire, une série de réunions, dites de « concertation », avaient commencé le 30 novembre 2005. Il aura fallu 6 mois pour que les discussions aboutissent sur plusieurs points importants, comme les contrats de professionnalisation, le droit individuel à la formation (DIF), l’entretien professionnel annuel, qui permettra désormais au salarié d’exprimer ses souhaits de formation... La CGT avait alerté la direction dès juillet 2005, au CE des Centraux, puis au Comité Central, via la Commission Formation, sur les enjeux de la discussion. Notre volonté de mettre en place à la SG des mesures spécifiques et concrètes favorisant l’embauche de jeunes sans qualification de moins de 26 ans en situation précaire, a finalement été entendue par la direction. Une ultime réunion qui pourrait déboucher sur une signature est prévue le 14 juin.

 

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EN VERTU DES GRANDS PRINCIPES

Le SNB a refusé la proposition de la direction d'augmenter le nombre d'élus du comité d'entreprise européen de 18 à 20, ce qui aurait eu pour effet qu'un français et un tchèque supplémentaires y siègent. Son représentant a déclaré que "le comité européen est inutile, qu'on y apprend rien, qu'il est de la poudre aux yeux"... et que, "plutôt critique vis à vis des instances européennes en général", il considère que "tout ceci n'est qu'une vaste rigolade sans intérêt". Concluant qu’il allait devoir chercher 2 victimes pour y siéger au nom de son organisation, il a annoncé qu'il ne signerait rien puisqu'il ne s'agissait pas d'une réelle amélioration. Rien à voir donc avec le fait que l'élu supplémentaire représentant la France aurait été un élu de la CGT...Comme quoi les principes de diversité et d'efficacité sont à géométrie variable selon qu'il s'agit de la représentation du personnel au conseil d'administration ou au comité européen.

RETRAITE

La branche AFB a signé le 29 mars 2005 un accord avec la CGT, CFTC, FO et SNB autorisant les employeurs à mettre à la retraite les salariés âgés de 60 ans et disposant de leur retraite à taux plein. L’accord du 11 janvier 2006 entre l’AFB, la CGT, la CFTC et FO ne faisait que de prévoir les dispositions pour les salariés répondant aux conditions permettant le départ en retraite avant 60 ans au titre des « carrières longues » (une majoration de l’indemnité de départ afin de compenser, en partie, la « surcote » prévue par la loi Fillon). Or, cet accord a connu un refus d’extension qui en interdit l’application. Conséquence, les salariés ayant travaillé dès l’âge de 16 ans percevront une indemnité qui sera soumise à cotisation et impôt s’ils veulent partir avant 60 ans. Ce dont semble se féliciter la Fédération des Banques CFDT « nouvelle formule » en titrant l’ « opposition de la CFDT à payé ». Ce qui tend à entretenir une certaine confusion : Il n’y pas eu le droit d’opposition exercé, ni par la CFDT, ni par le SNB non signataires. Le refus d’extension n’est même pas motivé par le refus de signature de ces 2 organisations… mais bien, malheureusement, par la logique, revendiquée, de l’intérêt général qu’il y aurait à faire travailler les salariés âgés plus longtemps ! Au final, la volonté du pouvoir politique de fermer au fur et à mesure toutes les portes de sortie vers la retraite avant 60 ans, et ensuite avant 65 ans, se met en place. Il est regrettable qu’une organisation syndicale s’en félicite en se cachant derrière l’illusion de la « liberté de choix » des salariés. Il est piquant de noter que les dispositions relatives aux carrières longues étaient essentiellement le fruit du mythe de « la retraite à la carte » qui avait été le prétexte mis en avant par la confédération CFDT pour justifier son engagement de 2003 en faveur de la réforme Fillon.

 

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KI VEUT DU RAB ?

L’assemblée générale des actionnaires se tiendra le 30 mai. A l’occasion, une résolution devrait être votée qui augmentera le montant des jetons de présence versée aux administrateurs. Moins nombreux, ils se partageront 750 000 euros, soit une moyenne de près de 50 000 euros, en hausse d’environ 16%, ce qui représente tout de même une confortable garantie du pouvoir d’achat ! De la même façon une autre résolution devrait entériner la hausse du dividende, de 3,3 à 4,5 euros, en hausse de plus de 36%... et, cerise sur le gâteau, les habituelles résolutions sur l’attribution d’options et d’actions gratuites que le conseil d’administration attribue à ses obligés. On notera également l’arrivée au conseil d’administration de Luc Vandevelde, dans la catégorie « administrateur indépendant », dont le souvenir impérissable est né de la fermeture des magasins Marks et Spencer et du doublement de son salaire de pédégé en remerciement…Parmi les adeptes, un canard rouge participera à l’assemblée, et votera contre 8 résolutions portant sur l’affectation des résultats, la nomination des administrateurs non élus, le montant des jetons de présence, les attributions d’options et d’actions gratuites. Vous pouvez adresser vos pouvoirs à Dominique Padois, à la CGT pour vous voter dans ce sens.

A VOS MARQUES    

Chaque salarié a reçu sa propre « notification des droits » à l’intéressement, participation et Prime Villepin… C’est donc ainsi que commence l’application du nouvel accord signé notamment par la CGT l’an dernier. Vous pouvez trouver sur notre site Intranet tout ce qui s’est discuté durant cette négo (Rubrique « Document/salaires »)… C’est ainsi que vous pourrez juger que nos 3 revendications aurons pu être respectées et qu’au final, c’est bien l’ensemble du personnel qui bénéficie du nouveau dispositif que nous avons signé…avec un effort tout particulier pour ceux et celles qui pour l’instant en étaient les exclus.  Au final, la moyenne de l’intéressement passe de 1185 euros (en 2004) à 1780 euros, à laquelle se rajoute la participation devenue « obligatoire » d’environ 450 euros (au lieu de zéro)… Il faut rappeler aussi à ceux qui n’avaient jamais pu investir dans le fonds E, qu’ils peuvent bénéficier du sur-abondement des 800 premiers euros jusqu’au 29 mai pour le fonds E et jusqu’au 31 décembre par les fonds diversifiés...

 

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LONGJUMEAU…

Après ce qu’il est convenu d’appeler maintenant la victoire sur le CPE, l’annonce des attendus du jugement du Conseil des Prud’hommes de Longjumeau sur le CNE a été ressenti comme une bonne nouvelle… D’autant plus que le gouvernement s’était affolé en amont en publiant une circulaire du ministère de la Justice en date du 8 mars 2006 qui ordonnait aux procureurs généraux d’intervenir systématiquement dans les procédures prud’homales concernant le CNE et de faire appel des décisions qui mettraient en cause ce dispositif. L’intervention des parquets dans les Conseils de Prud’hommes est extrêmement rare et réservée en principe aux cas où l’ordre public est menacé. On connaît d’autre part leur faible activité en matière de répression pénale des entraves patronales au droit du travail. Pour la première fois donc, un jugement de prud’hommes constate dans ses attendus que le Contrat nouvelles embauches est contraire à la résolution 158 de l’Organisation Internationale de Travail… Qu’en conséquence le contrat dénommé à tort «nouvelles embauches » sur le fondement d’un texte non valable s’analyse en contrat à durée indéterminée de droit commun, soumis à toutes les dispositions du Code du travail…» C’est un point d’appui très important pour l’action que nous menons contre la précarité.

SUIVI 4D

Une nouvelle fois inscrites à l'ordre du jour de la commission de suivie 4D, les revendications des téléconseillers attendront encore une réponse... Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il semble que le sujet soit devenu très sensible. Le problème de la répartition de charge des appels entre les DECs et les CRCMs, et les coûts induits génèrent des questions sur le bien fondé de leur organisation. Même si le patron du réseau, Sammarcelli n'en a pas fait état, il a clairement menacé la CGT de provoquer une délocalisation si nous persistions à exiger des revendications qui augmentent les coûts de fonctionnement des CRCMs. Autant dire que nous n'avons pas été sensibles au chantage, et nous avons souligné qu'il existait aussi des centres d'appel qui ont de meilleures conditions de travail et une organisation différente. Une passe d'armes est illustrative lorsque nous avons demandé à Sammarcelli s'il trouvait normal que les téléconseillers soient obligés de motiver toute absence de leur poste de travail (le retrait), ce qui est un cas unique à la Société Générale. Il a commencé par répondre, plutôt hargneux, que les téléconseillers  devaient accepter les "contraintes inhérentes au fonctionnement des centres d'appels". Nous sommes revenus à la charge, en lui demandant, est-ce que cette obligation est une contrainte "inhérente...". Réponse : "Ne me faites pas regretter ce que je répond aux journalistes qui me demandent, pourquoi la Société Générale ne délocalise pas ses centres d'appels".Au final, sur ce point comme sur celui des PSC, il faudra que les téléconseillers réagissent pour que les choses bougent... et dans l'esprit de la direction du réseau, il n'y a pas grand risque, dès lors que leur durée de présence est limitée à 3 ans !

 

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NOIX D’HONNEUR…

… à Yvon Huriaux, patron de la DEC de Bordeaux Intendance qui a parfaitement compris le sens de la loi sur l’égalité professionnelle et de l’accord signé par la Société Générale sur le même sujet. Interpellé par son CE à propos du sous-effectif chronique dans plusieurs agences de la DEC, il a crû bon de préciser : « on a beaucoup de recrutements féminins dont il faut gérer les absences maternité »… Lapsus révélateur, le congé maternité est devenu une absence maternité ! On imagine sans peine que dans la DEC, la révision des situations des femmes ayant eu plusieurs enfants aura quelque difficulté à déboucher avec un tel état d’esprit. L’affaire est pourtant postérieure à ces fameuses journées des directeurs pendant lesquelles ces messieurs furent briffés par le DRH et les propos volontaristes du Président. L’homme serait-il un poil malentendant, ou plus simplement pense-t-il qu’il est « maître chez lui » ? La seconde hypothèse semble plus probable, si l’on en juge par la suite de ses propos devant le CE… enfonçant le clou, n’a-t-il pas décrété « la situation totalement ingérable » parce qu’en plus de partir, ces dames reviennent ! Ah, qu’il était beau le temps où chacun restait à sa place, les femmes et les enfants à la maison… Comme quoi la méthode « pédagogique » préconisée par le DRH pour « faire évoluer les mentalités » va peut être devoir être complétée par un sérieux coup de pouce… sous peine de passer pour un c.., comme l’a dit le Président, devant la commission de suivi de l’accord qui se réunit le 7 juin prochain.

SUIVI 4D

La commission s’est réunie le 26. A propos des « tableaux de suivi » où chacun est classé nominativement, JF Sammarcelli a fait état d'un « message fort » aux directeurs « il ne faut pas mettre ce classement à toutes les sauces... mais, sans les interdire formellement » !!!! On se souvient que les premières expériences avaient alerté les commerciaux devant les dérapages inévitables de ces classements rendus possibles par l'utilisation d'un nouveau logiciel. La CGT a fait, elle aussi, passer un « message » au directeur du réseau en soulignant qu'il s'agissait à nos yeux d'une question de fond, et que nous ne laisserions pas se développer une dérive qui consisterait à juger des qualités professionnelles de tel ou tel au vu des résultats quantitatifs de l'activité ou de la réalisation d'objectifs du même type. Nous avons mis en garde JF Sammarcelli en l'avertissant que nous n'attendrions pas qu'un agent soit convoqué à un entretien préalable de licenciement pour cause d'insuffisance professionnelle justifié par son mauvais classement. Concernant l’effectif dans les PSC, il nous a lancé : « Si votre question est : Est-ce que vous cherchez des gains de productivité dans les PSC ? Ma réponse est oui » ! Nous avons alors souligné qu'il faudrait tirer les conséquences de ce parti pris. Après les gains générés par la création des PSC, puis par "l'optimisation des procédures" version Proudfoot, sa réponse confirmait donc que la baisse des effectifs programmée par les procédures budgétaires 2006 était une orientation centrale de la direction du réseau. Sa décision revendiquée comme telle ne pourrait donc avoir de notre part qu'une réponse : organiser une riposte coordonnée sur l'ensemble des PSC pour l'obliger à changer d'orientation. 

 

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LA BELLE KOI ?

Comment redorer le blason de la détestable réputation des centres d’appel ? En créant « un label social », telle est la lumineuse idée de Jean Louis Borloo et du Syndicat Patronal du secteur, aussitôt dit, aussitôt fait. Le 4 avril, le salon annuel de ces messieurs, le SECA, fut l’occasion de décerner le dit label à une première fournée de 8 « candidats » sur 9, qui devrait être suivie d’une cinquantaine au printemps. Il faut dire que le label n’est pas fait pour être refusé, mais pour obtenir la mobilisation des personnels et la  reconnaissance de leurs salariés, selon le commentaire du SECA. Le « jury » délibère pour l’attribuer à partir d’une enquête d’un véritable expert en matière sociale, le cabinet d’audit Ernst et Young, plutôt occupé par le « cost cutting »  d’habitude. Majoritairement constitué de gens sûrs sous la présidence d’un représentant du ministère du travail, il n’y a aucun risque que ses labels puissent être refusés à cause de l’opposition des 5 représentants des confédérations syndicales. Voilà qui aurait dû conduire à plus de retenue de la part de la direction de la Société Générale, qui a obtenu ce fameux label pour les CRCM, et qui s’en vante... Et les boulettes n’ont pas manqué ! Ainsi Philippe Laget, directeur de la qualité, qui voit dans ce label « l’engagement de toute une équipe vers une amélioration continue et maîtrisée de la performance » et « un travail exemplaire de notre conception de la responsabilité sociale et environnementale ». Belle langue de bois que les téléconseillers, disposant de 3 secondes de délai entre chaque prise d’appel et devant dûment motiver chaque pause pipi apprécieront. Plus concret, le patron du réseau Jean François Sammarcelli a crû pouvoir déceler le « témoignage de notre capacité à conjuguer qualité des services et qualité des conditions de travail ». L’atmosphère sera moins diplomatique et le discours moins auto satisfait le 26 avril, lors de la commission de suivi 4D, quand il devra répondre aux revendications, qui attendent depuis près de 2 ans des réponses satisfaisantes, comme par exemple la fin du chronométrage de la moindre action, professionnelle ou non, des téléconseillers, ou encore l’attribution de casques sans fil, considérée comme un luxe par des gens qui ne sont pas rivés à leur poste toute la journée. Il y a aussi le patron du CRCM de Lille qui s’est empressé d’envoyer un mail à tout son personnel pour l’informer de la bonne nouvelle, en soulignant que le label fût obtenu, « après délibération d’un comité regroupant au niveau national des représentants des pouvoirs publics, de la profession et des 5 organisations syndicales »… misérable manœuvre pour tenter d’embringuer les syndicats dans cette galère, et convaincre les téléconseillers que d’importantes personnes de stature nationale, y compris syndicales, disaient elles aussi, que la vie était douce sur les CRCM... Comportement typique d’un encadrement qui ne comprend rien aux jeunes censés être intégrés dans la « communauté  Société Générale » et qui les traite comme des adolescents. Sait-il que les jeunes appellent cela du « foutage de gueule » ? Ce qu’ils ont besoin, ce n’est pas qu’un prétendu label leur soit brandi sous le nez, ils veulent du respect, ils veulent que leurs revendications soient prises en considération. Lors de sa visite à Lille le 8 mars, Daniel Bouton qualifiait les CRCM d’usines laboratoires. Usines, on ne saurait choisir meilleur label, et il se posait la question, pourquoi ne pas revoir leur organisation ? Bonne question.

 

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DAMNÉS FRANÇAIS !

L’enterrement du C.P.E. n’aura pas été du goût de tout le monde, et l’on a entendu tout au long de la semaine quelques éditorialistes en renom pleurer sur « l’espoir de réforme » ainsi enterré. Retenons celui de La Tribune, très lue à la Générale, Pascal Aubert, qui affirme péremptoirement que « tous les économistes sérieux, classés à droite ou à gauche, s’accorde sur l’excès de rigidité du système français ». Ce que Laurence Parisot précise sur RTL, « faisons la carte géographique de toutes les flexibilités nécessaires », tout en appelant à la rescousse Dany l’ex Rouge, qui trouve qu’il faudrait « plus de souplesse sur le marché du travail » ! Madame Parisot fait dans le moderne, elle trouve qu’il faudrait arriver à « organiser la séparation entre l’employeur et le salarié d’une manière qui ne soit pas dramatique dans ce pays » !!! Jolie formule pour caractériser la possibilité de jeter à la rue quelqu’un sans même devoir le justifier. L’éditorialiste de La Tribune , lui aussi se plaint de ce pays « marqué par la trace durable et inhibitrice des mouvements sociaux » et invoque les mânes de « l’environnement économique européen et mondial » pour aspirer à l’abandon « d’un modèle social déphasé »… pas tant que cela, si l’on en croit la lettre de félicitations que les syndicats européens nous ont adressés, jugeant que « cette victoire envoie un message positif aux travailleurs de tous les pays » à savoir que « nous n’accepterons pas la course à la sous enchère ».

Ô TOULOUSE

Il a fallu beaucoup insister pour que Daniel Bouton, en visite le 5 à Toulouse, rencontre les représentants syndicaux, le Directeur craignait des propos incontrôlables en ces temps quasi insurrectionnels. Pourtant, Toulouse est au cœur d’une énorme restructuration récente. Mais le Président était en retard, et il a écourté la discussion avant d’aller sacrifier au rite de l’assemblée d’actionnaires et de La Question sur l’éventuel prédateur… Le directeur du réseau, Jean François Sammarcelli, ne pourra pas s’en tirer aussi facilement, la prochaine commission de suivi 4 D à lieu le 26 avril, et elle durera le temps qu’il faudra.

DÉGATS COLLATÉRAUX

Conséquence imprévue de la gestion de l’immigration à la sauce Sarkozy, « des difficultés pour les ressortissants non européens » sont apparues à SGCIB, qui emploie nombre d’entre eux ! Le mail de la direction baptise pudiquement « changement de politique d’immigration » ce qui entraîne « de très forts délais et d’importants dysfonctionnements » dans le renouvellement des autorisations et des titres de séjours… Le pire est que les gens concernés, même s’ils s’y prennent très tôt, tombent sur « le service des étrangers », plutôt mal nommé car il n’est pas au service des étrangers mais des instructions de son Ministre ! La ligne jaune est franchie dans la mesure où, au motif qu’il est interdit de faire travailler un étranger sans titre de séjour, la Générale n’a rien trouvé de mieux que de décider de suspendre le contrat de travail de ces salariés en attente du renouvellement ! La CGT ne va pas laisser faire ce qui est une atteinte à leur droit de salarié … le code du travail ne le permet pas … et préjuge de la décision de renouveler ou pas le titre de séjour.

 

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ÉGALITÉ

La commission de suivi de l’accord « égalité professionnelle » est convoquée pour le 6 juin, à la demande des 4 syndicats signataires, CGT, CFDT, CFTC et FO. Voilà qui va permettre de répondre à une question essentielle : le Président est-il un con ? Ne croyez pas à une inqualifiable et irrespectueuse provocation de notre part, c’est lui-même qui a fait valoir sa volonté au cours des « journées des directeurs » de ne pas passer pour tel en 2006. Soulignant sa signature de l’accord précité, il a constaté que les choses n’avaient pas bougé en 2005, et qu’il n’avait pas l’intention qu’en 2006, la même situation risque de le qualifier ainsi. A son crédit, nous devons rapporter qu’il a affirmé que les objectifs fixés seraient atteints, avec ou contre les participants à ces journées. Il reste donc un court délai pour que les choses bougent en 2006, par exemple au travers des entretiens devant mener à la révision de la situation des femmes dont la progression de carrière fut stoppée par la maternité.

MUTUELLE

Les négociations sur la mise en place d’un nouveau système de protection sociale se sont poursuivies le 5. Il semble acquis qu’un régime obligatoire soit mis en place pour les salariés, tandis que cohabiterait au sein de la mutuelle un régime facultatif pour les conjoints et les retraités. Le régime des salariés verrait les cotisations plutôt baisser pour des prestations améliorées. Pour les retraités, le nouveau régime pourrait se traduire par une forte augmentation des cotisations, tempérée par un versement de la direction et de la caisse de retraite. La négociation est encore loin d’aboutir cependant, car la direction cherche à faire de la protection complémentaire santé un argument de recrutement, comme elle l’avait fait il y a quelques temps avec le PERCO, quitte à balancer le régime de retraite supplémentaire Valmy. Ses propositions de cotisations et de prestations ont une logique à courte vue dont rien ne dit qu’elles vaudront tripette dans 20 ans. Or on ne construit pas une telle protection pour le court terme, il s’agit donc de définir des principes et de s’y tenir, par exemple la proportionnalité de la cotisation avec les revenus… Les hauts salaires pourront se consoler en pensant que le variable qui représente en moyenne le quart de leur revenu y échappera.

FORCE D’INERTIE

Consternant… dès l’annonce de la journée d’action du 4 avril contre le CPE, la CGT a demandé le report de la session de QCM du cursus cadre, convoquée le même jour à la Mutualité à Paris. Contre toute attente, un mail parvient aux candidats le 31 mars pour annoncer le maintien de l’examen ! Nouvelle intervention de la CGT le même jour qui obtient l’assurance qu’une session de rattrapage sera organisée… mais pas de report, car nous dit-on, certains candidats sont déjà à Paris. Mais les candidats ne le savent pas, et ce n’est que le 2 à 16h16, qu’après une ultime intervention, un mail parvient aux candidats encore présent à leur poste de travail pour les en informer ! Nous, on appelle cela une atteinte au droit de grève garanti par la constitution, à moins que pour postuler à la condition de cadre SG, il faille démontrer sa qualité de non gréviste.

 

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ARGENT SALE

Recevant les délégués syndicaux nationaux de la Société Générale le 29 mars à notre demande, Daniel Bouton a commencé par une déclaration liminaire : sur l'affaire de Bayonne, il a recommandé "d'être prudents", et il a ajouté que la Société Générale et des agents étaient mis en cause dans d'autres affaires dont celle du Sentier qui se poursuit. Il a également évoqué le durcissement décidé par le G8 de la lutte contre la fraude financière, le terrorisme, le blanchiment d'argent lié au terrorisme, à la drogue, à la prostitution. Il a aussi indiqué qu'un débat était en cours qui aboutirait à assimiler la fraude fiscale au blanchiment, et que cela aurait de graves conséquences pour les établissements bancaires. La CGT a pris ensuite la parole pour préciser nos demandes : une formation aux obligations de la lutte contre le blanchiment et des moyens attribués plus conséquents, une formation à la conduite à tenir dans le cadre d'une enquête judiciaire ou en cas de garde à vue, et enfin la prise en charge des salariés mis en cause. Sur le premier point, il nous a répondu qu'il pensait que la Société Générale avait "mis le paquet"... et il n'en a pas démordu, qu'elles que fussent nos remarques. Selon lui, la Société Générale fait bien son travail, et elle a les félicitations de TRACFIN. Le problème est que la responsabilité pénale est individuelle et que les procédures collectives ne résolvent rien. Nous lui avons fait remarquer, et sur ce point, rien n'est réglé. D'autant que nous n'avons pas non plus obtenu de réponse à la question que nous avions posée : un agent peut-il refuser d'exécuter une opération qu'il juge frauduleuse. Sur le deuxième point, il a répondu que cela méritait réflexion, Il n'empêche, un simple rappel des droits du citoyen est plus que nécessaire selon nous, et nous lui  avons dit que, si la direction ne le faisait pas, alors nous le ferions nous-mêmes. Sur le troisième, il a cependant admis "On n'est pas très bon"… "Il faut demander au réseau de mieux s'organiser". Si Daniel Bouton, qui fut lui-même mis en garde à vue, est conscient que "nous sommes victimes en tant que banque d'un mouvement de pensée auquel on peut adhérer par ailleurs en tant que citoyen"... il se contente de gérer le risque pour l'entreprise. Ce risque, nous ne devons pas l'admettre pour les salariés, la CGT appelle donc le personnel à refuser de réaliser toute opération qui lui paraîtrait frauduleuse ou de blanchiment, y compris en matière fiscale, et ainsi, ce refus ne pourra être sanctionné.

CPE, COMBINE POUR ÉJECTER

Curieuse conception de la démocratie, alors que les « forces vives » du pays et « la société civile » rejettent le CPE, le gouvernement et « les élites » brandissent l’argument de la loi validée par le conseil constitutionnel pour imposer leur décision. Il existe pourtant d’autres moyens d’expression, comme par exemple la présence de 3 millions de manifestants dans les rues ou bien l’engagement de la presque totalité de la jeunesse. Encore une fois donc, l’unité des organisations syndicales et des étudiants résiste aux manœuvres dilatoires du pouvoir et appelle à une nouvelle journée d’action le 4 avril. Cette nouvelle étape s’avère indispensable quoi qu’il arrive d’ici le 4. C’est pourquoi La CGT vous appelle à arrêter le travail et à participer aux manifestations.

 

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28 DÉCISIF

Les jeunes engagés dans une lutte contre la légalisation de leur statut précaire au moyen du CPE ont été encouragés par le succès des manifestations du 18 mars. Depuis, leur mobilisation n’a cessé de grandir et ils attendent que les salariés s’engagent eux-aussi massivement dans la bataille. C’est pourquoi la participation aux actions le 28 sera décisive : faire reculer le gouvernement dans son entreprise de démolition des garanties sociales, montrer aux jeunes qu’ils ne sont pas seuls… ils risquent leurs diplômes, nous pouvons bien investir une journée de salaire ! La CGT de la Société Générale vous invite à rejoindre le mouvement en cessant le travail, au minimum une demi-journée, ou mieux, la journée et à vous rendre aux manifestations. Il s’agit en effet de répondre à l’appel des confédérations qui ont indiqué, en sortant de chez le 1er Ministre : « (qu’) Elles considèrent que plus que jamais l’amplification de la mobilisation est décisive pour obtenir le retrait du CPE. »… une mobilisation que le gouvernement tente de désamorcer sans rien céder sur l’essentiel, ce qui leur a fait écrire : « Les organisations syndicales ont décidé de se réunir ce jour pour exprimer au Premier Ministre qu’elles ne tomberont pas dans le piège de la rupture du front syndical construit contre le CPE ».

INSERTION DES JEUNES

La bagarre générale contre le CPE intervient pendant se discute la mise en œuvre des accords interprofessionnel et professionnel sur la formation, ainsi que la loi de 2003… dont une disposition phare porte sur l’insertion professionnelle des jeunes de moins de 26 ans et sans qualification, considérés comme prioritaires pour accéder aux contrats de professionnalisation. 3 ans après, se tiendra le 27 une nouvelle réunion avec la direction sur le sujet… Pour le moment, la proposition consiste à « faire une expérience » avec « des jeunes » sans diplôme. Voilà de quoi redonner de l’espoir aux banlieues ! Peut-être qu’au lendemain du 28, Daniel Bouton, que nous rencontrons le 29 sera plus hardi sur le sujet…

REGRETS

Poursuivant ses diatribes devenues habituelles, le SNB exprime ses regrets de ne pas avoir emporté le siège de représentant des techniciens au conseil d’administration de la Société Générale qui revient à la CFDT … en soulignant les convergences de la CGT et de la CFDT et leurs signatures sur 2 accords qu’elles ont ratifiés (avec la CFTC et FO) qu’il vilipende copieusement et régulièrement. Effectivement, la CGT revendique un syndicalisme confédéré ouvert aux autres, à tous les sens du terme, y compris à l’extérieur de l’entreprise. Le résultat final de cette élection valide donc notre analyse, d’autant plus au moment ou l’indépendance affichée par le SNB consiste à ne pas dire un mot de l’appel unitaire à des arrêts de travail le 28 mars pour obtenir le retrait du CPE. Le Secrétaire Général de la CFE-CGC a pourtant écrit au 1er Ministre le 22 mars pour l’informer que sa confédération a appelé « tous ses adhérents à cesser le travail pour une durée de 24 heures le 28 mars »… Il n’en est que plus regrettable que le refus du SNB ait rendu impossible un appel commun dans ce sens à la Société Générale.

 

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RUMEURS

La rumeur a été lancée par le Nouvel Observateur parait-il… selon des « sources informées », City Group envisagerait de lancer une OPA sur la Société Générale. Reprise par la presse financière, elle a alimenté la spéculation sur le titre qui a progressé pour atteindre plus de 125 euros. Coïncidence plus ou moins fortuite, le climat est au retour des grandes manœuvres, conforté par l’annonce de la fusion Caisses d’Epargne – Banques Populaires dans la banque d’investissement. A l’heure qu’il est, nul ne sait rien de cette rumeur et de ceux qui en sont à l’origine. S’agit-il de l’œuvre de petits malins qui ont préparé ainsi une opération spéculative sur le titre ? La question mérite d’être posée. Connaissant le comportement des marchés, ils n’auraient plus qu’à attendre que le titre redescende pour racheter à plus bas prix des titres vendus au prix fort, réalisant du même coup un « joli coup » de cash, au détriment des actionnaires « stables », dont les salariés font partie qui subiront le contrecoup de la manœuvre. La CGT a décidé d’écrire à l’Autorité des Marchés Financiers pour lui demander d’ouvrir une enquête, puisqu’une telle enquête entre précisément dans ses attributions. On ne peut pas, pour autant, écarter le risque que l’on cherche à nous faire le coup du patriotisme économique afin de ressortir du placard l’opération « champion français » en relançant le rapprochement avec le désormais dernier candidat possible… BNP Paribas !!! L’hypothèse n’a pas manqué d’être réactivée par certains chroniqueurs économiques. Il est vrai que l’annonce des résultats 2005 des stars du CAC 40 rouvre les appétits, d’autant plus que le début 2006 annonce une suite. Nous n’oublions pas que la litote de la création de valeur suppose que les « les synergies » détruisent un nombre suffisant d’emplois pour absorber le coût des fusions…

BLANCHIMENT

Daniel Bouton a répondu favorablement à la demande de rendez-vous des syndicats proposée par la CGT. Nous serons reçus le 29 mars prochain. Parallèlement, sous notre impulsion les fédérations syndicales de la profession vont écrire au Ministre de la justice. La loi de 2002 pose problème dès lors que la responsabilité pénale des salariés est engagée par l’obligation qui leur est faite de procéder à une déclaration de soupçon de mouvement de fonds frauduleux, alors que le droit français considère qu’un délit n’est constitué que si l’intention de l’auteur est avérée. La négligence ou l’oubli, la charge de travail, l’impréparation… les raisons ne manquent pas qui peuvent conduire un agent devant le juge qui apprécie dans les conditions que l’on sait ! C’est pourquoi nous allons demander au Président de donner les directives qui s’imposent pour améliorer la formation du personnel, prévoir les moyens nécessaires pour respecter les obligations de la lutte contre le blanchiment… mais aussi mettre en place les structures nécessaires pour « gérer le risque » en cas de mise en cause de nos agents, définir les procédures à suivre dans ce cas et former à la conduite à tenir dans une enquête.

 

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3615 : D. B. Vs GOLDORAK

Nos dirigeants s’essayent à la communication électronique…avec plus ou moins d’aisance. Rangés les minitels, l’ère est au chat sur le net (prononcez t’chat pour ne pas être has been..) ! D’un côté, Daniel BOUTON, notre PDG qui se lance via RH Online dans la com directe avec les salariés, de l’autre, notre DRH qui se confronte au même exercice pour les lecteurs du « Journal du Management »…L’opération est plus convenue et moins risquée pour le DRH. En effet, la règle fondamentale de la communication, que personne ne devrait perdre de vue est la suivante : pour qu’une communication fonctionne, la langage utilisé doit être impérativement celui du récepteur… Mais comment faire quand on est PDG et qu’on a affaire à Goldorak ou Supersecrétaire qui réclament une plus juste répartition des bénéfices, ou encore, des augmentations de salaires ? Sans parler de l’impudent « collaborateur » ayant comme pseudo « Bûche » qui demande des explications sur le montant des stocks options présidentiels… Ce passage à l’ère électronique sera pour nous l’occasion de rappeler à nos 2 dirigeants qu’il aura quand même fallu attendre 5 ans avant que nous puissions avoir la possibilité de mettre notre site syndical sur RH Online et qu’aujourd’hui encore, toute interactivité nous est refusée !
Il aurait pourtant été utile et dynamique pour chaque salarié, qu’un forum permette de poser sa question ou intervenir sur un problème précis et que les syndicats puissent y répondre en toute transparence... Plus grave, quand même, le récent refus d’organiser le vote électronique lors des élections du Conseil d’Administration… qui aura très fortement contribué à avoir 75% d’abstention dans les services centraux. Et ce n’est pas le second tour du 14 mars qui devrait améliorer ce score !

L’APPEL DU 18 MARS

A la veille des grandes manifs contre le CPE, 9 DRH de grandes entreprises (dont la nôtre) auront été reçu par Dominique de Villepin. Un tour de table qui semble-t-il aura été le seul verni de « concertation » dans ce sulfureux dossier… Quoiqu’il en soit, avec le CPE, le gouvernement s’obstine…malgré les manifs fournies du 7 mars dernier qui ont connu un très grand succès et les sondages qui montrent que la contestation ne fait qu’amplifier. C’est pourquoi, l’ensemble des organisations syndicales de salariés, de lycéens et d’étudiants appellent à une nouvelle journée de mobilisation le samedi 18 mars.

CCE

A l’ordre du jour de la session de CCE, les dossiers des restructurations 4D pour 2006. Les documents sont disponibles sur notre site Intranet, ainsi que les comptes-rendus des travaux. La séance plénière est prévue pour le 30 mars. Nous restons à la disposition des agents concernés.

BAYONNE

Les 5 organisations syndicales de la SG ont écrit à Daniel Bouton pour demander à être reçues dans le cadre de l’ «affaire de Bayonne» (dont nous parlions dans nos précédentes Infos) dans laquelle plusieurs salariés de notre entreprise ont été placés en garde à vue.

 

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C’EST ARRIVÉ

Il ne fait pas jour à cette époque de l’année à 6 heures du matin, l’heure légale pour débarquer chez vous et vous emmener au commissariat. C’est ainsi que 2 agents de la Société Générale de la DEC de Bayonne, avec 10 autres salariés de la profession ont été placés en garde à vue pendant 4 jours. Transférés après 3 jours d’interrogatoires au Palais de justice de Bordeaux, ils sont accueillis par les caméras et les photographes de telle sorte que nul n’en ignore dans le journal régional. On imagine sans peine l’effet sur leur famille et leurs proches, sur la clientèle et sur leur santé… Après leur garde à vue « prolongée », le juge les remet en liberté sous contrôle judiciaire mais sans interdiction d’exercer leur métier. Le motif de cette affaire est une enquête sur le blanchiment d’argent de la drogue par des non-résidents, un motif avec lequel les salariés de notre profession n’ont rien à voir, car ce qu’il leur est reproché est de n’avoir pas signalé des mouvements de fonds suspects… et c’est bien là que la CGT considère qu’il y a un problème et qu’il est inadmissible que ce soit le personnel qui en fasse les frais ! Dès 2002, la CGT avait réclamé que les représentants des salariés participent au groupe de travail mis en place par les pouvoirs publics et la F.B.F., sans succès malgré la promesse du Ministère des finances. Nous alertions début 2002 sur la contradiction permanente entre « l’intérêt clientèle », la charge de travail et le respect des règles de la lutte contre le blanchiment. Dans l’affaire ayant mis en cause des cadres supérieurs et même le Président, la direction de la Société Générale s’était mobilisée, nous n’en attendons pas moins pour les 2 de Bayonne, mais au-delà, il est grand temps de « mettre les choses au clair ». Avec les pouvoirs publics d’abord, la Fédération CGT demande une entrevue au Garde des sceaux, tant il est inadmissible de traiter le personnel des banques comme des malfrats. Avec les banques ensuite, et particulièrement la nôtre... A Bayonne, il a fallu qu’en octobre 2004 éclate l’affaire mettant d’abord en cause le CIC et la Banque Inchauspé, pour que le directeur de la DEC mette en place un comité mensuel de lutte contre le blanchiment. On comprend l’intérêt, alors qu’auparavant les instructions étaient de développer le fonds de commerce de la clientèle non résidente espagnole… ce qui signifie en fait de recueillir des fonds d’origine « officieuse ». C’est ainsi que le RA d’Hendaye appliquant les nouvelles instructions, a procédé à la fermeture de près de 400 comptes, qu’il a constaté que 200 comptes n’avaient aucune pièce justificative de leur ouverture… et qu’à aujourd’hui, seuls 50% sont à jour ! On regrette avec lui que sa formation ne soit intervenue qu’après sa prise de fonction. Voilà pourquoi nous exigeons que désormais le respect des obligations en matière de lutte contre le blanchiment passe clairement avant « l’intérêt clientèle » et les objectifs commerciaux, que la formation intervienne en préalable à la prise de fonctions et que les moyens humains intègrent cette responsabilité : une exigence que nous voulons exprimer de vive voix à Daniel Bouton.

7 MARS

La CGT Société Générale vous appelle à débrayer pour participer aux manifestations organisées dans toute la France le 7 mars pour obtenir le retrait du C.P.E..

 

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INTERESSEMENT 2005

Les chiffres de l’intéressement et de la participation 2005 ont été communiqués à la commission ad hoc. Le montant global atteint 94 millions d’euros, en hausse de près de 43% sur l’année 2004. C’est la première année d’application du nouvel accord signé par la CGT, qui devrait permettre également à ceux qui ne peuvent investir leur prime intégrale dans le fonds E, de faire des versements étalés dans les autres fonds en bénéficiant du même abondement. A cela s’ajoutera la « prime Villepin », prévue dans l’accord salarial qui sera versée pour pouvoir être éventuellement investie dans le fonds E. Au positif, ces chiffres mettent fin à l’incongruité des dotations précédentes, quand l’intéressement avait baissé alors que les résultats et les dividendes distribués s’envolaient. De la même façon, il est mis fin au déséquilibre entre la masse distribuée et l’abondement qui l’avait au fil des années dépassé. Mais il n’y a pas que du positif ! Si l’on compare ces 94 millions d’euros 2005 à d’autres chiffres, il n’y a pas de quoi pavoiser. La CGT regrette en particulier que l’accord salarial représente encore une fois un montant inférieur, même s’il est parmi les plus élevés, il ne représente qu’une trentaine de millions d’euros pour 2006. La comparaison avec la progression du dividende distribué, 36%, et son montant près de 2 milliards d’euros… a aussi du mal à passer, d’autant que tous ces chiffres sont publiés dans la même période. La cerise sur le gâteau est venue d’une dépêche AFP, reprise par la presse, Daniel Bouton classé 1er par le magazine Capital pour une plus value de 4,384 millions d’euros sur la vente de 200 000 options en 2005. Commentaire du chroniqueur économique de RTL, on souhaite que Daniel Bouton soit généreux dans ses négociations salariales, MDR !

SUIVI 4D

La commission de suivi 4D s’est tenue en l’absence du directeur du réseau JF Samarcelli qui s’était fait excuser… Il faudra donc attendre la prochaine réunion pour discuter sérieusement de la situation, notamment sur les PSC où la charge de travail est manifestement supérieure à l’effectif en place, alors que les prévisions 2006 prévoient partout de nouvelles baisses. La CGT l’a dénoncé, constatant le recours à un volant permanent d’intérimaires, entre 5 et 10 sur chaque PSC, et en produisant en exemple le relevé des heures écrêtées, c'est-à-dire des heures supplémentaires gratuites, sur le PSC de Saint Quentin en Yvelines, 2200 heures pour 2005 ! Les explications données aux comités d’établissements locaux ne valent pas plus que les réponses embarrassées que nous avons entendues à la commission de suivi et qui ne convaincront personne, surtout pas l’inspection du travail si la CGT lui demandait de s’intéresser à la question. Nous entendons bien obtenir du directeur du réseau lors de la prochaine réunion qu’il consacre les effectifs nécessaires à la charge de travail dans les PSC, mais aussi que les intérimaires qui font le travail depuis plusieurs mois puissent être embauchés en CDI. La CGT a demandé à ce qu’on leur offre une vrai chance contrairement à ce qu’a fait le PSC de Toulouse, qui les a envoyé passer à leur frais des tests d’embauche à Bordeaux pour des postes de base avant ! Le compte-rendu complet sur Intranet.

 

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36 %

C’est le pourcentage de la semaine… celui de la progression du dividende attribué aux actionnaires de la Société Générale, 4,5 euros par action, soit près de 2 milliards d’euros au total. On comprend que la direction générale ait préparé le terrain chez ses salariés en négociant un accord salarial 2006 qui se situe dans le haut de gamme pour la profession. Il n’en reste pas moins que la rémunération du travail s’éloigne de plus en plus de celle du capital. Depuis 2000, le dividende a progressé de 115% ! Quel salaire a progressé dans une telle proportion ? La direction rétorquera comme d’habitude que nous bénéficions aussi de cette manne au travers de l’intéressement et du plan d’épargne d’entreprise… certes, mais pas tous de la même façon ! Bienheureux les détenteurs de stock-options et compagnie. D’un point de vue citoyen, la question se pose aussi. Comme pour les autres entreprises du CAC 40, qui affichent 30 milliards d’euros de résultats 2005, il est légitime de s’interroger sur la finalité des ces profits et de leur utilité. Particulièrement à propos de la rémunération des actionnaires, et encore plus des grands fonds d’investissements. Que la plus grande part de ces résultats soient réalisés désormais à l’étranger n’y change rien ! Le Monde soulignait ainsi à juste titre que les résultats cumulés des banques dépassaient le P.I.B. de la Côte d’Ivoire… La lettre de Daniel Bouton commentant l’année 2005 cite parmi les facteurs favorables de l’environnement économique et financier … la montée des cours du pétrole à des niveaux record ! Qui en a profité ? Répondant à la presse, il déclare : « nous sommes fiers d’accompagner les populations qui gagnent en pouvoir d’achat » … lesquelles ?... les oligarques russes ? les milliardaires chinois ? Au risque de n’être qu’une pompe à fric en oubliant notre raison d’être principale, contribuer au développement de l’économie. Ce résultat est acquis en France par les gains de productivité du programme 4D qui mettent en cause la qualité du service rendu. Daniel Bouton se félicite de la pertinence de cette stratégie, dont acte. Elle a un défaut majeur, elle va dans le même sens que celles de ses collègues du CAC 40.

TEMPS PARTIEL

Les salariés à temps partiel, ou plutôt les salariées le plus souvent, ont la possibilité de cotiser comme s’ils travaillaient à temps plein depuis 2004 pour la pension vieillesse de la sécurité sociale. La disposition, incluse dans la loi « Fillon » de fin août 2003, va entrer en vigueur à la Société Générale.La S.G. va prendre en charge la part employeur de la cotisation, et un délai est prévu pour étaler le paiement du rattrapage de 2004 à 2006. Ils devront opter avant le 28 février pour cette possibilité, un choix qu’ils pourront renouveler chaque année à temps partiel. Disons immédiatement que 2 conditions sont nécessaires pour y trouver un intérêt. La 1ère est de percevoir un salaire à temps partiel inférieur au salaire plafond de la Sécurité Sociale, la 2nde est que les années de temps partiel figurent parmi les 25 « meilleures années » retenues par la Sécu pour calculer la pension vieillesse. Pas très simple de choisir… et il ne semble pas que la note de la DRH soit suffisante. Pour vous aider, la CGT publie sur son site Intranet CGT des explications et une feuille de calcul.

 

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L’OISEAU RARE

Daniel Bouton était encore présent au Comité Central d’Entreprise lorsque la CGT a demandé des explications sur une note émanant du SRH d’une délégation dont nous tairons le nom… L’auteur, un honnête homme sûrement, transmet une demande de la Fédération Bancaire Française, elle-même sollicitée par les services du 1er Ministre. Il s’agit de trouver un oiseau rare, un salarié en contrat nouvelle embauche (CNE) à qui la SG aurait accordé un prêt. La note précise que la FBF se chargerait de le faire interviewer par une chaîne publique et que cela était « vraisemblablement pour venir au secours de Villepin avant les manifestations » !!! Une telle franchise mérite d’être saluée, car elle illustre tout à la fois la nature profonde de l’arnaque gouvernementale sur le sujet, la complicité de la FBF, membre éminent du MEDEF, et le degré (proche de zéro ?) d’indépendance des médias ! Malheureusement, l’oiseau n’existe pas, puisque nous l’avons point vu à l’antenne. Daniel Bouton, pressé de partir à ce moment-là a commenté l’affaire en se félicitant de ne plus être le Président de la   FBF. C’est donc le DRH qui s’est chargé de répondre sur le fond, confirmant d’ailleurs ce que la FBF avait dit la veille au soir au 1er Ministre. Les titulaires de CNE et de CPE seront traités comme n’importe quel client. Traduisons en clair : leur contrat de travail n’apportant pas de garantie, il leur faudra en trouver une autre pour prétendre à un prêt. Ce que certaine presse indépendante traduit par « la FBF s’engage à considérer CNE et CPE comme un CDI » !

GRANDES MANOEUVRES

Les annonces du rachat de CAIXA France par notre filiale Boursorama et de la prise de contrôle de la SG sur une importante banque chinoise, ont été l'occasion pour les élus CGT au CCE d'interroger Daniel Bouton sur l'évolution de la stratégie de la Société Générale. Jusqu'ici, Bouton expliquait que les mariages de grandes banques européennes n'étaient pas de nature à améliorer considérablement la rentabilité additionnée des dites banques et y voyait de grandes difficultés tenant aux différences de cultures et de réglementations des pays. Aujourd'hui, l'Europe et l'Euro commencent à produire leurs effets : l'harmonisation des moyens de paiement est en cours, celle des règles comptables quasiment achevée…Par ailleurs, on ne peut plus regarder les banques à leur seul réseau domestique, mais sur des métiers spécialisés tels les financements spécialisés, l'asset management ou l'investment banking, le mariage d'untel avec untel pourrait compléter les réseaux mondiaux et devenir très profitable. Bref, pour Bouton, « on est probablement plus très loin de mariages entres banques significatives européennes » … « et lorsque cette consolidation européenne démarrera, la SG devra y participer ».

NUIT GRAVEMENT A LA SANTÉ

…(le capitalisme). Il s’est échangé 2 millions de tonnes de dioxyde de carbone en janvier sur Powernext, la marché des « permis de polluer », en hausse de 163%... que les acheteurs auront le droit de nous envoyer directement dans les poumons. Dans la foulée, les entreprises du CAC vont distribuer 30 milliards de dividendes pour 2005, en hausse de 50%. Rien à voir bien sûr !

 

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L’IMPOSTURE

Présenté comme une solution au problème du chômage des jeunes, le contrat de première embauche (C.P.E.) sera discuté dans les jours qui suivent à l’assemblée. Il a pour caractéristique principale d’instaurer, comme le contrat nouvelle embauche, une période de 2 ans pendant laquelle le nouvel embauché peut être licencié en 48 heures sans motif. Toutefois le C.P.E. serait applicable à toutes les entreprises, y compris celles de plus de 20 salariés, contrairement au C.N.E., et donc il serait utilisable par la Société Générale. L’imposture est totale, car nous savons bien que la banque est un des principaux pourvoyeurs d’emploi, elle s’en vante suffisamment… et que ce n’est pas cette période de précarité imposée aux jeunes qui changera quoi que ce soit aux nombres de recrutements de la profession. Comme le disait crûment un patron dans un journal télévisé, le C.P.E., c’est bien, parce qu’une fois qu’ils ont signé un C.D.I., ils ont tendance à prendre leurs aises. Au final, le candidat au statut privilégié de titulaire d’un CDI pourrait se voir imposer un parcours d’obstacles de 4 ans et demi, 2 ans de contrat d’alternance, 2 ans de C.P.E., 3 mois d’essai renouvelés une fois… A notre tour donc d’invoquer l’avenir de nos enfants pour appeler à se battre contre cette imposture qui voudrait les mettre sur un siège éjectable de longue durée. La   CGT Société Générale vous invite donc à rejoindre les jeunes en débrayant pour participer aux manifestations qui sont organisées le 7 février partout en France.

AU PIED DU MUR

« Vous avez raison, la question est éminemment politique… », a répondu le Directeur des relations sociales, Philippe Perain, à la C.G.T. qui l’interpellait sur l’engagement que pourrait prendre la direction pour participer à l’insertion professionnelle des jeunes sans qualification. Au cours des discussions qui pourront permettre, ou pas, la signature d’un accord d’entreprise sur la formation, il s’agit de vérifier au pied du mur la valeur des déclarations des patrons du CAC 40, dont le nôtre, sur leur participation personnelle, et donc celle de leur propre entreprise, à donner un espoir aux jeunes des banlieues. Conçus pour faciliter l’insertion des jeunes sans qualifications, les contrats d’alternance ont été détournés de leur objet pour être devenus des parcours de formation professionnelle de jeunes diplômés. La CGT, dans le contexte que nous connaissons aujourd’hui, ne pouvait pas oublier de demander à Daniel Bouton de concrétiser ses propos. La question est donc : quelle proportion de contrats sera réservée à ces jeunes, et pour faire quoi ?

POURQUOI ?

Telle est la question posée par la section syndicale CGT de Nice, pourquoi la disparition de Jean Claude ? Le jeudi précédent, il avait été convoqué par le Directeur. « Nous espérons que tout cela n’est pas la résultante de leur nouvelle méthode de gestion du personnel », un voeu qui révèle l’inquiétude de nos collègues des conséquences du stress généré par ces méthodes et les conditions de travail.

 

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LES COPAINS D’ABORD

Répondant à un lettre de la secrétaire du CCE, les élus du CE des Services Centraux ont été consultés sur la mise en place d’une convention permettant de faire bénéficier des activités sociales et culturelles, les salariés non SG du CCE. Mis à part le fait qu’il n’existe pas de subvention patronale pour les financer comme il se doit, et que c’est le CCE qui verserait une partie de la manne financière versée par la direction de la SG (pour le personnel SG), ce « petit geste » risque de faire tousser une fois de plus les nouveaux embauchés qui restent exclus pendant leur première année à la SG et aussi les salariés de la sous-traitance, parias des activités sociales mais aussi du droit social… Le vote final fut unanimement favorable, hormis la CGT qui a refusé de participer à ce simulacre de consultation. En effet, comment expliquer honnêtement qu’une dizaine de salariés doivent bénéficier de ce qu’un millier de jeunes embauchés et quelques 6000 sous-traitants restent privés ? …. A part par la camaraderie.

EVALUATION

Il semble décidément bien difficile de faire respecter les règles pour la rédaction des évaluations annuelles. Prévu explicitement par la convention collective, un entretien doit se tenir préalablement à la rédaction de l’évaluation, et la CGT avait du beaucoup insister pour que la DRH adresse un rappel aux responsables dans ce sens. Malgré ce rappel, de nombreux agents ont encore à subir une évaluation expédiée au plus vite. Encore une fois, la CGT est intervenue auprès de la DRH lors de la réunion de la commission sociale du CCE la semaine dernière. A notre demande, le site RH devrait être mis à jour avec une nouvelle instruction qui ne laisse plus de doute sur le sujet.

CE N’EST QU’UN DÉBUT

De son côté, le CHS du CCE a pris connaissance des statistiques sur les « agressions commerciales » relevées en 2005. Il s’agit en fait de l’appellation des agressions commises par des clients sur du personnel. 38 agressions ont été recensées et inscrites sur le « registre des incidents bénins », c’est vrai qu’une baffe fait moins mal qu’un revolver ! La CGT a demandé que ces agressions fassent l’objet d’une déclaration d’accident du travail (même sans qu’il y ait arrêt). La direction semble d’accord. Il a fallu près de 3 ans d’efforts pour que ces formes d’agressions commencent à être prises en compte, on peut donc se féliciter que des progrès soient faits dans ce sens.

FIN ANNONCÉE

Le congé projet va disparaître. Les dernières demandes seront traitées jusqu’à décembre 2007, puis la formule disparaîtra pour cause d’insuccès global. Il faut dire que le congé devait servir à faire croire que l’herbe est plus verte ailleurs, ce qui, en ces temps de vaches maigres est une gageure ! Nous l’enterrerons avec une petite vacherie, de circonstance, en rappelant qu’il a servi aussi à d’éminents responsables revenus ensuite au bercail pour vérifier que leurs qualités de chef d’entreprise étaient insuffisantes pour être viables à l’extérieur.

 

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DÉMOCRATIE EN DANGER

Les résultats du premier tour de l’élection des représentants des salariés au conseil d’administration viennent d’être publiés. Premier constat, la participation des électeurs des services centraux continue de chuter : 3162 électeurs ont voté sur les 12900 inscrits ! Sur ce point, la direction porte une lourde responsabilité, en refusant que notre proposition d’organiser le vote sous forme électronique depuis le poste Arpège soit mise en œuvre, au prétexte de l’opposition du seul SNB. Caricature de cette dérive, 4 électeurs d’ OPER/DAI seulement sur 180 ont trouvé le chemin du bureau de vote… Second constat, 2 syndicats progressent, la CGT et le SNB, la CGT dans les centraux et le réseau, le SNB dans le réseau. Avec 2835 voix, la CGT poursuit une progression régulière et gagne près de 200 voix. Ce gain est freiné par l’abstention des centraux, car dans le réseau, la progression de notre organisation est de près de 300 voix. Dans la seule élection nationale où sont présentes les 5 organisations syndicales représentatives, la CGT rassemble 13,65% des voix, et obtient 5,65 % dans le collège cadres. Le pourcentage est certes modeste, mais significatif dans une profession où il est de bon ton de considérer que la CGT est un syndicat réservé aux cols bleus. Ce résultat est un encouragement et un soutien à notre démarche de construction d’un syndicalisme rassemblé, et à l’engagement souscrit par l’appel des 100 salariés de différentes origines syndicales à voter pour nos candidats. Le syndicalisme divisé n’est pas la bonne réponse aux problèmes des gens, et ceci est encore confirmé par cette élection et le sondage SOFRES réalisé cette semaine qui annonce que 79% des français jugent que 1 à 3 syndicats seraient suffisants en France. Le 3ème constat de cette élection est le fort recul de la CFDT, qui entraîne un second tour dans le collège des Techniciens, car dans le collège cadres, le SNB a obtenu le siège au 1er tour. La question est donc posée aujourd’hui d’une possible hégémonie du SNB sur la représentation des salariés SG au conseil d’administration… avec 17,5% des électeurs inscrits. A l’origine il y a la décision de la direction générale de réduire de 3 à 2 le nombre de représentants des salariés, puisqu’il y avait 2 sortants SNB et 1 CFDT. Il pourrait n’y avoir plus, à l’issue du second tour, que 2 administrateurs élus SNB…

MUTUELLE

Une nouvelle réunion de négociation sur le devenir de la couverture santé s’est tenue. La direction a commencé à préciser ses orientations, en annonçant pour la prochaine séance un projet écrit. La séparation du régime des actifs et de celui des retraités serait compensée par le versement d’une contribution de la SG de 80 millions d’euros et d’une contribution de la caisse de retraites SG d’environ 100 millions d’euros. La CGT a subordonné toute signature de sa part à l’instauration d’une cotisation salarié et employeur proportionnelle au salaire pour les actifs. Dans le cadre d’un régime obligatoire, ces cotisations seraient défiscalisées et globalement, la nouvelle situation devrait permettre une amélioration des prestations de la mutuelle en échange du maintien à leur niveau global actuel. Prochaine réunion le 17 février.

 

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MÉCRÉANT !

En couverture de l’hebdomadaire « Challenges », Daniel Bouton y tient des propos que nous ne renierons pas ! Annonçant que la Générale va désormais accueillir des candidats sans diplôme, il dénonce notre système éducatif « profondément injuste » et refuse l’idée « qu’il faut à tout prix avoir des diplômes monnayables ». Tel un mécréant, espèce que l’on rencontre plus souvent à la CGT, il proclame « je n’ai pas la religion des diplômes » ! Nous non plus, c’est exactement pour cette raison que la CGT réclame depuis plusieurs décennies que l’embauche soit ouverte plutôt que ciblée toujours sur les mêmes profils. Depuis des années, les canaux d’embauches destinés à l’insertion ont été détournés, comme l’apprentissage ou l’alternance, excluant toute chance pour de nombreux jeunes d’entrer dans la profession. Le plus invraisemblable est que certains d’entre eux aient travaillé des années pour le compte de la Générale chez des sous-traitants avant d’être embauchés suite à l’action de la CGT. Ils sont toujours là, démontrant ainsi leur capacité à travailler comme les diplômés. Le propos présidentiel a donc de quoi nous réjouir, et nous ne manquerons pas de le citer lors de la prochaine réunion de négociation du 2 février pour obtenir un peu plus que ce que ses services ont concocté : « une expérience » de « mise à niveau » en contrat de professionnalisation avant d’accéder au luxe d’un contrat d’apprentissage… C’est tout juste si le « jeune » (on peut employer le singulier) ne sera pas soumis à quarantaine psychiatrique et prophylactique ! Devra-t-il aussi faire profession de foi ?

MAUVAIS EXEMPLE

Monsieur POIGNON, Directeur de la DEC de Saint Etienne, lance le « bulletin de notes qualité de l’exploitation ». Chaque agent en charge d’un portefeuille CLI/PRI vient de recevoir un courrier personnalisé. N’allez surtout pas imaginer qu’il s’agit d’une lettre de vœux comme le voudrait la tradition ! Non, Monsieur POIGNON établit un classement basé sur une appréciation qualitative du travail effectué. Ce courrier prétend faire partager de bonnes pratiques mais lorsque la conclusion précise que la Direction sera attentive à l’amélioration des indicateurs qu’elle a sélectionnés … la menace est à peine voilée et les inquiétudes grandissent... De plus cette lettre était accompagnée d’un petit fascicule de création locale intitulé «la journée de travail d’un conseiller de clientèle ». Là encore le doute s’installe mais cette fois pour les R.A. et R.C.L. Selon les nombreuses réactions du personnel concerné c’est l’indignation et l’état de choc. Plus grave encore, les représentants du personnel ont relevé un fort sentiment de démobilisation... Les élus locaux SPB/CGT sont déjà intervenus à plusieurs reprises pour rappeler que la gestion d’une DEC ne porte pas uniquement sur les statistiques de l’exploitation commerciale et les félicitations de la Direction Générale mais aussi sur le maintien de conditions de travail décentes pour le personnel. Cette nouvelle initiative ne fait que détériorer un peu plus le climat social déjà bien affecté par les nombreux conflits sur la mise en place de la restructuration 4 D dans cette DEC. Un exemple, donc, à ne pas suivre si on veut conserver l’envie de travailler du personnel du Réseau ! ! !

 

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TREIZE Á LA DOUZAINE

L’accord salarial 2006 a été signé le 6 janvier par tous les syndicats de la S.G. Tous les salariés ayant un salaire brut de 2500 euros en décembre 2005 auront un salaire brut de 2550 euros en décembre 2006, soit 2% sur l’année. 30 euros de plus par mois dès janvier, 20 euros de plus par mois à compter de septembre. Le salarié à 2000 euros bruts bénéficiera de 2,5% d’augmentation grâce à l’effet plancher garantissant une hausse annuelle de 500 euros en 2006… Pas si mal et en tout cas pas si fréquent à la Société Générale. C’est le résultat de notre grève unitaire du mois d’avril. C’est ce qui a poussé la CGT à signer cet accord tout en regrettant que la mesure n’ait pas été uniforme et plus élevée au regard des résultats. Ce déséquilibre entre les salaires et la rémunération des actionnaires heurte particulièrement les jeunes, à juste titre. Nous sommes donc les premiers à le dire, cela reste insuffisant lorsqu’on souhaite un rattrapage depuis 2000. De là à se tromper et à tromper sur les chiffres, il y a des pas à ne pas franchir. Chacune et chacun sait que ce n’est pas en demandant 200 euros par mois tout seul dans son coin comme l’a fait SUD qu’on peut les obtenir. Solidaires, unitaires, démocratiques … oui, mais en se rassemblant ! Le tract récent de SUD attaque les autres organisations syndicales dont la CGT et les accuse de collusion avec la direction. Il n’est pas sûr que l’outrance soit la meilleure manière de convaincre. Posons-nous plutôt la question : avons-nous besoin de 6, 7, 8 syndicats à la Société Générale ? Ou au contraire devons nous rassembler le syndicalisme, le rendre plus efficace et plus crédible ? Lorsqu’on regarde ce qui se passe dans d’autres entreprises, ce n’est pas la présence de 7 organisations syndicales dans les Caisses d’Epargne dont 2 « autonomes » qui permet d’obtenir un bon accord. Les salariés des Caisses d’Epargne ne bénéficieront d’aucune mesure générale en 2006 ! Ce n’est pas la présence de 8 syndicats à la Banque de France qui aide à construire des rapports de forces pour éviter les suppressions d’emplois et les fermetures de guichets. A l’inverse, chez Total, une grève massive, une action unitaire, une CGT forte ont permis d’aboutir à un accord salarial qui permet à chaque salarié de bénéficier d’une augmentation salariale de 2,5% avec un plancher de 70 euros mensuels et d’une prime de 1500 à 1800 euros. Là, on peut comparer avec l’accord de la SG et discuter des différences. A la CGT, nous avons fait le choix du rassemblement. Nous avons même dissous notre fédération pour permettre ce rassemblement avec des syndicalistes qui étaient avant à la CFDT, à FO ou au SNB. Nous poursuivons dans cette voie. Ainsi, plus de cent salariés issus de réalités et d’histoires différentes parrainent les candidats que nous présentons au Conseil d’Administration. S’ils sont élus, ils rendront des comptes. A toutes et tous, nous proposons de s’engager dans cette voie du syndicalisme rassemblé, d’en discuter de manière démocratique, sans invective ni faux procès. Nous avons la conviction que c’est ce qu’attendent les salariés, c’est pourquoi nous mettons tout sur la table dans notre site intranet pour que chacune et chacun puisse se faire une opinion et la donner. C’est aussi une façon de contribuer au développement de la démocratie sociale pour mieux contrer la dictature des actionnaires.

 

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