Infos 2003 et avant (243)

LES NOUVELLES DU FRONT

La réunion de négociation du 8 octobre sur le projet d’accord 4D a débouché sur un nouveau texte et une nouvelle réunion le 11. Mais les progrès de la rédaction se heurtent aux points fondamentaux, c’est bien autour d’eux que la réunion du 11 a tourné. Le DRH a qualifié le moment de " critique " car même si tout le monde a bien en tête l’enjeu de la négociation, accord ou plan social, il n’empêche qu’il reste, au dire de Bernard De Talancé, des écarts très importants. Le DRH va donc rendre visite au décideur suprême… il va " voir la présidence ". Il faut en effet écrire clairement dans le texte le respect de l’engagement pris par la direction de ne pas contraindre les salariés des back-offices d’agence à la mobilité vers les P.S.C.. La CGT l’a redit en séance, si on comprend aisément la réticence de la direction du réseau sur ce point, c’est le passage obligé pour rendre possible un accord. La présidence serait donc bien inspirée de mandater son DRH dans le bon sens d’ici la prochaine réunion le 24 octobre. En attendant, la consultation du site internet de la CGT permet de comparer la version du 9 octobre à celle du 25 septembre, les versions originales sont là !

NET ETIQUETTE

Voilà quelques mois que le personnel SG est l’objet de sollicitations régulières d’anciens militants, par l’âge et la fonction, qui se cherchent une place au soleil en pratiquant un sport vieux comme le monde : taper sur les petits copains. Une chose est sûre, SUD ou l’UNSA, qui s’affichent pourtant très " unitaires ", n’ont pas vraiment compris que la division syndicale n’est pas la tasse de thé du personnel. C’est d’ailleurs la capacité des 5 organisations syndicales à agir ensemble qui a permis au personnel de la Société Générale de traverser plutôt bien quelques épreuves (plan social – OPE – convention) depuis 1993… et c’est précisément sur ce capital que nous pouvons compter pour 4D par exemple. Ainsi, que SUD ait dit non à 4D ne changera strictement rien au projet de la direction, et ce n’est pas non plus en multipliant les tracts accusant les organisations syndicales " d’accompagner les projets patronaux " que SUD changera quoi que ce soit à ces projets ! Quoi de plus normal justement que les représentants des salariés participent activement aux négociations, élaborent des contre-propositions… et associent les salariés à la décision finale comme nous le proposons ? Reconnaissons toutefois aux vieux routards de SUD le sens de la communication, mais aussi celui de la récupération. Se flatter dans leur dernier tract de mettre à la disposition du personnel sur leur site internet le projet de la direction, bien … mais l’avoir " pompé " sans le dire sur celui de la CGT qui l’avait mis en ligne dès le 25 septembre, pas bien ! Est-il vraiment surprenant que la net étiquette, c’est-à-dire le respect des autres, ne les préoccupent pas ?

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LES NOUVELLES DU FRONT

La CGT a remis le 3 octobre à la direction des propositions écrites de modifications de son projet d’accord 4D en vue de la réunion de négociation du 8. Cela correspond au choix clair de tenter de parvenir à un accord … mais pas à n’importe quel prix ! Derrière les mots, il y a les actes. Depuis la semaine dernière, Charleville a rejoint Valenciennes, pour saluer par un débrayage l’arrivée d’un délégué régional trop sûr de lui. Ce serait l’unique alternative en cas d’échec des négociations car s’il n’y a pas d’accord, alors il faudra que la direction fasse un plan social… et les syndicats devront mobiliser. La CGT n’hésitera pas à prendre sa part, toute sa part mais rien que sa part, aussi bien dans une hypothèse que dans l’autre. En effet, si un accord est possible sur un sujet pareil, il n’est pas imaginable qu’il soit minoritaire … et si l’accord n’est pas possible, on attendra des " grands " syndicats  qu’ils en tirent les conclusions eux-aussi. Quoiqu’il en soit, la CGT propose une fois de plus qu’au terme des négociations, le personnel soit consulté, avant toute signature pour qu’il se prononce en toute connaissance de cause, comme il a pu le faire pour la convention collective ou l’accord 35 heures au travers du vote organisé par nos soins.

HISTOIRE D’OURSINS

Parmi les mesures d’accompagnement financier proposées aux candidats à la migration dans le projet d’accord 4D, on retiendra l’article 2.7 du chapitre comme un modèle de la générosité maison. Ainsi, le migrant se verrait octroyer, c’est le mot - au sens originel, l’honneur de pouvoir postuler à ce que dame Société Générale lui prête, car il lui faudra rembourser, de quoi acheter une voiture, mais pas une grosse, moins de 15.000 € … au taux " ridicule " du compte " siège " pour pouvoir migrer  ! Tant de générosité étouffe, mais un peu comme si l’on ingurgitait un de ces oursins entiers qui habitent dans le porte-monnaie de la dame !

CHARTE INTRANET

La commission sociale du CCE a été informée que la charte serait applicable le 1er décembre. Concernant SGIB, c’est ce texte qui fera référence en France, et pas celui revisité dans la langue de Shakespeare baptisé " Guidelines " qui offre beaucoup moins de garanties. La CGT enregistre par ailleurs avec satisfaction que l’engagement qu’elle a obtenu sera respecté ; une négociation va s’ouvrir avant la fin de l’année pour ouvrir l’intranet SG aux organisations syndicales.

JOURS RTT

Egalement à l’ordre du jour de la commission sociale, le sort de l’ultime jour RTT employeur pour 2002 qui devait être fixé avant le 30 septembre. Au final, la décision est encore reportée au 31 octobre. Ce jour sera, en principe, soit rendu au choix du salarié, soit fixé à cette date. Ce nouveau report confirme en tout état de cause qu’en 2003, il sera plus qu’utile de fixer à nouveau des jours collectifs pur toute l’entreprise.

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LES NOUVELLES DU FRONT

Le texte est parvenu aux syndicats le 25 au soir, comme convenu en réunion de négociation le 20 septembre, une première à la Société Générale. Il constitue donc la base d’un " projet d’accord 4D " qui sera discuté le 8 octobre. Pas tout à fait conforme sur de nombreux points à l’esprit des discussions du 20, il répond clairement cependant à la question centrale posée dans la mise en œuvre de 4D en proposant un compromis historique aux syndicats : laissez-nous réaliser notre projet en douceur et nous sommes prêts à ralentir le rythme… sur ce point le texte confirme les engagements du 20. Pas de plan social, donc pas de menace de licenciement ou de départ " volontaire " et obligation de fournir du travail localement à celui qui refuse de suivre le déplacement de son poste vers un PSC. Tout le monde sait bien que c’est la condition sine qua non d’un accord. De plus, chacun aura toute latitude d’examiner les propositions qui lui seront faites puisqu’ aucune limite de nombre ne lui sera opposable. Cela dit, il reste de nombreuses insuffisances et ambiguïtés dans le texte qui font penser que la réunion du 8 octobre ne sera pas de trop. Parmi les propositions syndicales passées aux oubliettes, citons la création de réserves de gestion ou bien la classification des téléconseillers. On note aussi la réticence à abandonner une conception monarchique de la gestion du personnel au travers du refus d’ouvrir les postes. Les fameuses passerelles entre métiers restent du domaine des vœux pieux et la bourse des emplois un gadget pour boucher les trous. Autre spécialité typiquement maison, les rédactions alambiquées et ambiguës, dont celle sur la mobilité à l’intérieur des DEC… toutes choses qui vont nécessiter une relecture soigneuse et qui ne se règleront pas en un tour de piste.

AVERTISSEMENT SANS FRAIS

Les choses sont claires par contre du côté de Valenciennes où le personnel a décidé de débrayer à partir de 15 Heures le 27 à l’occasion de la visite du délégué régional. Touchés par le projet 4D, les salariés ont décidé de faire savoir qu’ils n’avaient pas l’intention de se laisser déménager comme les meubles. Ce mouvement soutenu par les militants CGT sur place augure de ce qui pourra se passer en cas d’échec des négociations.

CHARCUTAGE

Pour voir du changement, on a vu du changement. A nouveau ministre du travail, nouveau découpage des compétences des inspecteurs du travail. Le jeune outrecuidant précédemment en charge du siège de la Société Générale avait écrit pour demander à la grande banque dont le président écrit des rapports pour le MEDEF et fut directeur de cabinet du patron de l’UMP… pour lui demander de respecter le code du travail. Exit, un prompt et opportun redécoupage a confié cette zone de compétence à un nouvel inspecteur… qui reste à nommer !

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DE L’ESPRIT A LA LETTRE

S’il fallait résumer la réunion qui s’est tenue le 20 septembre entre le staff de direction au grand complet et les syndicats à propos du projet 4D, on pourrait dire qu’il reste à traduire dans l’écrit les principes proclamés. Jean Jacques Ogier, le patron du réseau, présent toute la journée du vendredi, a décliné ses réponses aux revendications syndicales. Il n’est bien sûr pas question à ses yeux de remettre en cause les fondements de 4D. Ainsi, le nombre de DEC et de Pôles services clients ne pourraient évoluer qu’à la marge. Encore que pour montrer sa volonté de négociation, il a accepté de créer un nouveau pôle à Rouen tout en transférant des activités pour maintenir celui de Caen. Les syndicats ont obtenu que soient fixées des limites à la taille des unités commerciales et que les agents soient spécifiquement affectés à une agence. D’éventuels déplacements, notamment de dépannage, seront basés sur le volontariat. Reste en suspens l’épineuse question des effectifs. Les syndicats lui avaient demandé de maintenir des secrétariats d’exploitation et de créer des réserves de gestion pour les exploitants. le directeur du réseau a refusé les secrétariats en arguant que la logique du projet supposait au final un regroupement intégral des bases arrières dans les pôles services clients… mais il lui a été difficile de contester que dans ce cas, la réserve de gestion n’en devenait que plus nécessaire. Mais pour satisfaire cette revendication, il faut augmenter le nombre d’exploitants, et cette décision ne dépend pas de lui ! On peut aussi relever qu’il a dû admettre que les règles de mobilité devaient être encadrées et nous nous sommes fait un devoir de lui rappeler qu’en matière de mobilité géographique, il existait un article de la convention collective qui s’appliquait … La discussion sur le volet social a d’ailleurs beaucoup porté sur cette question décisive. Nous avons dû rappeler à la direction son engagement de respecter le texte de 1996 dont on sait bien qu’il peut freiner la mise en œuvre du projet. En clair, si les bases arrières d’une agence sont transférées vers un PSC, les salariés ont la possibilité de refuser d’être mutéS vers le PSC… Malaise du côté de la délégation patronale qui a eu besoin d’une suspension pour revenir annoncer qu’elle respecterait son engagement. Cela devrait conduire à une réécriture du volet " mesures d’accompagnement " pour qu’il inclue celui de 96. C’est certainement sur ce point que la décision se fera. En proclamant sa volonté de ne pas recourir à un plan social, et celle de trouver du travail sur place à ceux qui refusent d’être déplacés sur des distances considérables, la direction s’oblige à freiner la réalisation de son projet, au moins en partie… et si le texte final n’est pas clair sur ce point, nous irons à l’échec de la négociation et il ne restera plus qu’à se battre. Les mesures sociales comportent essentiellement un dédommagement des frais de déplacement et de déménagement ainsi que la création d’une commission de suivi dont le rôle restera à préciser. En conclusion, la direction a annoncé qu’elle allait nous remettre un projet, contenant à la fois les principes économiques et sociaux discutés, en vue de la prochaine réunion du 8 octobre. Nous saurons alors si la lettre est conforme à l’esprit.

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PLUS C’EST LONG…

C’est un art de faire durer le plaisir dont on peut avoir quelque difficulté à saisir la justification étant donnée l’urgence proclamée et admise par tous. N’empêche, la réunion du 10 septembre qui devait essentiellement servir à définir le contenu des négociations sur 4D… s’est principalement conclue par la fixation d’une nouvelle date de réunion le 18 septembre pour faire la même chose, mais en présence de la direction du réseau, curieusement absente le 10. On peut comprendre les réticences de la direction. La question est d’importance, puisqu’il s’agit de définir ce qu’elle accepte de négocier avec les syndicats de son projet de réorganisation de la banque de détail… Admettre que les représentants du personnel puissent se mêler des orientations économiques de l’entreprise, la pilule est dure à avaler. On peut prévoir que d’avoir reculé l’échéance du 10 au 18 septembre ne changera pas grand-chose à la difficulté de l’exercice. Mais puisqu’il est d’ores et déjà prévu qu’une liste de sujets de négociation puisse être dressée, c’est que le principe même de l’intervention syndicale est admis ! L’enjeu de cette réunion du 18 n’échappera donc à personne, car en fixant un contenu économique à la négociation, elle obligera la direction, au sens propre du mot, a accepter certaines des propositions syndicales. Le volet social de la négociation se déroulera en parallèle le 20 septembre. Alain PY, flanqué de son successeur, a annoncé qu’un texte préparatoire serait envoyé aux syndicats avant le 20 ; fixant à nouveau le 15/10 comme date butoir à la négociation des mesures d’accompagnement … Devons-nous interpréter cette célérité à l’augure de mesures tellement généreuses qu’elles feront l’unanimité sur-le-champ ?

DE L’EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE

Cette question du renforcement des capacités d’intervention des représentants des salariés dans les choix stratégiques des entreprises est d’ailleurs à l’ordre du jour avec quelques récentes affaires économiques bien connues, comme VIVENDI et France TELECOM… Ces gigantesques flops écornent quelque peu les dogmes de l’idéologie libérale. Chez VIVENDI par exemple, la supériorité de la gestion privée sur la gestion publique n’est pas aveuglante… et l’excellence de notre ancien PDG, à qui on n’hésita pas à confier la tutelle d’ALCATEL, ne s’est pas exprimée au Conseil d’Administration de Vivendi. Il y a donc lieu de s’interroger si la privatisation est gage d’efficacité économique. Ironie de l’histoire, on parle du PDG de THOMSON Multimédia pour remplacer Michel BON à FRANCE TELECOM. Alain JUPPE considérait que THOMSON Multimédia ne valait pas 1 franc et comptait le vendre à ce prix à DAEWOO! Il faut dire qu’en terme de gestion privée des fonds publics, DAEWOO s’y connaît. Après avoir empoché 96 millions d’euros de subventions publiques, emprunté 13 millions aux banques françaises, et laissé une ardoise de 5 millions à la sécu, DAEWOO ferme en Lorraine et part en Chine ! Mais, publique ou privé, et quelle que soit l’entreprise, personne bien entendu n’a tenu compte de l’avis des représentants des salariés.

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MEMORANDUM

C’est nouveau, ça vient de sortir… sous l’appellation curieuse de " mémorandum ", la direction a fait parvenir aux syndicats le texte préparatoire à la réunion du 10 septembre sur le projet 4D. Après la confrontation du début Juillet, on attendait de ce texte qu’il donne une idée de la volonté de négocier à partir des revendications syndicales. De ce point de vue, la direction affiche dans son mémorandum des engagements qu’on ne saurait mépriser. Ecrire que " le projet n’est en rien l’expression d’une volonté d’externaliser " et que " la direction s’engage à ce que l’ensemble des salariés de la banque de détail reste régi par la convention collective " n’est pas négligeable. On notera aussi l’exclusion de tout plan social ainsi que l’acceptation d’un volet économique à la négociation. Il restera cependant à confirmer le 10 septembre cette volonté négociatrice. En effet, si les engagements pris sont susceptibles de permettre d’engager de vraies négociations, il faudra encore aboutir, et le fait d’énumérer les sujets à discuter ne signifie pas qu’on parviendra à se mettre d’accord. Dans le prolongement de la réunion du 9 Juillet, la DRH préconise de boucler le volet social de la négociation à mi-octobre. Or 3 réunions d’une demi-journée seulement sont programmées avant le 15 octobre. Pour les groupes concernés en 2002, cela signifie que la direction se donne une marge en cas d’échec avant la mise en application à mi-novembre. Ce délai sera très court pour mettre au propre les principes indispensables à la signature de la CGT ; tout particulièrement pour qu’aucun déplacement ne soit imposé, et que tous les frais supplémentaires soient intégralement compensés.

PIQÛRE DE RAPPEL

Il est parfois bon d’avoir un peu de mémoire, en ces temps où l’on entend beaucoup parler des 35 heures, mais pas pour en tresser des louanges. C’est donc avec une satisfaction non dissimulée que la CGT regarde sa signature sur l’accord Société Générale, ainsi d’ailleurs que sur l’accord de branche AFB, qui ont tous deux le mérite de nous protéger des effets des décisions du gouvernement et d’éventuelles velléités de nous faire revenir en arrière. Une situation que certaines critiques n’avaient pas prévue… Bien entendu, c’est le moment de souligner qu’en notre qualité de signataire de ces accords, on ne voit aucune raison d’y changer quoi que ce soit !

IMPASSE ET MANQUE

Commentaire de la confédération CGT à propos de l’accord qui vient d’être signé par le MEDEF, la CFDT, la CFTC et FO sur les retraites complémentaires ARRCO-AGIRC, c’est un accord précaire et embrouillé … Cet accord n’empêchera pas que chacun devra prendre en définitive ses responsabilités. Le MEDEF l’a fait, il exige la fin du droit à la retraite à 60 ans, le gouvernement attend 2003 pour lui donner satisfaction. A ce moment-là, il faudra se battre ou se coucher.

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DU PAIN SUR LA PLANCHE ...

Après dix ans de jurisprudences, la chambre sociale de la cour de cassation a définitivement tranché le 11 juillet dernier, en jugeant qu'une clause de non concurrence dans un contrat de travail n'est valable qu'assortie d'une garantie financière. Très précisément, les juges de la haute cour, constatant que de telles clauses sont attentatoires au principe fondamental de droit du travail, posent comme principe qu' "une clause de non concurrence n'est licite que si elle est indispensable à la protection des intérêts légitimes de l'entreprise, limitée dans le temps et dans l'espace, qu'elle tient compte des spécificités de l'emploi du salarié et comporte l'obligation pour l'employeur de verser au salarié une contrepartie financière"; l'ensemble de ces conditions étant cumulatives. Cette décision remet en cause la validité de plusieurs milliers de contrats de travail à la Société Générale qui avait tendance ces derniers temps à faire usage de cette clause de plus en plus souvent pour de plus en plus de métiers. Reste que cette décision ne règle pas tout bien évidemment. La Société Générale se trouve maintenant devant plusieurs choix : soit ouvrir une négociation collective avec les partenaires sociaux, soit renégocier au cas par cas avec chaque salarié concerné. Cette dernière hypothèse présentant le risque que certains salariés ne trouvent pas intérêt à une telle modification de leur contrat de travail, l'actuelle clause de non concurrence étant devenue nulle et sans effet. En tout état de cause, dans l'un ou l'autre cas, c'est bien le montant de la contrepartie financière qui sera sans aucun doute, au cours des prochains mois, au cœur des négociations. Le patronat doit maintenant considérer que des compensations financières par trop symboliques risquent de constituer de nouvelles sources de contentieux.

 AMNISTIE

Loin de la sur-médiatisation relative aux contraventions ou aux délits politico-financiers, la loi d'amnistie concerne aussi de près le monde du travail. En particulier, les sanctions disciplinaires, avertissements, mises à pieds, prononcés pour cause de fautes professionnelles avant le 17 mai 2002, devront être effacés. Chaque agent de la Société Générale peut demander à consulter son dossier personnel pour vérifier sa mise en conformité.

PRUD'HOMMES

Les quelques 16 millions de salariés et d'employeurs du secteur privé recevront prochainement une carte d'électeur valable pour les élections prud'homales du 11 décembre. Il n'est pas inutile de rappeler que les tribunaux prud'homaux, sont constitués de juges élus dans leurs rangs, par les employeurs et les salariés. Du fait de leur composition, ils sont les mieux placés pour trancher avec respect et justice, les conflits du travail. Au contraire des milliers de salariés qui y ont eu recours, Le Baron et son MEDEF ne rêvent que de la disparition de cet archaïsme qui n'a d'équivalent nulle part ailleurs. La participation constituera le premier enjeu de cette élection. La question du remplacement des juges prud'homaux par des magistrats professionnels se poserait inévitablement en cas d'abstention par trop importante.

Au delà de la constitution des tribunaux, cette élection constitue un enjeu capital puisqu'il permet au gouvernement, par exemple, de mesurer la représentativité, et par là même, la puissance de chaque organisation syndicale. C'est dire que lorsqu'il ouvrira, l'an prochain, les dossiers sociaux les plus lourds comme les retraites ou l'assurance maladie chaque voix obtenue par la CGT comptera.

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BOOMS AND BUSTS

Toujours sur le front de l’injustice, la presse s’est émue du sort des petits porteurs de titres Vivendi Universal, titre qui a une certaine tendance à la baisse ces derniers temps. On notera que les petits porteurs en question ne sont pas venus pleurer devant les caméras du 20 heures quand leurs titres prenaient 10% à chaque annonce de quelques milliers de licenciements … Les gogos sont si nombreux à ne pas avoir compris la règle du jeu, laquelle repose précisément sur l’absence de règle, que même le MEDEF a fait appel à un spécialiste pour faire la leçon à ses ouailles. Thème de réflexion pour l’université d’été des patrons, l’incertitude financière leur est expliquée par Philippe Citerne sous le titre exotique " Booms and busts ", ce qu’on pourrait traduire par un raccourci trivial : " Faire exploser les profits avant de se tirer avec la caisse ".

GUIDELINE

La diffusion d’une version anglaise concurrente de la Charte Intranet baptisée " internet use Guideline " relève sans doute de la très grande difficulté de la direction française de SGIB à se souvenir de sa langue maternelle. Habituée à conférencer en anglais, elle a probablement omis qu’il existait un texte en français qui seul fait foi. Le mot guideline a été substitué au terme policy , sans que cela change quoi que ce soit sur le fond… et tout particulièrement à propos du formulaire qui devrait être signé par l’utilisateur attestant de sa connaissance du " guideline " et des risques disciplinaires encourus en cas de violation des règles d’utilisation. " L’authorisation form " , tout comme le " guideline ", n’ont aucune valeur juridique, car le seul texte applicable en la matière, c’est la charte qui a fait l’objet de la consultation du Comité Central d’entreprise.

PRINCIPE SIMPLE

Dans une note baptisée " du bon usage du téléphone et de la messagerie ", la direction de Paris Gare de Lyon invite le personnel à utiliser la messagerie pour réserver le téléphone aux appels des clients. Louable souci, de notre point de vue, car nous avons beaucoup critiqué le renvoi aux plateformes téléphoniques… sauf que dans l’énoncé de " quelques principes simples pour un bon usage de la messagerie " on en trouve qui sont en contradiction avec la charte intranet, tel que celui qui préconise de laisser sa messagerie ouverte en permanence … ou de renvoyer sur son " binôme " en cas d’absence ! Nous rappellerons donc ici un principe simple : s’en tenir aux règles écrites dans la charte.

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ÉTÉ POURRI

S’agit-il d’un phénomène climatique engendré par l’inconscience des hommes, force est de constater que l’été social ne vaut guère mieux que l’été météo ! On a beau être en vacances, les rafales de hausses de prix, d’une curieuse neutralité sur l’indice, ça énerve. Le bon sens aussi c’est crispant, quand il s’agit plutôt du bon sens des affaires … tout le monde a compris que la prochaine réduction d’impôt ne profiterait pas à tous de la même manière, 70% de la réduction seront accaparés par 10% des contribuables les plus fortunés… une économie pour les plus riches équivalente à 8 fois le Smic ! Le satisfecit accordé au nom du MEDEF par le baron Ernest au chef du gouvernement tient de la reconnaissance du ventre. Le tandem ressemble d’ailleurs à une caricature de l’ancien régime, l’aristocrate patron du MEDEF confiant au roturier sorti du rang de la France profonde l’exécution des basses œuvres. Doigt sur la couture de la culotte, le serviteur est revenu devant les caméras annoncer qu’il faudrait prendre des mesures difficiles… L’avis de tempête vise les retraites une fois de plus dans la ligne de mire. Certes, les déboires de la bourse ont calmé les hérauts de la capitalisation, mais il n’empêche, qu’est-ce qu’on va faire de tous ces vieux qui ont le culot de mourir de plus en plus vieux ! Les caisses de l’Etat sont vides et les entreprises sont étranglées par les charges. Heureusement qu’il reste les RMistes de la Courneuve pour assurer les ventes de BMW… Propos un peu acide d’accord, mais ce doit être dû au mauvais temps sur l’Europe. Mais Il sera bien question de remettre en cause le droit à partir en retraite à 60 ans avec un revenu décent, de remettre en cause les 35 heures, dont les faiseurs d’opinion nous disent qu’elles sont à l’origine du mauvais fonctionnement des urgences hospitalières, et aussi de concocter un système de santé où il faudra avoir les moyens de se payer les soins de pointe… Des mesures difficiles à prendre, surtout si on les en empêche !

AMNÉSIE

On a pas pu résister au plaisir d’épingler une nouvelle fois la feuille de chou officielle de la maison que nous avons tous l’indicible plaisir de recevoir sous blister en nom propre. Sogéchos, vous l’aviez deviné, nous refait donc le coup de l’article historique, façon bibliothèque rose. Cette fois-ci, on y loue les vertus catholiques respectueuses des conventions sociales des banquiers de la Belle Epoque, à la fois dirigeants de la Société Générale et fondateurs de son club athlétique… Quoi de plus normal effectivement pour des adeptes des méthodes musclées. Le 11 février 1920 la direction de la Société Générale déplace deux militants CGT qui la dérangent, 4500 employés sur les 7000 de l’époque arrêtent le travail. La grève durera jusqu’au 23 février, entre temps la direction a révoqué tous les grévistes. Elle exige une demande de réintégration individuelle et fera le tri entre le bon grain catholique et la rouge ivraie… c’est sans doute cet épisode oublié dans son article que l’amnésique rédacteur de Sogéchos appelle dans un élan lyrique unir philanthropie et paternalisme.

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Y EN A MARRE

A l’heure où chacun y va de ses louanges sur la nécessité du dialogue social, il y a des sujets qui peinent à avancer sérieusement …le recours à la sous-traitance à la SG en est un. La rencontre du 17 juillet dernier avec le Président a donc été une nouvelle occasion d’aborder la question. Ce qui est sûr, c’est qu’à force d’interventions et de recours divers auprès des tribunaux ou de l’Inspection du Travail, ce dossier n’est pas passé inaperçu au 35ème étage de la Tour Valmy. C’est ce que nous avons pu constater le 17 juillet ! Le DRH qui en a profité pour exprimer sa lassitude de recevoir des "papiers bleus", et a précisé dans la foulée que c’était un dossier regardé de près par la direction. Tout en légitimant la nécessité du recours à cette sous-traitance pour certaines activités, tout en minimisant son ampleur globale réelle, Alain PY a affirmé que la direction influait pour y substituer au cas par cas des recrutements SG. Pour la CGT, les procédures juridiques ne sont pas un but en soi, mais bel et bien l’ultime recours imposé par le manque de transparence et de possibilité d’intervention pour les salariés concernés…Dernier exemple en date, le changement de prestataire pour effectuer le ménage dans la Tour SG…décidé par la SG pour faire baisser les frais généraux, il aura fallu l’intervention de la CGT pour que les salariés reçoivent les compléments de salaires qui leur étaient dûs depuis juin, alors qu’ils travaillent dans les étages de la présidence, que leurs salaires sont des plus bas. La SG ne peut se laver les mains des conséquences de ce qu’elle a elle- même imposées…Pour sortir de l’impasse, la Direction Générale devra bien discuter un jour dans la transparence avec les syndicats de la sous-traitance. Les choix économiques ainsi discutés pourraient éviter les difficultés sociales aux salariés extérieurs, leur permettre de s’organiser et de se faire représenter pour faire appliquer leur droit trop souvent bafoué…même dans une entreprise comme la nôtre.

4D

Par courrier en date du 31 juillet, le DRH Alain PY a informé les organisations syndicales que la direction leur transmettra pour le 5 septembre un document précisant " les engagements que la SG est prête à prendre quant aux conséquences résultant de la mise en œuvre du Projet 4D ainsi qu’aux modalités pratiques de ces négociations ". La CGT a édité et diffuse cet été une " info spéciale 4D" pour préparer avec l’ensemble du personnel la prochaine réunion prévue le 10 septembre.

ALLOCATION ETUDES

L'instruction N°3975 du 19 juillet fixe les montants et les modalités d'attribution de l'allocation pour 2002. Rappelons qu'elle est versée aux agents sur le bulletin de salaire d'août pour les enfants âgés de 6 à 15 ans et les étudiants ou apprentis âgés de 16 à 24 ans.Le montant a subi le passage à l’euro, et par ce fait n’a été arrondi qu’à l’euro supérieur soit 104 € pour les 6/10 ans, 191€ pour les 11/14, 241€ pour les 15/17 et 290€ pour les 18/24 ans…Un coup de pouce qui devrait être indolore pour les frais généraux mais que les bénéficiaires apprécieront à sa juste valeur.

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DANY LE BLEU …

...c'est en effet tout auréolé de la nouvelle couleur devenue politiquement correcte que Daniel BOUTON a reçu les organisations syndicales le 17 juillet. Dans cet entretien informel et néanmoins rituel, le PDG y va de son analyse économique et sociale mais c'est aussi l'occasion réciproque de délivrer quelques messages. D'après lui, la situation économique est bonne à contrario de celles des marchés...Et pour repartir, il faut relancer les investissements des PME par des modifications législatives substantielles, seules capables d'effacer les effets négatifs induits aussi bien par les 35 heures que par la loi de modernisation sociale...celle-ci est fautive aux yeux de notre PDG de mettre les employeurs face à des délais déraisonnables lors des procédures de licenciement ! L'occasion pour la CGT d'informer notre PDG sur la " France d'en bas " qui n'a pas choisi la régression sociale et qu'il pouvait être porteur auprès de ses collègues du MEDEF d'un message fort sur la retraite à 60 ans...En ce qui concerne plus particulièrement la Société Générale, le PDG a réaffirmé qu'un objectif de ROE à 19%, dans une entreprise de service comme la nôtre, faible consommatrice de fonds propres, était tout à fait normal et raisonnable. Dans un système bancaire sain, pour lequel il n'y a pas de récession en vue, les inquiétudes des salariés actionnaires devraient donc diminuer puisque le cours de l'action remontera...Mais comme nous avons atteint la limite du modèle SG tel qu'il avait été défini dans les années 70, il est nécessaire d'après notre PDG, de s'adapter avec le projet 4D.

…PART EN VACANCES

Pour illustrer le fait que le modèle SG aurait atteint ses propres limites, Daniel BOUTON s'est référé à deux exemples : le cas du service export de 3 personnes, qui, pour être maintenu, est regroupé avec le secrétariat banque, créant ainsi un risque opérationnel plus grand du fait de la technicité nécessaire à l'exécution des tâches...et au temps du conseiller de clientèle qui "coûte cher", auquel on ne peut donc décemment demander de prendre ses propres rendez vous. Le PDG a détaillé clairement qu'il n'était pas à l'ordre du jour dans 4D, de se séparer des entités regroupant tel ou tel métier, ou tel ou tel produit. Il a été savoureux tout de même, d'entendre le PDG constater avec regret que ces 20 dernières années avaient permis de renvoyer la charge administrative sur le chargé de clientèle...constat que nous avons assez dénoncé pour ne pas être partagé ! Mais alors que le PDG et le DRH Alain PY reconnaissaient de concert que le dialogue social à travers le CCE " était triste " et donnait au final un résultat médiocre...ce fut l'occasion pour la CGT de rappeler que non seulement il y avait sa part de responsabilité, mais surtout que les négociations sur 4D seraient une occasion privilégiée d'améliorer ce dialogue social en prenant en compte les propositions des organisations syndicales ! Pour finir, quand à une éventuelle opération pendant la période estivale, rumeurs et souvenirs de 1999 obligent, le Président a simplement déclaré : " je pars en vacances... ".

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TOUR DE CHAUFFE

La réunion du 9 juillet aurait pu s'appeler un prologue. Le problème est que la négociation sur le Projet 4D comporte des aspects économiques et sociaux, et que ce n'est plus seulement un projet puisque certains groupes sont déjà dans le feu de l'action. Il va falloir fixer des priorités. Le DRH sortant, Alain Py a proposé de rédiger un texte, soit un accord de méthode, soit un relevé de conclusions. Ce texte pourrait contenir des engagements de la direction. Sur le plan économique, la direction se refuse à remettre en cause les fondements du projet, mais elle se dit prête à écrire sa volonté de maintenir l'intégrité de l'entreprise, autrement dit de ne pas démanteler la Société Générale. Si les fondements ne sont pas négociables, reste à savoir ce qui l'est. Le DRH a affirmé son ouverture à une négociation incluant la cartographie et certaines préoccupations ou propositions syndicales. La liste des sujets négociables serait incluse dans ce premier texte, ce qui signifie que d'éventuelles modifications au projet ne seront connues que dans un certain temps… Pour sa partie 2002, 4D ne subira pas de modification, sauf évidemment si le personnel dans les groupes concernés l'imposait. Alain Py a admis que la méthode de consultation 2002 n'était pas un modèle du genre, et qu'il faudrait y apporter des améliorations. "On ne doit pas s'asseoir allègrement sur la consultation du comité d'établissement" a-t-il déclaré; ce n'est pas à proprement parler un satisfecit à la direction du réseau pour 2002. Il faut dire que l'opération de communication lancée par cette dernière à la suite de la remise du projet 4D au CCE a plus marqué les esprits comme une tentative de noyer le poisson. Il faudra d'ailleurs savoir qui discutera pour le compte de la direction de la partie économique du projet 4D; car ce ne sont pas les directeurs , qui président les CE locaux, qui ont le moindre pouvoir de moduler les décisions prises par les génies qui ont conçu 4D (génial, forcément génial). Sur le plan social, l'urgence ne permet plus de commencer d'abord par l'économique, bien que celui-ci aura un impact sur le nombre d'emplois au final, mais il ne faut pas confondre urgence et précipitation. La CGT a obtenu l'arrêt de toute convocation par les CRH des personnes concernées dans les groupes restructurés jusqu'à la prochaine réunion en septembre. A ce moment, l'accord ou relevé, énumèrera les grands principes "d'accompagnement" qui devront être mis en œuvre dans le volet social de la négociation. Le calendrier aura pour échéance le 15 octobre. Au moins jusque-là, aucune proposition d'affectation ne pourra être faite. Entre temps, les entretiens ne pourront servir qu'à "recueillir les souhaits des agents"… souhaits parmi lesquels on peut bien sûr trouver celui de rester sur place… puisque, rappelons-le, la négociation devra porter notamment sur le principe affirmé en 96, de n'imposer aucun déplacement; principe sur lequel l'unanimité syndicale obligera la direction, sous peine de ne pouvoir conclure avec personne. Notre DRH- bientôt Président s'est fait à l'occasion un poil menaçant sur le sujet, en promettant des mesures unilatérales, casus belli qui déclencherait très certainement la bagarre. En conclusion, Alain Py a proposé de faire parvenir un premier texte début septembre qui sera discuté lors de la première réunion du 10.

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PAS BIEN VU

Interrogé le 3 juillet par les élus du CCE sur les engagements de la SOCIETE GENERALE avec les entreprises secouées par l’actuelle tempête boursière, Daniel BOUTON, a voulu se montrer rassurant. Vivendi Universal ? C'est une affaire saine qui a juste besoin de trésorerie à court terme, dès que les problèmes de management seront réglés, les banques accepteront d’alléger la dette ! FRANCE TELECOM ? L’état majoritaire l’a contrainte à s’endetter en cash plutôt que de lever des capitaux en bourse, mais le marché se fait peur : l’Etat renflouera ! ALCATEL ? Affaire saine, très réactive qui a déjà pris les dispositions de son redressement, etc… En réalité, ces affaires révèlent une grave crise du capitalisme, la folie des grandeurs d’un MESSIER, (adulé par ses pairs, dont Viénot, puis rejeté par les mêmes), les dettes colossales accumulées par d’autres, les comptes truqués d’ENRON, de World Com et peut être de VU ont un point commun : les dérapages de ces PDG sont motivés par l’énorme pression des financiers anglo-saxons qui exigent toujours et toujours plus de rentabilité pour leurs capitaux. La création de valeur pour les actionnaires comme ils disent ! De ce point de vue, l’objectif de 19% de ROE fixé à la SOCIETE GENERALE pour 2003 par la direction générale n’échappe pas à cette obsession. Pour la CGT, le niveau de cet objectif est non seulement déraisonnable mais économiquement et socialement injuste. Un tel objectif ne peut être atteint qu’en pratiquant une politique reportant sur l’extérieur les charges que l’entreprise devrait assumer. Report sur la sous-traitance des coûts de structure, recours massif au travail précaire, report sur l'Etat et le contribuable, sur l'Unedic, du coût des suppressions d'emplois, départs négociés déguisés en licenciements, démission sur le plan de la formation, restructurations type 4D, etc… Cette politique renvoie au rang d’alibi la convention de développement durable signée par la S.G.. Elle a été rejetée à l’unanimité par les élus du CCUES.

4D : L'HEURE DE VÉRITÉ

Les élus CGT ont profité de la séance plénière du CCUES du 3 juillet pour avancer les premiers éléments de sa plate forme revendicative. Cette plate forme s’inscrit dans une démarche de contestation de la logique économique initiale de 4D dont l’objectif a terme consiste à externaliser les CRCm et les PSC pour ne conserver que le "cœur de métier" constitué des DEC. La CGT cherchera donc d’abord des assurances quant au maintien à terme de l’intégrité de l’entreprise : par un engagement formel de la Direction mais aussi garantissant leur statut au sein de la Société Générale. Il sera nécessaire aussi de garantir que la nouvelle organisation n'entraîne pas une dégradation de la qualité du travail et qu'au final, le personnel ne paye pas l'addition. Sur ce point, la note de 1996 et les règles actuelles de la mobilité ne sont pas de nature à répondre à l’ensemble des problèmes posés, y compris en Ile de France comme le montre l'exemple du rattachement de Chartres à la DEC de Saint Quentin. Prévue fin 2002, on y a déjà vu le CRH insister pour tenter d'imposer des déplacements de plus de 100 km, en proposant comme contrepartie la chance de conserver son travail !!!

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ZÉRO BLABLA

La première réunion de négociation sur le projet 4D va se tenir le 9 juillet, quelques jours après la réunion du comité central d’entreprise du 3 sur le même sujet. La CGT a mis au point une série de propositions concrètes et nous allons pouvoir mesurer ainsi très vite quelle est la marge de négociation dont nous disposerons. Au-delà des positions de principe et des déclarations, il y a urgence. Certains groupes sont désormais entrés dans la phase active de réalisation de 4D en 2002, les " entretiens prospectifs " ont déjà commencé, les comités d’établissements locaux sont réunis… de quoi s’inquiéter car il n’y a pas de dates de négociations fixées, après celle du 9, avant le mois de septembre ! Comme nous le disions début juin, le 9, chacun se retrouvera au pied du mur. La direction devra clairement indiquer ce qu’elle accepte de négocier, aussi bien sur l’architecture économique du projet que sur les garanties sociales. Côté syndical, la CGT entend avancer ses propositions dans ces 2 domaines et demander un calendrier rapproché, ou du moins un calendrier qui traduise une véritable négociation à la hauteur de l’enjeu. Mais quoiqu’il arrive, tout cela ne devra pas se faire sans que le personnel ne soit informé et étroitement associé. Puisqu’il s’agit de son sort et de l’avenir de l’entreprise, on voit mal qui pourrait en décider sans lui demander son avis.

EUROPE SOCIALE

Le comité d’entreprise européen de la Société Générale vient d’être renouvelé. Le secrétaire sortant, Carlos Blanco de SG Espagne a été réélu. Il lui a fallu et il lui faudra beaucoup de persévérance car dans les instances européennes, CEs compris, les choses avancent lentement. C’est le cas pour l’ouverture du fonds E, réclamée depuis plus de 4 ans. Pour la première fois, la direction a accepté le principe d’une extension à tous les pays. Mais il faudra encore 3 ans pour avancer en fonction " des possibilités " et des lois fiscales locales.

OPER A L’AVEUGLETTE

Après 1h30 de débat sur le fond de la restructuration des middle et back office des activités industrielles d’OPER, le président du CE des centraux, certainement mal inspiré par RSRH/SOC, a préféré jeter l’éponge et considérer consultés l’ensemble des élus le 27 juin…Un nouveau passage en force qui n’en occulte pas moins les motivations du projet, l’évolution du statut des agents concernés, la consolidation de leur rémunération, le respect du statut bancaire et le maintien des activités au sein de la SG…Alors que les représentants d’OPER reconnaissaient que la mission inspiratrice du cabinet (de conseil) Andersen n’était pas estampillée " secret confidentiel ", le président du CE ramenait tout le monde dans la ligne officielle : " on ne communique pas aux élus un document de gestion interne "… Traduisez : c’est pas parce qu’on est obligé de recueillir votre avis, qu’il doit être obligatoirement éclairé ! La CGT n’entend pas en rester là et va donc demander que la direction de SGIB négocie avec les représentants syndicaux… Equipée de son tout nouveau comité exécutif, ce serait une très bonne occasion pour ce dernier de montrer son sens du dialogue social.

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COUP DE TORCHON

Une simple petite annonce sur la télé interne : un nouveau prestataire fait le ménage dans les services centraux à compter du 17 juin… Les responsables maison chargés de suivre le " contrat de prestation " selon la formule politiquement correcte désignant la sous-traitance ont bien fait leur travail de petits soldats. Du 35ème étage de la Défense est venue la consigne : nous avons promis du ROE aux " marchés ", il faut réduire les charges, consigne scrupuleusement appliquée aux étages inférieurs ; d’où le nouvel appel d’offres visant à réduire de 20% le coût du ménage dans les chiottes en marbre des tours de la Défense. Pas moins de onze sociétés ont fait acte de candidature pour, en théorie, faire le même travail, avec le même personnel, et en tirer bien sûr un petit bénéfice. A l’arrivée, miracle, il n’en reste que deux, capables de réaliser cette prouesse. Il n’y a qu’un os qui gêne pour le film " coup de torchon ", l’article 122.12 du code du travail qui impose à la nouvelle société de reprendre les salariés de l’ancienne. Qu’importe, le 122.12 n’a pas empêché 9 CDD de perdre leur boulot, le hasard faisant bien les choses, leur contrat avait pour échéance le 15 Juin. Tout le monde y retrouve ainsi ses petits, la Générale peut faire ses – 20% et les sociétés de nettoyage conserver leur marge … reste le problème des 2 chefs d’équipe, dont le salaire a le défaut d’être supérieur au SMIC. On a donc convenu de s’arranger avec le 122.12, et de ne reprendre que les smicards qui ont toute liberté de travailler plus pour gagner plus. C’est ainsi que 2 personnes qui ont encadré le travail de ménage depuis l’inauguration du siège social et qui ont veillé au ramassage des miettes de sandwiches des cadres oveurbouqués se retrouvent sans boulot. Chaque partie, la Société Générale donneuse d’ordre et les sociétés de nettoyage se renvoyant la balle, tout ce petit monde se retrouvera donc devant le tribunal assigné par la CGT qui trouve que ces méthodes ont la même odeur que des chiottes en marbre souillés.

CHARTE INTRANET, LE RETOUR

La commission sociale du comité central d’entreprise a reçu une nouvelle nouvelle version de la charte intranet destinée essentiellement à permettre de sanctionner certains usages de la messagerie interne ou d’internet. Cette version a été présentée à la CNIL pour s’assurer de sa conformité aux obligations légales. Elle devrait être à nouveau soumise à l’avis du comité central le 3 Juillet avant d’être annexée au règlement intérieur et entrer en application. La CGT a ferraillé depuis le début pour tenter d’empêcher qu’elle se transforme en outil de flicage du personnel. De nombreuses améliorations ont été obtenues pour garantir le respect des libertés individuelles notamment dans l’usage privé du courrier électronique. Au final, même si nous avons demandé et obtenu que l’employeur s’interdise de consulter le contenu d’un message personnel, dûment labellisé PRV dans le champ objet, gare aux pièces jointes qui seront forcément visibles… Gare aussi au poste de travail non déconnecté, l’identifiant et le mot de passe seront considérés comme un moyen de preuve en cas d’utilisation abusive.

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CA SENT LE RECHAUFFE

Il faut bien dire que le torchon commençait à brûler chez les cadres supérieurs devant le risque de voir leur poule aux œufs d’or passer à la casserole. Le dernier délai pour boucler un accord de participation et d’intéressement avait pour échéance le 14 juin. Une première version plafonnait le cumul participation et intéressement. Une seconde réduisait l’abondement et la troisième réduisait l’abondement des versements volontaires … toutes refusées. Le motif de toutes ces émotions a pour origine les prévisions de résultats pour les 3 prochaines années qui devraient provoquer la distribution d’une participation d’un niveau bien plus élevé… C’est ainsi que le DRH Alain Py a convoqué in extremis le 14 au matin les syndicats pour leur faire une ultime proposition : une réduction de l’abondement maxi au cas où la participation distribuée dépasserait 5 millions d’euros. Au final, le plat servi sent le réchauffé, aucune amélioration de l’accord précédent, aucune disposition en faveur de ceux qui n’ont pas les moyens d’investir leur intéressement, un dispositif qui est favorable aux plus hauts revenus… Bref, le texte final sera identique au précédent à peu de chose près… l’abondement sera plafonné à 3050€ en fonds E, réduit à 2900 si la participation atteint 5 millions d’euros ou réduit à 2750 si la participation atteint 10 millions d’euros. Ce texte-là a toutes les chances d’obtenir des signatures et sera présenté au CCE le 25 juin.

35 HEURES

Cacophonie…C’est le constat tiré par la commission de suivi de l’accord 35 heures sur l’utilisation des jours employeurs. Une situation qui obligera les signataires de l’accord et les autres organisations syndicales à se revoir pour trouver un remède au mal constaté sur la planification de ces jours. Trop segmenter leur utilisation, multiplie les difficultés. Nous nous dirigeons donc peut-être en 2003 vers un retour de ponts fixés … à l’AFB ! En dehors de ce constat, la direction a pris la sage décision de remettre à la disposition des salariés les jours employeurs qui ne sont pas pour l’instant planifiés , sauf un, au cas où, maintenu jusqu’au 30 septembre…. Outre cette épineuse question, la direction devra nous soumettre une nouvelle rédaction du temps partiel pour les cadres forfaitisés afin de se conformer au jugement du Tribunal et éviter ainsi de leur interdire d’en bénéficier. On notera également que sur le temps partiel, la CGT a exigé que soit effectué un décompte annuel pour s’assurer du respect du principe d’application proportionnel. Après avoir tergiversé, la direction a promis de réexaminer la question! Enfin, la direction a annoncé qu’elle allait se conformer à la décision du tribunal relative à la prise de jours RTT dans les formules 37h22 ou 4,5 jours : une demi-journée travaillée sera décomptée une demi-journée RTT. La rédaction de l’instruction s’avérant décisive, elle nous sera transmise avant application à partir du 1er septembre avec effet rétroactif au 1er janvier… De beaux jours encore pour la commission de suivi de cet accord 35 heures.

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AU PIED DU MUR

Ultime épisode judiciaire du dialogue social maison, en attendant le prochain, le jugement du tribunal de Paris prend acte que la Société Générale va présenter au Comité Central d’Entreprise la semaine prochaine : " une projection à la cible du programme 4D avec les principales localisations… ainsi qu’un niveau d’effectifs prévisionnels ". En clair, même si la Direction a prévenu que certaines décisions pouvaient être modifiées, elle devrait présenter une image de la Société Générale en 2007-2008 après la mise en œuvre complète de 4D. Le dossier est explosif, car cette présentation pourrait donner une idée précise dans le temps des conséquences sociales de la restructuration de la banque de détail en 3 pôles. Pour l’instant, l’absence de négociations suscite de nombreuses inquiétudes dans les groupes concernés en 2002, car des rapprochements se préparent activement et l’unique réponse aux interrogations c’est la force d’inertie. La CGT a proposé aux autres organisations syndicales d’établir une plate-forme pour obtenir des engagements et des réponses concrètes à l’ensemble des problèmes économiques et sociaux posés par 4D. Il est grand temps de faire des propositions et mettre ainsi la Direction au pied du mur, or tout le monde sait bien que ces propositions n’ont de chance d’aboutir que si elles sont soutenues par un front syndical uni. Il s’agit comme en 93, de défendre l’avenir de l’entreprise en exigeant un engagement de maintien des 3 pôles à l’intérieur de la Société Générale tant l’expérience a montré que l’externalisation avait des conséquences négatives sur la qualité du travail. Il s’agit aussi de disposer d’une organisation du travail suffisamment proche du client, et donc de ne pas créer des DEC ou des unités commerciales trop grandes, que les compétences et responsabilités soient clairement définies. Nombreux sont les chargés d’accueil et conseillers qui s’interrogent sur la réalisation des objectifs et la répartition des compétences avec les téléconseillers des CRCM par exemple. Il s’agit aussi dans le domaine social de prendre des engagements : aucun déplacement ne doit être imposé, et ceux qui seront acceptés doivent être totalement indemnisés quelle que soit la région, débattre réellement des emplois nécessaires, notamment par le maintien d’un nombre d’emplois administratifs suffisants dans les DEC et les UC . Dans ce domaine, l’expérience parle, les services internes (SAV et MDP) sont débordés avec des conséquences sur la qualité du service à la clientèle. La liste est longue et le temps presse. La CGT est prête pour sa part à en débattre.

BTS GRATOS

Succédant au brevet professionnel banque, le BTS inaugure ses premières épreuves cette années. Profitant de la négociation de la convention, mais aussi du glissement BP-BTS, le patronat bancaire a fait passer à la trappe les journées de révision accordées auparavant pour les épreuves du BP. Interrogé par un courrier de la CGT, le patron de la formation a refusé de les rétablir, mais il accepte de prendre en charge les frais d’inscription.

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35 HEURES

C’est le 13 juin que se tiendra la prochaine réunion du comité de suivi prévue dans l’accord des 35 heures Société Générale. Ce sera une nouvelle occasion pour régler les quelques difficultés qui subsistent. Elles tournent principalement autour du temps partiel…L’accord avait sommairement ré-introduit la possibilité d’accès au temps partiel et énoncé un principe de proportionnalité de la RTT. Or, à la lumière de l’expérience, il s’avère que le tableau de proportionnalité de la RTT établi par la direction et remis à une précédente commission de suivi ne respecte pas ce principe édicté dans l’accord. Ainsi, l’agent à temps plein qui travaille 205 jours bénéficie de 160 jours de repos. Son collègue à 80% sur 4 jours doit, selon le principe édicté, travailler au plus 164 jours (80% des 205 jours). En réalité, en 2001, il aura travaillé 167 jours, dans l’hypothèse où il a bénéficié de la totalité des jours employeurs…Ces fameux 6 jours avaient soulevé un tollé lors de la présentation de leur positionnement pour cette année. En marge de l’esprit de l’accord, la simple présentation n’avait pas permis la discussion sur des fermetures collectives nationales et se cantonnait à une présentation des choix respectifs de chaque branche. Cette même logique, poussée à l’extrême a même permis ensuite des positionnements dans les services centraux quasiment par entité. Reste au final à éclaircir le sort réservé aux cadres au forfait et à temps partiel, au sujet desquels le Tribunal de Grande Instance de Paris a, le 19 février 2002, confirmé l’interprétation du ministère qui réserve le temps partiel aux salariés en horaire hebdo. Simple problème de " dénomination " du temps partiel pour la direction, ou problème de généralisation des cadres au forfait ? Un arrêt de la Cour d’appel de Lyon viendra certainement alimenter le débat puisqu’il précise que l’indétermination de la durée du travail pour caractériser ces cadres doit résulter d’une impossibilité objective.

 

LE RETOUR DE STAKHANOV

Comme toujours, ou presque, le système était destiné à encourager à l’origine les plus actifs. Alors, les penseurs de la direction du réseau ont commencé à organiser des challenges avec une belle carotte pour le premier, et puis le système a inévitablement dérivé. Chacun organise son challenge perso dans son coin qui s’intercale entre le challenge national, le régional, le local. Et puis la participation est devenue obligatoire, la messagerie consacrée à envoyer des rappels à l’ordre et des exhortations aux derniers du classement. De réunions en réunions, il faut expliquer pourquoi, entendre les yakas et les ifaukons donner les consignes. Dans le groupe de Marseille Canebière, GAV a fait l’objet d’un challenge, ainsi que SABORD … ça ne s’invente pas ! Comme l’a expliqué le patron du groupe au représentant local de la CGT, c’est une animation à laquelle tout le monde doit participer ! Eh bien non Monsieur Stakhanov, ces successions de challenges sont malsaines et elles n’encouragent ni l’esprit d’équipe, ni le professionnalisme dont on a beaucoup parlé dans la maison. Rappelons aussi à Monsieur Stakhanov que le travail au rendement est illégal en France et que la participation à un challenge n’a rien d’obligatoire.

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LE FOND DE L’AIR EST FRAIS !

L’affaire du renouvellement de l’accord sur l’épargne salariale prend un tour compliqué pour la direction de la Société Générale. Echaudée par le redressement fiscal de 2000 ayant entraîné un rappel de versement important sur la participation, elle a voulu saisir l’occasion de la renégociation de l’accord pour se prémunir en trouvant une méthode qui fixe une sorte de plafond. Après l’échec de la première tentative, elle a subi l’échec de la seconde lors de la réunion du 21 mai. Cette fois-ci, le risque pour elle n’est pas négligeable de ne trouver aucun candidat pour signer. Il faut dire qu’à force de faire grimper le PNB et le ROE, ce qui avait été conçu comme un dérivatif a pris une certaine importance de telle sorte qu’un véritable paradoxe est apparu : la participation et l’intéressement deviennent une part non négligeable des résultats qui est redistribuée aux salariés… dans le même temps où c’est l’appétit des actionnaires et de la bourse qui pousse à plus de " retour sur investissement ". On imagine sans peine que la redistribution aux salariés d’une part du gâteau fait grincer des dents du côté des chantres de la modération des coûts salariaux ! Rappelons qu’un premier correctif fut déjà apporté par la modification de la formule de calcul lors de précédentes renégociations … A cela s’ajoute un grave défaut de la participation et de l’intéressement aux yeux de nos patrons, c’est son caractère collectif et finalement assez contraignant. Les règles légales obligent par exemple à choisir seulement entre 3 formules de distribution : proportionnelle à l’ancienneté, au salaire ou égale pour tous… ou à un panachage. Impossible par exemple de faire régner l’arbitraire comme en matière de complément variable ! Pour compliquer un peu plus la mission impossible des négociateurs de la DRH, le climat général ne va pas vraiment dans le sens proposé. La loi Fabius vise précisément à l’extension des systèmes de participation et d’intéressement, notamment par la création des fonds d’épargne interentreprises. Et voilà que les confédérations syndicales s’en mêlent en décidant de créer un comité intersyndical dans lequel siègent les représentants CFDT, CFTC,CGC et CGT. Le rôle de ce comité consiste à attribuer un label à ces fonds en tenant compte de critères sociaux entre-autres. Une condition sine qua non pour obtenir ce label consiste à prévoir la mise en place d’un conseil de surveillance majoritairement constitué de salariés et présidé par un de leurs représentants … une condition que ne remplit justement pas le conseil de surveillance du fonds E ! Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché SGAM, premier gestionnaire de l’épargne salariale sur le marché, de concourir pour obtenir le label. Voilà donc la direction enfermée dans un dilemme qui n’a rien de cornélien. Dans un tel contexte, il est tout à fait inimaginable que la Société Générale n’ai pas d’accord d’entreprise de participation et d’intéressement… et la direction devra bien finir par formuler une proposition acceptable. Pour parvenir à un texte qui respecte au moins les critères de représentation fixés par le comité intersyndical et qui, finalement, aboutisse à distribuer aux salariés la juste part de résultats qui se situent à de très hauts niveaux, il suffit simplement d’attendre et de tabler sur l’unité syndicale plutôt que sur la concurrence.

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DE L’EFFICACE UNITÉ SYNDICALE

Le projet de texte destiné à remplacer les accords participation - intéressement - plan d’épargne vient de nous être adressé par la direction. Il fait suite à la réunion houleuse du 3 mai au cours de laquelle la direction avait confirmé son souhait d’écrêter l’intéressement en fonction du niveau atteint par la participation…Devant les réactions unanimes des organisations syndicales, la direction a donc finalement abandonné sa "proposition". Difficile en effet de faire avaler une formule qui aurait eu pour conséquence de ramener les 55 millions d’euros d’intéressement versés en 2000 à quelques 10,7 millions d’euros !…Alors que la participation et l’intéressement sont sensés couronner de bons résultats de l’entreprise et de permettre à tous de bénéficier des fruits de cette croissance, la direction voulait y fixer de nouvelles limites. Quand la conjoncture est bonne, que le ROE évolu avec constance, et que les règles établies ne permettent plus de maîtriser les sommes versées, la direction propose de bidouiller la formule de répartition... Le refus unanime l’a poussée à jouer maintenant sur le curseur de l’abondement versé au titre de l’intéressement et des placements volontaires dans le plan d ‘épargne d’entreprise. En passant d’un taux d’abondement majoré selon la catégorie (technicien ou cadre) à un taux majoré pour les 1000 premiers euros et minorés au delà, la direction fait varier les curseurs à la baisse sensible de quelques millions d’euros chaque année…Suite des discussions mardi 21 mai.

QUEL TALENT !

Il aura fallu attendre le 13 mai pour que la CGT reçoive la réponse du directeur des relations sociales à sa lettre du 5 mars, laquelle rappelait des questions déjà posées le 4 décembre à la commission de suivi de l’accord 35 heures…serait-ce le secret espoir d’un retour de bâton prochain sur la question des 35 heures qui a nourri cette réponse ? Tout ce temps n’a pas inspiré la moindre prise en compte de nos propositions si ce n’est pour nous rappeler qu’entre temps, la DRH a publié des communiqués auprès des gestionnaires et des salariés pour les informer notamment du report des dates limites d’utilisation des soldes. C’est ce qu’on appelle le dialogue et le respect des partenaires sociaux ! La méthode est cavalière mais ne conduira son instigateur qu’à reculer pour mieux sauter puisque la commission de suivi prévue par l’accord doit se réunir le 13 juin…

NOIX D’HONNEUR

…au patron du groupe Artois Douaisis, Jean Noël Pulicani, qui tel Robert, illustre Comte de la contrée, n’est pas de ceux qui laisseront chienlit et valetaille empuantir son fief. Dans un édit du 14 mai, icelui annonce la venue du Seigneur Ogier en ses terres et enjoint gens d’armes et vilains à faire place nette pour le 25 juin prochain : foin de manuscrits épars, Robert Jean Noël engage ses chefs à veiller à la " disposition harmonieuse " des archives, boîtes et autres matériels…Tout ceci afin de présenter une " bonne image du groupe". Voilà qui est fait…

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RÉSISTIBLE ASCENSION

On aura beaucoup parlé après le choc du premier tour de l’élection présidentielle sur les causes d’un résultat qui fait honte au pays qui célébrait en juillet 98 l’équipe de France de Zidane, Desailly et les autres. Mais il est un contributeur au vote Lepéniste dont il a été peu question, c’est le patronat… Bien sûr, ses figures de proue ne mettent pas les mains dans ce cambouis-là, mais … Quelle différence au fond y-a-t-il entre le culte des meilleurs, de la performance, et de la sélection qu’ils mettent en avant depuis plusieurs années, leur critique de " l’assistanat " et leur mépris des faibles et des improductifs, quelle différence donc avec les plus ignobles thèses de l’extrême droite et de son chef, de leur culte des forts, de la supériorité de la race, de l’élimination des faibles par la sélection naturelle? Comment l’extrême richesse affichée, et revendiquée, à la barbe des " petits " ne pourrait-elle avoir de conséquences? En comparant leur SMIC parfois amputé par le temps partiel avec les salaires astronomiques, les augmentations vertigineuses, n’y a-t-il pas de quoi souffrir quelque rancœur? Comment les attaques permanentes du patronat contre les acquis sociaux, les 35 heures, la sécurité sociale, les retraites et l’emploi pourraient ne pas engendrer de la peur? Au cours du second semestre 2001 et du 1er trimestre 2002, le nombre de licenciements économiques est passé de 15000 à 25000 PAR MOIS .. retrouvant le niveau de 97 ! Que dire des provocations de Kessler sur la sécurité sociale, du mépris ouvertement militant du Baron Ernest pour la politique, c’est-à-dire la démocratie? Que dire de la pression feutrée du club des grands patrons (dont le nôtre), l’APEF, dont on apprend aujourd’hui qu’il préconise rien moins que la démolition du code du travail… encore un sujet de convergence avec Le Pen d’ailleurs ! La responsabilité des grands patrons n’est pas mince dans l’injustice sociale dont l’extrême droite s’est saisie pour la détourner à son profit électoral. Nous savons bien qu’il s’agit d’un détournement et que l’extrême droite n’a jamais été " socialement de gauche ". La suppression de l’impôt sur le revenu favoriserait les revenus élevés… et rejoindrait d’ailleurs en cela la volonté de la droite de réduire les plus hautes tranches d’imposition tout autant que la suppression de l’impôt sur la fortune auquel est assujetti Le Pen. La suppression des cotisations sociales n’arrangerait certainement pas le sort de la sécurité sociale et ne remplirait pas non plus les poches des salariés…une sécu qui aurait d’ailleurs aussi à souffrir de la perte des cotisations de l’immigration qui cotise plus qu’elle ne reçoit, tandis que son déséquilibre d’aujourd’hui vient des régimes couvrant le gros des soutiens lepénistes, artisans, commerçants notamment. Nous n’aurons donc pas d’état d’âme à suivre l’appel du bureau confédéral de la CGT, à l’instar d’autres confédérations, à faire barrage à l’extrême droite et à démontrer que dans sa très grande majorité le peuple français n’en veut pas… ce qui ne peut se faire autrement qu’en votant pour le seul autre candidat en lice au deuxième tour, Jacques CHIRAC. Disons au passage que Ponce Pilate en s’abstenant contribuera à augmenter le pourcentage de Le Pen.

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PARTICIPATION ACCIDENTELLE

Les signataires pensaient sans doute que le renouvellement de l’accord d’intéressement venant à échéance en juin ne serait qu’une formalité. Eh bien c’est raté ! François SIN, dirigeant la délégation patronale, aura écouté sans ciller pendant près d’1h30, les demandes d’amélioration des représentants des O.S., avant d’exposer avec moultes précautions de langage, l’exigence patronale qui fâche. Il faut se souvenir que les résultats 2000 avaient dépassé toutes les prévisions par leur ampleur. Les spécialistes fiscalistes maison, malgré leur talent, n’avaient pas réussi à les soustraire totalement au fisc et à la participation. Ce qui fait qu’en 2000, la S.G. avait dû verser plus de 49 millions d’euros à la réserve de participation qualifié d’accidentelle par SIN, contre 4,6 en 1999 et 3,2 en 2001. L’idée d’être à nouveau contrainte, en cas de nouvel exercice très productif, de distribuer une telle somme aux salariés est insupportable à la Direction. C’est pourquoi SIN a proposé "d’encadrer dans le nouvel accord, l’ensemble intéressement plus participation". Faire disparaître la participation relève du challenge pour la Direction puisque celle-ci constitue une obligation légale et nécessitera un accord unanime.Consciente de cette difficulté, elle a déjà prévu deux réunions supplémentaires. Pour sa part, la CGT a demandé la mis en place de prêts spéciaux afin de permettre aux agents en difficultés financières et qui se voient actuellement contraint de demander la mise à disposition immédiate de leur intéressement, de ne pas être exclus de l’abondement… Suite le 3 mai.

DIALOGUE AVEC MOI-MÊME

Reçue in extremis, la veille au soir de la réunion du comité central d’entreprise, la réponse d’Alain Py à la lettre ouverte des 5 syndicats au sujet de 4D protestait de sa volonté d’engager un dialogue constructif… mais ne soufflait mot de sa conduite le lendemain devant les élus du CCE. Il est en effet bien difficile de croire que l’on puisse négocier, et modifier des aspects essentiels de 4D dès lors qu’une réunion du CCE est convoquée le 18 avril pour le consulter sur la mise en œuvre en 2002 d’un bon quart du projet… dont une vingtaine de DEC, 3 CRCm, 2 pôles clients soient 594 agences touchées au total. Puisqu’il était donc question dans la lettre du DRH de champ de négociations qui pourrait s’ouvrir le 23 avril, on s’attendait à ce qu’il accepte la proposition des organisations syndicales de reporter la consultation à une prochaine réunion du CCE prévue fin mai. Mais derrière les mots, les actes ne suivent pas. La direction a refusé la proposition syndicale et devant la protestation des élus, elle a décidé de passer en force… Alain Py continuant de parler à lui-même devant une salle vide. La discussion va encore une fois se terminer devant le juge, une spécialité du dialogue à la Société Générale. Cette politique du fait accompli conduit tout droit à l'affrontement, car malgré ses professions de bonne foi, il faut bien constater que la direction veut mettre en place son projet sans en changer ni une virgule, ni un détail. En agissant ainsi, elle prend la responsabilité de contraindre les syndicats à appeler le personnel à se mobiliser pour négocier à chaud. Les choses avancent souvent plus vite ainsi !

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SENS UNIQUE

Le " grand projet de la banque de détail " selon la formule d’Alain PY " mérite un dialogue social "… on attendait donc de Messieurs Ogier et Launay, venus plancher devant les délégués syndicaux nationaux, qu’ils nous exposent quelles hypothèses étaient possibles dans le projet 4D et … qu’ils écoutent nos propositions et nos observations. C’est en général de cette façon qu’on conçoit un dialogue. Ceci est d’autant plus vrai que depuis fin 2000, la direction ne cesse de répéter que 4D n’est qu’un projet amendable … Malheureusement la réunion du 9 Avril n’a débouché que sur un constat : en fait de dialogue, nous ne sommes autorisés qu’à discuter des mesures d’accompagnement … et encore, l’état d’avancement de 4D est tel qu’un bon quart devrait être réalisé en 2002 selon le plan de marche de la direction ! C’est ce qu’on appelle dialogue à sens unique … Ceci ne semble pas gêner outre mesure le directeur du réseau qui verrait bien les syndicats venir chaque année d’ici 2007/2008 signer les accords sociaux nécessaires à la gestion des variantes du projet ! On peut toujours rêver … La suite de la réunion aura eu un effet positif avec la lettre ouverte adressée par les 5 syndicats à Alain PY, c’est la première expression commune intersyndicale sur le sujet.

INTERESSEMENT

Au moment où l’épargne salariale revient au premier plan de l’actualité, la Générale va renégocier son accord d’entreprise le 16 avril. On souhaite qu’elle soit meilleure, car elle n’a pas fait partie des 3 premiers gestionnaires labellisés par le comité intersyndical constitué par les 4 Confédérations CFDT-CGT-CGC-CFTC … elle aura peut-être une chance à la session de rattrapage de juin si elle admet les critères éthiques de classement et la représentation majoritaire des salariés au conseil de surveillance, car cette condition est obligatoire pour être labellisé … une condition que nous pourrions mettre en pratique dans les conseils gérant les fonds A,B,C et E de la Société Générale qui sont constitués pour moitié de représentants de la direction. La CGT ne manquera pas de le proposer le 16 Avril sans oublier pour autant que le principal défaut de l’ancien accord d’intéressement était que l’abondement jouait a contrario des règles de répartition en défavorisant outrageusement ceux qui ne peuvent pas investir leur prime. Les statistiques montrent d’ailleurs que malgré la baisse du montant de l’intéressement en 2001, de 54,9 millions d’euros à 51,3, l’abondement continue de progresser de 61,4 à 63,7 Millions d’euros ! La CGT avait déjà critiqué cette dérive lors de la précédente négociation sans que la direction ne fasse le moindre geste. Cette fois-ci encore, nous proposerons une mesure compensatoire qui pourrait permettre à tous d’investir sa prime, accéder à l’abondement et échapper à la fiscalisation et aux taxes… compte tenu du magot accumulé dans le fonds E par certains très hauts revenus, ce ne serait que justice sociale et fiscale !

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J’L’AIPASDIT

Conséquence probable de la réduction du temps de travail, les gens n’ont plus le temps d’être malade. Le bilan social 2001 fait apparaître une baisse régulière de l’absentéisme pour maladie qui est passé de 5.28% des journées travaillées en 99 à 3.93% en 2001. C’est une première indication qui conforte l’opinion des partisans de la RTT en montrant qu’elle n’a pas un effet négatif sur la productivité. Ces chiffres confirment aussi le bien fondé de la demande de la CGT de maintenir le paiement des jours de carence au cours de la négociation sur le statut social que nous avons signé en juillet 2000. Rappelons que la Convention Collective disparue fin 99 prévoyait le paiement des 3 premiers jours de chaque arrêt sous réserve de produire un justificatif médical. La nouvelle Convention ne prévoit que le paiement des 2 premiers arrêts, mais nous avons obtenu que le statut social Société Générale rétablisse le paiement sans limitation sous la même réserve que l’ancienne Convention. La Direction avait demandé une clause de revoyure en 2002 au cas où cette concession généreuse provoque un dérapage… En fait, le nombre de jours d’arrêts de 3 jours et moins a dégringolé de 21133 à 12310 ! Si l’on considère d’ailleurs le pourcentage de ces arrêts, il était de 0.5% des journées travaillées en 99, 0.34% en 2000 et 0.2% en 2001… Pas de quoi en faire une maladie ! Ces excellents résultats en matière d’absentéisme justifient d’autant mieux que la Direction rétablisse le niveau des droits pour les congés maternité, en baisse régulière lui aussi, et en matière de congés familiaux… La CGT en a fait la proposition à la Commission Sociale du CCE, ce qui a eu l’air d’amuser les représentants de la Direction.

VIVE L’AMITIE ENTRE LES PEUPLES

Connaissez-vous l’association d’amitié hispano-française, autrement nommée DIAGOLO ? Administrée à Genève et installée à Madrid, elle opère sous de hauts patronages réunissant la crème du capitalisme hispano-français. Pourquoi parler ici de l’amitié franco-espagnole ? Parce qu’on ne voit pas comment la dite association signe à Madrid des conventions de stage pour fournir à SGIB de la main d’œuvre pour travailler dans les salles de marchés jusque fort tard dans la nuit… La CGT avait déjà relevé quelques bizarreries lorsque ces conventions concernent de vrais étudiants, et notamment que les bourses octroyées peuvent varier en fonction de l’origine, mieux vaut sortir de Paris Dauphine que de Nanterre U… Mais lorsque les conventions ne concernent plus des étudiants et qu’elles sont conclues avec une association pour l’amitié entre les peuples, on a du mal à suivre !

ÇA ÉNERVE

Il y a une rubrique du bilan social qui énerve toujours, celle des gros salaires… les 10 plus gros ont encore augmenté de 64%, et il s’agit de salaires français bien entendu puisque le bilan ne concerne que le personnel métropole. Les 10% les mieux payés empochent pour leur part 6,6 fois ce que reçoivent les 10% les moins bien lotis, le rapport était de 4,7 fois en 99 et 5,5 fois en 2000.

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EMPLOI PRÉCAIRE

Les statistiques de l’emploi à la Société Générale vont faire l’objet de la prochaine consultation du C.C.E. La direction met l’accent sur la progression des embauches et l’augmentation en solde net de l’effectif… dont acte, il est vrai qu’en 2001 particulièrement, le passage effectif aux 35 heures a eu un effet bénéfique sur l’emploi. Mais ce tableau cache une réalité moins reluisante, l’augmentation de l’emploi précaire depuis plusieurs années. Cette augmentation marque une tendance de fond qui a véritablement explosée à partir de 199. Le nombre de CDD est passé de 280 à 1397, dont seulement 40% sont transformés en CDI. C’est un moyen, au travers des contrats de qualification notamment, de faire financer à bon compte la formation des jeunes au métier, de les sous-payer … et de faire son marché en fin de contrat après une sorte de période d’essai de longue durée ! Cette tendance est aussi illustrée par la hausse du recours à l’intérim qui passe de 313 en effectif moyen en 97 à 798 en 2001, sans que cela ne soit justifié par le passage à l’euro. Autre moyen de gestion de l’emploi qui prend de l’ampleur, la démission est en très forte hausse, particulièrement en 2000 et 2001 et le départ avant la fin de la période d’essai. Ce sont les centraux qui battent le réseau pour décourager les jeunes qui font trois petits tours et puis s’en vont, 6,5% de turn over contre 3%. Le tableau ne serait pas complet si l’on oubliait la sous-traitance, 3757 en 99, 5368 en 2000 et 6379 en 2001 ! … Même si l’on modère avec l’impact du projet 4D, il est difficile de nier que c’est un élément constant qui pèse sur la politique de l’emploi. Du côté des prévisions présentées pour 2002, on ne peut pas dire non plus qu’il y a une grande volonté d’améliorer. Les 35 heures à peine digérées, le grignotage des effectifs du réseau va reprendre, 245 postes prévus en solde négatif, tandis que continueront d’engraisser les état-majors… De quoi largement tempérer l‘autosatisfaction DRH et animer le débat au C.C.E. !

SIDÉRAL

Hasard du calendrier, la sainte trinité présidentielle : professionnalisme, innovation, esprit d’équipe arrive à Pâques sous la forme d’une brochure intitulée 1,2,3. Ce bla-bla du meilleur effet arrive en même temps que la remise du bulletin de paye de mars. Il a nécessité la réunion de 2000 participants en groupes de travail et des enquêtes internes. On se demande si ce n’est pas beaucoup de temps perdu et d’argent pour pas grand-chose : qui se souvient de feu le projet d’entreprise du précédent capitaine ? Mais comme d’habitude, ce sont les adjudants qui font dans le zèle outrancier. Car il faut bien dire que ce n’est pas facile d’enjoliver cette trinité et la confronter au quotidien du quidam de base ! Après l’exercice périlleux des patrons du réseau la semaine dernière, c’est notre directeur financier qui fait dans le sidéral cette semaine. M. St Sauveur a cru remarquer que la trinité présidentielle irrigue sa planète, habitée de devliens et de devliennes, inspirés chaque jour de ces valeurs. Cette envolée cosmo-sidérante n’aurait pas été reniée par Salvador Dali lui-même. Elle n’est toutefois parvenue sur terre que par simple lettre papier en date du 20 mars. Que vont dire les sgibiens, les errachiens et chiennes …

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CHARTE INTRANET, LA SUITE

Les représentants des organisations syndicales ont été reçues par le Directeur départemental du travail de Nanterre à leur demande pour donner leur opinion sur la charte intranet. La direction départementale devra donner son feu vert pour que cette charte entre en application. Les représentants syndicaux ont mis en évidence les ambiguïtés et les imprécisions du texte. Le fait par exemple que la direction envisage la possibilité de sanctionner un agent en invoquant le contenu de ses messages est contradictoire avec l’interdiction de lire et d’archiver la correspondance d’ordre privé. D’autres imprécisions ont été relevées, comme celle concernant un message syndical dont il n’est pas dit s’il faut le considérer comme un message privé. Pour notre part, nous avons longuement insisté sur le fait que les conditions de travail dans les agences comme dans les centraux ne permettaient pas d’invoquer l’identifiant personnel comme preuve de l’identité d’un agent supposé fautif. La direction départementale du travail s’est engagée à examiner le dossier, relevant elle aussi des ambiguïtés qui devront faire l’objet d’éclaircissements de la part de la direction.

BLANCHIMENT GRAVE

Il aura fallu presque un mois pour que le ministère des finances reçoive les fédérations syndicales de la profession,  la date coïncidant curieusement avec la mise en examen pour blanchiment aggravé de la Société Générale – en qualité de personne morale … le représentant du ministre a indiqué que la démarche des pouvoirs publics consiste à élaborer un code de déontologie validé par l’ensemble des parties prenantes … ce qui signifie ministère de la justice, Tracfin, Trésor, autorités de tutelle et de contrôle… mais sans avoir prévu d’y associer les représentants des salariés ! Au final, le ministère s’en engagé à aller très vite, et à soutenir la proposition des 5 organisations syndicales de participer à des réunions tripartites sur ce thème du blanchiment avec le ministère et la fédération bancaire française.

VADE-MECUM

C’est une bien curieuse missive que viennent de cosigner les patrons du réseau, Jean-Jacques Ogier et Didier Alix, à destination du personnel… Faut-il y lire une sorte de vade-mecum de grands principes rassurants destiné à calmer une inquiétude de plus en plus grande dont le projet 4D est pour une bonne part la cause ? Faut-il lire entre les lignes consacrées " aux ajustements significatifs que nous allons apporter à notre dispositif d’exploitation " un plaidoyer pour faire accepter la reprise de la baisse de l’emploi, des restructurations … qui n’auraient pas d’autre but que d’améliorer " le service que nous devons à nos clients dont dépend notre avenir "… L’exercice semble toutefois bien périlleux, car malgré la confiance affirmée par les cosignataires, ils n’en sont pas moins contraints d’en appeler à régler " notre " attitude individuelle, lire celle du destinataire, sur " nos " préceptes communs, lire ceux des rédacteurs. La CGT ne manquera pas pour sa part de leur rappeler que " pour mettre l’accent sur les éléments permanents de notre identité " et " ce qui nous rassemble ", l’intégrité de la Société Générale doit être maintenue !

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RTT

Le DRH Alain PY n’aura pas attendu la commission de suivi de l’accord RTT que nous lui avions demandée, pour annoncer le sort réservé au désormais fameux "reliquat des jours de congés annuels 2000"…C’est devant le CCE qu’il a présenté les propositions qui permettront aux salariés de solder leurs congés conformément à l’accord et sans subir l’incurie de Gershwin. La date butoir est reportée jusqu’au 30 avril 2003 en concordance avec celle des congés annuels 2002…Une autre possibilité, qui vaut ce qu’elle vaut, reste celle du compte épargne temps. Et pour en finir avec ce reliquat, le paiement à concurrence de 10 jours. Voilà qui devrait permettre aux uns et aux autres de remettre les compteurs à jour. Côté patronal, par contre, les choses se compliquent en ce qui concerne les 6 jours RTT à leur disposition…L’annonce en fin d’année 2001 de la fermeture collective du 16 août  avait été accompagnée de fermetures spécifiques pour le seul réseau.  C’est la même stratégie poussée à l’extrême qui aura finalement été utilisée pour fixer les jours employeurs dans les centraux. L’annonce de la fermeture du 29 mars de la majorité des services centraux (hors SGIB et quelques autres…), a été suivie de certaines fermetures atypiques telles que le mardi 21 mai pour la DROP et la DREP, le 26 décembre pour SBAN/STI et l’Agence des Banques…Sans même parler des  fermetures nationales du 24 et 31 décembre par demi journées! On relèvera quand même que c’est un métier d’aller au devant de tant de problèmes avec seulement 6 jours RTT employeurs.

LA SAGA 4D

L’ordonnance de référé qui avait imposé à la direction de revoir sa copie sur la procédure budgétaire pour y inclure les prévisions 4D, a été une nouvelle occasion d’aborder le projet dans son ensemble. Même si la commission économique préparatoire n’a pas appris de grandes nouveautés sur le sujet (l’ordonnance n’imposant une vue que sur 2002), ces nouveaux épisodes auront au moins permis aux organisations syndicales de s’exprimer de concert en séance plénière.  Ainsi, prenant acte des informations qui lui ont été fournies, chacun a pu réaffirmer l’opinion négative commune et les craintes d’un démantèlement de l’entreprise. La vision trop partielle présentée par la direction " au fil de l’eau " est considérée par l’ensemble des élus non seulement comme un frein pour émettre un avis motivé, mais place aussi les organisations syndicales dans l’impossibilité de formuler de réelles contre-propositions. Le DRH a donc pris l’engagement de fournir une " esquisse " à la cible et à l’horizon 2007/2008 du projet 4D. Les différents tests en cours et les mises en place (CRCm, services clients, DEC) permettant d’avoir une vision de moins en moins floue (SIC). Côté syndical maintenant, il est temps d’engager le débat de fond afin de parvenir à construire des objectifs communs et une contre-proposition syndicale au projet de la direction. La CGT a proposé de se réunir dès le début avril, avant la prochaine réunion de négociation baptisée " réunion de cadrage " prévue le 9 avril.

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SED LEX

La procédure engagée à l’encontre de nombreux articles de l’accord RTT Société Générale est terminée. Le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu son jugement le 19 février. Il a annulé seulement deux dispositions de l’accord dont l’une n’est pas appliquée. Il s’agit de l’article sur la modulation, qui ne prévoit pas suffisamment clairement d’exposer les motivations économiques et sociales d’un projet de modulation. Par contre, le tribunal a annulé le paragraphe 3 de l’article 10 qui ouvrait la possibilité pour les cadres au forfait de travailler à temps partiel, suivant en cela le ministère qui réserve le temps partiel aux salariés en horaire hebdo. Il va donc falloir trouver très vite une solution pour les 353 cadres concernés, dont 300 femmes. Enfin, le juge a interdit à la Société Générale de décompter une journée entière pour prendre un repos sur une demi-journée travaillée…mais il s’agit là d’une interprétation de la direction très contestée en commission de suivi, et non d’une disposition de l’accord lui-même. La CGT qui fut signataire de l’accord se félicite que le tribunal ait relevé le nombre important de jours RTT à disposition des salariés et la grande liberté de choix pour les utiliser ainsi que les dispositions plus favorables que la loi pour le temps partiel. Sed lex, c’est la loi, il va falloir maintenant aller de l’avant. Relevant que l’économie générale de l’accord n’est pas remise en cause par le jugement, la CGT a écrit au DRH pour lui demander de réunir rapidement la commission de suivi. La procédure avait servi de prétexte pour " geler " les questions posées lors de la réunion du 4 décembre. Il faut y répondre et il y a urgence dans certains cas comme par exemple pour éviter que Gershwin ne serve d’alibi pour ne pas respecter les droits du personnel, comme les reports des dates limites pour l’usage des soldes 2000 ou 2001 par exemple.

PETITS ARRANGEMENTS…

En réponse au courrier de la CGT adressé au président du CE des centraux sur le recours à la sous-traitance, celui-ci continue de bétonner d’opacité le dossier. Alors qu’officiellement, la situation d’externalisation des activités atteint des sommets, la direction refuse aux élus la transparence nécessaire pour appréhender les risques, mais aussi les dérives d’une telle situation. Ce n’est quand même pas économiquement et socialement neutre que dans les services centraux on ait recours à 6065 sous-traitants (pour 9347 salariés SG) !… On comprend l’embarras du Président… quant à secouer un système conçu pour que chacun y fasse son beurre sur le dos des salariés on voit que l’affaire n’est pas simple. Pour la réorganisation d’ITEC (informatique de SGIB) présentée au dernier CE comme un énième " ajustement mineur ", il a été impossible de traiter des 2/3 des 1200 salariés sur laquelle elle influera pourtant…parce que ce sont des sous-traitants. Une motion, dénonçant le recours abusif à la sous-traitance et l’opacité entretenue par la direction, a été votée sur notre demande par la majorité des élus, à l’exception de ceux du SNB. Elle va être transmise à l’inspection du travail.

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PICAILLON ET GROBIFTON

C’est l’histoire de 2 compères comme au cinéma, le maigre et le bien gras… ou la dérive d’un système qui s’affole. Picaillon travaille dans le réseau, il va recevoir incessamment une sorte de bonus qu’on peut chiffrer à un peu moins de 3% du résultat net de la banque de détail, 1041 millions d’euros. Grobifton travaille à SGIB, son bonus a baissé, mais le total distribué fera aux alentours de 40% du résultat net, 654 millions d’euros. L’intéressement d’Avril ne calmera pas non plus Picaillon, il est en baisse, de 55 à 51 millions d’euros distribués, malgré la hausse de l’indice d’activité du réseau. Il n’est pas certain d’ailleurs que le discours de la direction, genre c’est la loi du marché,  suffise très longtemps à calmer Picaillon. De ce point de vue, l’échec complet de la négociation sur les rémunérations variables augure mal de l’avenir sur le sujet. La direction préfère sans doute essayer d’occuper Picaillon en lançant " un challenge national SOGECAP " pour Avril …

4D, LE FEUILLETON

Dernier avatar du feuilleton judiciaire, le tribunal a annulé la consultation du comité central d’entreprise sur le projet 4D. Théoriquement, tout est stoppé, en attendant une nouvelle consultation… que la direction a fixée à la prochaine réunion du comité, le 13 mars. Cela ne devrait pas avoir de conséquence sur les vraies négociations, celles qui doivent s’engager avec les syndicats après la rencontre du 20 février. Les dates sont fixées, le 9 avril pour la première, baptisée réunion de cadrage des négociations, et pour 2 suivantes, le 23 avril et 24 mai qui auront à aborder les thèmes prioritaires.

FAUT S’Y FAIRE

C’était à prévoir, nous l’avions dit, l’année 2002 sera une année avec beaucoup de congés. Après l’année 2001 qui fut la première année d’application de la RTT, nombreux sont ceux qui ont eu des difficultés à utiliser leurs droits … et les soldes se sont accumulés, le tout étant aggravé par le passage à l’euro et la neutralisation du mois de janvier … que certains ont même tenté d’allonger ! Résultat final, il reste des soldes qui doivent être épongés … et c’est là que certains patrons, effrayés d’un risque de désertification de leur services, aimeraient justement la passer, l’éponge, si on peut dire ! Rappelons donc la règle convenue en contrepartie de la neutralisation de janvier : le solde des congés 2001 peut être pris jusqu’au 30 juin. Le solde des congés au 30.04.2000 peut être pris jusqu’au 31décembre en application de l’accord RTT et enfin, le solde des jours RTT 2001 des cadres au forfait peut être pris jusqu’au 31 mars.

BLANCHIMENT

Les fédérations syndicales de la profession vont, enfin, être reçues par le ministère des finances le 14 mars à la suite de leur demande commune d’être consultée sur le problème de la lutte contre le blanchiment. Nous n’en sommes pas encore à être directement associées au groupe de travail constitué tout exprès par le dit ministère, mais c’est un premier pas.

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CONSTRUIRE L’AVENIR

C’est le 20 février qu’a débutée la série   de négociations sur 4D arrachée à la suite de la grève   du 2 janvier…Sous la houlette du DRH Alain PY, cette première réunion   a été l’occasion pour nous de développer les aspects qui   devront être traités pour que l’avenir soit préservé   et les diverses inquiétudes levées. Sur un plan général :   le maintien du niveau global de l’emploi, l’engagement que les services clients   et les CRCm demeurent à terme des entités Société   Générale et ne soient pas filialisés… Ils devront s’accompagner   d’un volet social précisant par exemple, les modalités des mobilités   individuelles ou collectives, et d’une définition claire des nouvelles   fonctions. L’occasion aussi d’exprimer les craintes d’une spécialisation   à outrance de certains métiers, notamment des téléconseillers,   qui leur ferait courir des risques pour l’avenir. De même qu’il semble   nécessaire d’adosser à la généralisation des moyens   de communications intranet et GRC , un certain nombre de garanties pour éviter   les dérives et les abus de pouvoir…Pour la direction, ce sont essentiellement   la complexité du projet et le long terme sur lequel il va s’inscrire,   qui seront sources de difficultés dans la négociation. Mais comme   l’a dit Alain PY : " c’est le projet de la banque de détail,   il mérite un dialogue social "…Ce " travail nécessaire   avec les organisations syndicales " va donc s’entamer dans un état   d’esprit que la direction veut rassurant et constructif. Ainsi, le DRH précisait   que la situation ne nécessitera pas de plan social, que les restructurations   se feront dans l’esprit de l’engagement de 1996, qu’aucune mutation géographique   ne sera imposée. Le long terme dans lequel s’inscrit ce projet et l’évolution   démographique prévisible étant un gage pour un traitement   sans heurts...Idem pour les mobilités géographiques en Ile de   France qui sont traditionnellement exclues des garanties dont " bénéficient "   celles de province. " 4D est suffisamment exceptionnel pour envisager des   mesures de mobilités en IDF… ". La prochaine réunion avec   JJ OGIER permettra de fixer le cadre général et d’aborder les   orientations stratégiques de l’entreprise…par les choix économiques   qui seront retenus, les uns et les autres auront a répondre des conséquences   sociales pour l’avenir.

PRO RATÉE

C’est une véritable " cellule de crise " qu’il aura fallu à la direction pour gérer le mécontentement et trancher sur l’application ou non de la prime de 600 € aux nouveaux embauchés…En décidant au final de payer en mars un prorata temporis, la direction fait la tentative de désamorçage d’une partie de la mauvaise humeur due aux mesures salariales 2002…

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COCKTAIL MOLOTOV

La négociation sur la rémunération variable ne semble pas avoir un brillant avenir… Certes, la Direction a capitalisé 2 h 30 de plus dans ses statistiques de réunions baptisées " négociations ", mais le 15 février ne sera pas marqué d’une pierre blanche. Après avoir laissé les représentants syndicaux s’éreinter, François Sin a conclu d’un lapidaire : " mon texte ne peut être modifié qu’à la marge "… illustrant ainsi un sens peu commun du dialogue ! Aucune proposition n’a trouvé grâce : ni fixer une règle de calcul claire, ni fixer de plafond raisonnable, ni définir précisément des critères objectifs d’attribution, ni prévoir un plancher pour reconnaître la contribution de tous au résultat collectif. La CGT a pourtant chiffré précisément à 450.000 euros, le coût d’un plancher fixé au minimum distribué à chaque niveau … sur un total de plus de 32 millions d’euros, on ne peut pas dire que ce soit considérable. On ne voit pas bien à quoi pourra servir l’envoi d’une ultime version du projet aux syndicats s’il est de la même veine, et si finalement, la direction poursuit dans la dangereuse voie qu’elle semble choisir. Ce qu’elle baptise la rémunération variable est un cocktail Molotov qui va finir par lui exploser dans la figure. Car à force de comparaison, tout le monde commence à comprendre qu’à ce jeu-là, tout le monde se fait avoir… Mais si explosion il y a, nous serons beaucoup plus exigeants pour signer un accord !

A CONTRE COEUR

…C’est le moins que l’on puisse dire pour qualifier l’emménagement à Cœur Défense ! Après celui du CRCM à Nanterre toujours contesté, l’avenir des cartons a encore de beaux jours… La réorganisation par branche, le regroupement des services et la hausse du recrutement ont propulsé le nombre de m2 nécessaire. Dès lors, de nouvelles implantations sont recherchées …mais la machine s’emballe pour finalement arriver au bilan déplorable de fin 2001. En dehors de la trentaine d’adresses avec lesquelles les services centraux doivent jongler, les problèmes prévisibles sont survenus : l’implantation à Joinville-le-Pont a été abandonnée en 2001, celle sur Winterthur s’est faite sous la contrainte, sans parler de Saint Ouen, qui sera finalement abandonné après avoir coûté 27.440 € par jour …Il semble que le manque de concertation règne encore pour Cœur Défense, à l’espace plus petit et pourtant plus cher…Pris pour SGIB en novembre 2001, c’est finalement PAEN et BHFM qui iront à partir du 29 mars… Les explications que nous avons demandées à M.Castaignon, responsable des immeubles centraux (CIM), permettent de comprendre que les options ne sont prises qu’en vertu des disponibilités du marché, sous le conseil de CIM et validé par la DG…charge ensuite de remplir avec plus ou moins de cohérence. Pour l’avenir, nous avons insisté pour que les prévisions de changementsoit présentées aux élus du CE. L’engagement a été pris de nous informer des nouveaux projets au fil de l’eau…une promesse que nous saurons lui rappeler.  Le cas contraire serait certainement considéré comme un délit d’entrave.

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A VOT’ BON COEUR

Officiellement, les rémunérations à la tête du client sont destinées à récompenser les efforts individuels qui ne seraient pas justement reconnus par les salaires …Liées aux résultats, ces primes sont donc globalement en chute, bien que le Président ait annoncé cette semaine au CCE un très bon 4ème trimestre prometteur d’un ROE dépassant l’objectif. Premiers annoncés, les bonus seraient en moyenne inférieurs de 50% à ceux de 2001 tandis que l’ex-CGU serait promis à une réduction du tiers. D’une certaine manière, c’est une façon d’éponger rapidement la prime de 600 € qui avait au moins le mérite d’être versée à tous. Une fois de plus, la distribution suscite beaucoup de mauvaise humeur, tant les critères d’attribution sont aléatoires et obscurs. On peut ainsi passer à zéro brutalement, premier signe de disgrâce, ou appartenance à un secteur promis à la disparition … mais on peut aussi voir le bonus varier du simple au triple à résultats égaux pour cause de n’importe quoi. Mais cette fois-ci, le nombre de mécontents est en forte hausse, et cela ne va pas s’arranger avec bientôt l’annonce du montant versé au titre de l’ex-CGU hors SGIB et dans le réseau. Bien entendu, les masses distribuées n’ont rien à voir, les bonus de 150 000 euros sont courants, ceux de 300 font figure d’aumône ! Côté CGU, la fourchette variait plutôt de 5500 à 150 euros en 2001, sans compter les 1330 exclus. Les très mauvaises raisons qui ont justifié le développement de cette pratique salariale ont tellement du mal aujourd’hui à passer que grandit l’idée qu’au final, mieux vaudrait instaurer des règles claires et donner la priorité au salaire de base.

SOUS-HOMMES ?

Coup sur coup, la cour de cassation et la loi de modernisation sociale viennent de préciser des règles de droit qui mettent en cause les pratiques massives de recours aux CDD, à l’intérim, et à la sous-traitance … pratiques bien connues à la Société Générale et combattues par la CGT qui estime entre 1500 et 2000 salariés permanents sur le site de la Défense dans ce cas de figure… Interpellé par nos soins, le président du comité d’établissement des services centraux a quelque peu " blanchi " lorsque nous lui avons demandé communication des contrats liant les sous-traitants à la Société Générale. On attend la réponse avec curiosité. Allons-nous vers la fin de cette forme moderne d’esclavage ? Taillables, corvéables et jetables à merci, l’irruption du fait syndical dérange dans ce juteux marché. Ainsi, la Société EURODES, qui sous-traite le courrier de SGIB supporte mal la création d’une section syndicale CGT. Son patron fait des pieds et des mains pour se débarrasser de la CGT, il a même divisé sa société en deux pour passer en dessous du seuil fatidique des 50 salariés l’obligeant à constituer un comité d’entreprise. Questionné par la CGT il y a déjà plusieurs années, Daniel Bouton avait affirmé que le droit social devait être respecté par tous ceux qui travaillent pour le compte de la Société Générale. Un principe que nous comptons bien faire appliquer …

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ARRACHES-TOI !

La réunion du 1er février a débuté la négociation sur le système de rémunération variable concédée le 11 janvier par Alain PY après la grève du 2. Il s’agissait en fait de revenir sur la rémunération des conseillers en gestion de patrimoine créée en 2001, et première rémunération officiellement liée à des objectifs quantitatifs individuels… mais aussi du mode de distribution de l’ex-CGU, distribué à la tête du client en mars, à l’exception de SGIB. Le cours de la réunion a vite montré que sur les deux sujets, ce système de rémunération répondait aux mêmes critères et à la volonté d’individualiser les salaires … selon le constat habituel digne du café du commerce : il faut bien rémunérer ceux qui bossent et punir les fainéants. François Sin, chargé de conduire la négociation est même capable de quantifier les différentes catégories : " 10% qui s’arrachent… 80 % autour de la moyenne… et 10% qui ont zéro parce qu’ils le méritent ". C’était pas très bien parti ! Nous avons quand même rappelé que notre objectif était de parvenir à un accord qui encadre ces rémunérations dans la transparence, le maximum d’objectivité et d’équité et aussi la garantie d’un minimum pour tous au titre du travail collectif, ainsi qu’un plafond fixé en regard du salaire de base … toutes ces choses étant souvent d’ailleurs des obligations prévues par le code du travail. Nous avons aussi souligné que faute d’accord, nous ne pourrions pas laisser ce type de rémunération se multiplier… une crainte confirmée par les propos du DRH de PAEN, Xavier Jacquemain qui a clairement annoncé que d’autres métiers de 4 D pourraient suivre ce modèle, dans les CRCm par exemple. Après nous être " défoncés ", au travail, pour tenter pendant 3 heures de convaincre nos interlocuteurs, nous nous sommes  " arrachés " (nous sommes partis), sur la bonne parole de François Sin : " Nous vous avons écouté et nous allons réfléchir, je ne dis pas non " …

PLUS BLANC QUE BLANC

Notre auguste ministre des finances vient de créer un groupe de travail en son ministère sur le blanchiment. De son côté, la Fédération Bancaire Française annonce un ambitieux programme de formation des salariés de la profession sur la question. Naturellement, il n’est venu à l’idée de personne d’inviter les représentants des salariés à faire part de leur opinion sur la chose… La CGT a donc écrit à Laurent Fabius pour le féliciter de son intérêt rapide pour le sort des personnels de la profession, surtout quand il s’agit de président, mais aussi pour lui rappeler que nous nous préoccupions depuis longtemps de tout cela et que nous avions beaucoup de choses à dire. La question revêt d’ailleurs une certaine urgence au vu de quelques rappels au règlement interne précipités ces derniers temps. S’agit-il pour les auteurs de ces notes de s’auto-protéger en évoquant la note 3870 … tandis que continueraient des lessives d’une toute autre ampleur que celle qui défraie le chronique ? Si l’on en croit les Echos , l’affaire du Sentier porte sur une ou deux dizaines de millions de francs pour la SG … à côté de plusieurs milliards en euros pour certaines opérations à destination des paradis fiscaux, c’est de l’amateurisme !

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4D…2002

La commission économique du CCE a été l’occasion pour la direction sous la houlette du directeur du réseau J.J. OGIER, de présenter d’une part un bilan d’étape des différents tests effectués dans le cadre de 4D…et d’autre part l’avenir proche de ce projet structurant. Au chapitre des tests effectués (DEC,Unités Commerciales, CRCm), les résultats se résument par un satisfecit tout juste nuancé par quelques bémols. Il en va ainsi du reroutage systématique des appels des agences vers les CRCm…l’abandon du caractère systématique de cette mesure est plutôt rassurante en ce qui concerne la relation avec la clientèle. Dans le cadre de la procédure budgétaire 2002, la direction avait annoncé une dizaine de restructurations de groupes. Lille Nationale, Rennes, Saint Quentin en Yvelines, Evry, Massy, Neuilly sur Seine, Courbevoie, Paris Jemmapes, Lille MNE, Montpellier et Caen seraient donc transformés dans la foulée d’anciens groupes restructurés baptisés DEC. A ceux-ci viendraient s’ajouter 13 autres nouvelles DEC sans modification de structure : Bordeaux-périphérie, Bayonne, Pau, Saint-Etienne, Grenoble, Franche Comté (Besançon), Haut Rhin (Mulhouse), Berry-Nivernais (Bourges), Cergy, Orléans, Paris Seine Amont, Melun et Roissy. La grande nouveauté sera plutôt francilienne, puisque la direction annonce la création de 2 " pôles services clients " (plateforme administrative) qui gèreront chacun les tâches de plusieurs DEC. Du " Pôle services clients OUEST " basé à Nanterre, dépendront les DEC de Neuilly (ex Neuilly et Villiers) et de Rueil (ex Rueil et Courbevoie)…du " pôle Essonne " dépendront les DEC d’Evry (ex Evry et Juvisy) et Massy (ex Massy et Etampes). La réunion du 20 février, concédée après la grève du 2 janvier sera donc une première occasion de voir si la direction entend adosser à 4D, les garanties économiques et sociales indispensables pour que ce type de nouvelles réformes ne nous conduisent pas vers des dégats importants et pourtant prévisibles…comme le transfert à moyen terme à la sous traitance des CRCm et des " services clients ".

PLAT RECHAUFFE

Il ne faut jamais confondre vitesse et précipitation, et il semble que l’accord salarial qui fut signé le 17 au matin le fut justement dans la précipitation…Tel est pris qui a bien voulu se faire prendre pourtant, car la logique de l’accord salarial 2002 est en tout point semblable à celle de décembre 2000. La prime hiérarchisée de cette époque avait fait l’objet du même chantage : c’est 27% ou je verse moins si personne ne signe…et l’accord fut accompagné d’un avenant au statut social réduisant de moitié la prime versée à l’occasion de l’obtention de la médaille du travail pour ceux qui seraient embauchés après le 1er janvier 2001…Moins douloureux immédiatement, mais logique identique ! Les syndicats sauront-ils sortir de la logique du : " grâce à moi vous avez obtenu et à cause d’eux vous avez perdu " pour enrayer la dangereuse dérive de la politique salariale ? Pour ce qui concerne l’accord salarial 2002, dénoncé ou pas, les carottes sont cuites jusqu’à l’an prochain, il ne reste qu’une session de rattrapage : la négociation sur le complément de rémunération variable. Premier round le 1er février.

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TRUE STORY

Après la grève du 2, la CGT a proposé aux autres O.S. d'écrire à la direction pour demander des négociations sur les sujets de mécontentement qui avaient motivé les grévistes. Cette lettre , envoyée le 9 janvier, a reçu une réponse le 11, lors d'une réunion prévue pour la signature d'un avenant au statut social Société Générale. Alain Py a accepté, comme nous le soulignions sous le titre MESSAGE REÇU de reprendre la négociation salariale le 15 janvier, et de fixer une réunion de concertation sur les autres sujets pour fixer des objectifs de négociations et un calendrier. Le 15 janvier, la négociation a donc repris, sur la base d'une proposition de la direction reçue le 14 janvier dans la soirée, proposition consistant à attribuer une prime de 600 euros purement et simplement. Les 5 syndicats ont donc, en ouverture de négociation, avancé une contre-proposition, basée sur d'autres accords dont un concerne le groupe SG, celui du Crédit du Nord. Cette contre-proposition, consistait en une augmentation de 1% des salaires, avec un minimum mensuel touchant tous les niveaux de techniciens (soit 25 euros), et une prime exceptionnelle de 700 euros, incluse dans un accord salarial 2002. La discussion s'est engagée , Alain Py refusant toute négociation au-delà de l'attribution d'une prime (et renvoyant la négociation salariale 2002 en septembre), jusqu'à ce que la direction demande finalement le report au lendemain 16 au matin, pour conclure, en proposant "une nuit de réflexion". A ce stade, une nouvelle concertation entre les syndicats a abouti à faire une nouvelle contre-proposition : attribution d'une prime exceptionnelle de 1000 euros, avant reprise de la négociation salariale 2002 en septembre. La négociation reprise le 16 au matin s'est ouverte sur la proposition suivante :

- Soit l'attribution d'une prime de 750 euros pour tous, avec reprise de la négociation salariale 2002 en septembre,

- Soit la signature d'un accord salarial 2002, pour solde de tout compte, avec une prime de 600 euros et une augmentation générale de 0,5% au 1er juillet.

 Après une discussion, A. Py a porté à 0,7% sa proposition n°2 en avançant la date d'application au 1er avril, et il a suspendu la séance jusqu'à 14 heures pour laisser aux syndicats "le choix" entre ses 2 propositions, sachant qu'au cours de la discussion CFDT, SNB et FO avaient déjà fait connaître leur préférence pour la version 2. A 14 heures, après une brève discussion au cours de laquelle la CGT s'est efforcée d'obtenir un plancher pour l'augmentation de 0,7% (nous avons proposé un minimum de 15 euros mensuels garantissant à tous de percevoir au moins 750 euros sur l'année 2002), Alain Py a avancé au 1er février la date d'application de l'augmentation, et SNB et FO ont immédiatement fait savoir qu'ils signeraient le lendemain matin. Après consultation, la CGT a décidé de ne pas signer, bien que ce résultat puisse être indiscutablement porté au crédit de l'action du 2 janvier, des grévistes et que le résultat ne soit pas méprisable. En voici les raisons :

-L'accord Société Générale est encore nettement en dessous des accords CIC CdN par exemple, et la "mesure pérenne" est relativement insignifiante pour nombre de techniciens.

- 10 000 salariés toucheront au final moins de 750 euros en 2002, ceux des premiers niveaux B à E, ( il faut gagner au moins 25 000 euros par an).

- La direction a refusé le plancher proposé par la CGT, et ce faisant, l'accord salarial ne va pas dans le sens de corriger suffisamment la politique d'individualisation des salaires menée par la direction. Il reste cela dit à engager les autres négociations obtenues le 11 (4D, restructurations, pression commerciale, sécurité), y compris dans le domaine salarial, sur le complément variable versé en mars.

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MESSAGE REÇU

La rencontre entre les syndicats de la Générale et Alain PY le 11 était le premier contact après la grève du 2 janvier. Elle aura permis de commencer à mesurer comment la direction entend y donner suite au delà des déclarations à destination médiatique. Les syndicats avaient adressé au DRH une lettre commune à cet effet pour obtenir des réponses sur les questions posées par les grévistes. Message reçu semble-t-il, puisque le DRH a admis qu’il y avait besoin de répondre aux préoccupations listées dans la lettre, et exprimées le 2 janvier. Plus précisément, il a affirmé sa préférence pour un accord salarial, ce qui a conduit à ce que la réunion du 15 janvier change d’ordre du jour. Elle sera consacrée à l’examen d’une nouvelle proposition de la direction qui sera adressée aux syndicats la veille. Les autres questions portant sur 4D , les restructurations, la sécurité vont faire l’objet d’une réunion de concertation entre syndicats et direction afin de définir précisément les sujets de négociation, les priorités et le calendrier. Pour la première fois sur les réorganisations liées à 4D, A. Py a admis que la négociation était nécessaire… et ceci n’est pas une coïncidence tant les préoccupations sont fortes dans le réseau. Ces intentions affichées montrent que l’ouverture de négociations est possible, et cela peut être porté au crédit de ceux qui ont agi le 2 janvier… La CGT ne pouvait pas ne pas le relever à destination de ceux qui ont préféré ne rien faire, ou pire, ceux qui les ont raillés et qui se reconnaîtront. C’est aussi le 15 que la direction du Crédit Lyonnais prévoit de remettre un projet d’accord salarial… 2 jours avant le 17, nouvelle journée de protestation organisée par les fédérations de la profession. Aucun rapport, évidemment.

L’INSPECTEUR INSPECTÉ

L’affaire suscite l’émoi, un certain nombre de cadres   supérieurs de la direction générale dont le directeur du   réseau et l’inspecteur général ont été mis   en examen et ils ont goûté aux joies des interrogatoires policiers   et de la garde à vue. Sérieusement, la dérive est inquiétante,   car les professionnels savent bien que les reproches de blanchiment ne sont   pas sérieux… mais cela nous conforte dans notre conviction : les   règles légales doivent être strictement respectées,   quelque soit le trop fameux " intérêt clientèle "   à l’origine de quelques écarts en la matière. On s’étonnera   de ce point de vue de la cécité congénitale des pouvoirs   à propos des relations avec les filiales off-shore dans les paradis fiscaux,   qui a jusqu’à présent préservé du bras séculier   de la justice des opérations d’un tout autre montant. Pour autant, cette   affaire a aussi 2 enseignements ; le premier, c’est que l’insistance de   la CGT à obtenir des garanties pour les salariés exposés   au risque pénal dans le cadre du passage à l’euro était   largement justifiée ; le second est que la qualité des personnages   va sûrement secouer l’indifférence qui jusqu’à ce jour,   avait accompagné les lampistes que la justice avait parfois emprisonnés   plusieurs mois en préventive. Quant aux méthodes musclées   de l’inspection Société Générale, peut-être   vont-elles évoluer … allons-nous voir disparaître les interrogatoires   à rallonge ?

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ON R'MET CA ?

La grève du 2 janvier a été particulièrement bien suivie à la Société Générale où la Direction affiche officiellement 20% de grévistes, ce qui, congés, malades et autres déduits, confirme l'estimation syndicale de 40%, plus proche du chiffre de radio couloir DRH. De nombreux groupes ont été fortement en grève dans toute la France, du nord comme à Lille MNE 50%, Valenciennes 50%, au sud, Marseille Prado 65%, Canebière 55% dont l'agence mère a fermé, Perpignan 63%, Béziers 70% et tous les bureaux fermés… en passant à l'ouest à Rennes 50%, Nantes centre et agences 50% etc… La direction avoue avoir fermé plus de 600 agences, et dans le réseau, tout le monde sait comment elle a ouvert les autres, quitte à recourir à des contrats d'alternance laissés seuls comme dans le groupe de Rennes qui a fermé 10 agences sur 25. La fureur du patron local, qui a accusé les grévistes de désertion, illustre le débat. Ereintés par les média, le ministre, les grévistes, bien que quantité négligeable selon ces derniers, déchaînent la foudre. L'histoire dira plus tard qui des grévistes ou des autres défendaient le mieux son métier. Avant le 2 janvier, rien ne justifiait de se battre pour cause d'euro, après le 2, rien ne justifie de continuer à se battre pour cause d'échec proclamé. Malgré tout ce battage, les fédérations ont annoncé la couleur, en tenant compte de la volonté des grévistes favorables à de nouvelles étapes d'actions rapides mais pas à la poursuite immédiate. Ce qui importe maintenant, ce sont les prochaines échéances, le 8 janvier à l'AFB, le 11 et le 15 à la Société Générale. Le mécontentement exprimé doit être entendu, sinon, il ne faudra pas s'étonner que l'action reprenne.

DANIEL LA TCHACHE

Interviewé par Jean Pierre Elkabbach le jour même de la grève du 2 janvier, Daniel Bouton a pu se livrer sans le moindre contradicteur a son exercice favori, l'auto-satisfaction. On en oublierait presque que c'est à la Société Générale que la grève était la mieux suivie ce jour-là ! Prudent concernant les commentaires de la grève elle-même, il a laissé le soin à son interlocuteur de mener la charge sur la "bataille d'arrière garde du syndicalisme à la française" qui donne une mauvaise image des banques… tout en répondant genre fine bouche, ne vous inquiétez pas, ils ne sont plus très nombreux et cela évolue dans le bon sens. Certes, le propos est moins guerrier et moins lourdingue que celui d'Elkabbach dont les gros sabots doivent désormais se contenter d'Europe 1, mais il fleure bon quand même le vieux parfum de la clique du MEDEF qui tente de parer des vertus du modernisme les antiquités du patronat à la française, qui régulièrement assassine les syndicats… plutôt que de négocier avec. Quant à dire dans quel sens va l'évolution observée par notre président, cela reste à apprécier. Sur ce point "Daniel la tchache" ressemble à ses modèles libéraux, Margaret (Thatcher) ou Alain (Juppé), qui ont bien pris leurs désirs pour des réalités. En exigeant des services publics français qu'ils soient les champions d'Europe de la compétitivité, on voit qu'il prend l'avion et pas le train pour aller à Londres. Daniel découvre ses espoirs et ses penchants pour les prochaines échéances électorales…. Ce n'est finalement qu'un militant, comme les autres.

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KNOCK OUT

Le message diffusé par la DRH après le refus unanime des syndicats de la Générale de signer le projet d’accord salarial illustre l’incertitude de la direction au fur et à mesure que s’approche le 2 janvier. Certes le communiqué proclame la " clôture " de la négociation …mais il ne dit mot de ce que la direction va faire. S’agit-il de ne pas énerver un peu plus de futures grévistes en punissant les syndicats de leur indiscipline par l’annonce d’une mesure unilatérale inférieure ? Nous préférons penser qu’il s’agit de prudence et de la volonté de ne pas couper les ponts en vue d’une négociation qui pourrait s’imposer d’elle-même dans la première semaine de janvier. Expliquant notre refus de signer, nous soulignions notre volonté d’obtenir une revalorisation des salaires de base plutôt qu’une prime… Et critiquions le fait que la direction consacre plus d’argent à l’ex-CGU qu’aux négociations salariales avec les syndicats ! C’est bien ici que le bât blesse sur cette politique d’individualisation forcenée d’un salaire qui pourrait varier aussi à la baisse… la brosse à reluire critère de qualification ? Nous voilà donc revenu à la case départ du match entamé lors de la dénonciation de la convention collective et qui avait été arrêté par l’arbitre début 2000. Le problème est que l’arbitre, c’est-à-dire la nouvelle convention, les banquiers l’ont signé sans avoir l’intention de la respecter sur ce point. Début janvier 2002, un nouveau round débutera, mais cette fois-ci, le match finira par un knock-out.

MAUVAISE FOI

Incrédules, plusieurs d’entre-nous avaient fait et refait leurs calculs pour vérifier comment leur salaire avait pu progresser " en moyenne " de 7,8 % ces dernières années… C’est parce qu’ils ont oublié leurs leçons d’arithmétique de 6ème où l’on apprend qu’une moyenne entre un nombre très faible et un autre très élevé n’est pas égale à la moitié de ce dernier. Il en est de même pour le communiqué DRH , qui peine à convaincre que la proposition SG est meilleure que celle du CIC … Afficher une prime moyenne de 700 euros, c’est oublier de dire qu’il faut gagner au moins 210.000 Frs l’an pour y parvenir.

COÛTE QUE COÛTE

Tout aussi vides que les locaux de Saint Ouen, les 1700 m² de Cœur Défense attendent preneurs … après le refus de SGIB, c’est PAEN qui devait déménager dans des locaux où la surface sera réduite et le coût supérieur de 25% … le mécano commence à ne plus faire sourire et si l’on sait qui paye les pots cassés, il y a de quoi se demander à qui profite la gabegie. L’entêtement en la matière semble érigé en règle de gestion. C’est la cas aussi pour le 1er CRCM parisien que la direction veut absolument implanter à Nanterre préfecture malgré une pétition signée par 80% du personnel concerné qui s’inquiète pour sa sécurité !

CYBERFLICAGE

Finalement, la DRH a décidé de faire passer en force sa charte intranet malgré le refus des syndicats lors de la séance du CCE du 18 décembre. Comme d’habitude, la direction jure la main sur le cœur qu’on s’inquiète pour rien tout en convenant que le système comporte de nombreuses failles… Conséquences du traçage organisé par cette charte, le risque de sanction bien sûr, mais aussi celui, plus pernicieux, d’un contrôle permanent du salarié sur son poste de travail. Pour entrer en application, la charte devra être soumise à l’inspection du travail et annexée au règlement intérieur. D’ici là, le CCE a décidé unanimement sur proposition de la CGT, de demander au tribunal l’annulation de la charte.

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J – 20

Reçues à Bercy à J-20 du 2 janvier, les 5 fédérations syndicales de la profession ont prévenu les pouvoirs publics : il ne faudra pas critiquer un corporatisme étroit de notre part ce jour-là. Il ne reste plus qu’une vingtaine de jours pour négocier et on n’est pas parti pour … les banques se sont répandues dans la presse pour jouer les fiers à bras en pariant sur l’échec de l’appel des 5 syndicats à la grève. On a bien vu aussi que derrière les rodomontades, elles se précipitaient pour convaincre leurs syndicats d’entreprises de leur bonne volonté, certaines n’hésitant pas à lâcher ce qu’il faut pour signer un accord salarial. Derrière le groupe CIC, 1% d’augmentation générale avec un mini de 20 € par mois et une prime de 600 €, le Crédit Agricole vient de concéder une augmentation de 1,7%. La direction de la Générale a quelques inquiétudes elle aussi, elle a transmis une nouvelle proposition d’accord, le 14 décembre, sur la base pour l’essentiel d’une prime de 12% d’une mensualité et d’une prime de 400 € (au lieu de 10 % et 300€)…La réunion de signature est convoquée le 19 par la DRH, certainement pour se rassurer. Aucune chance pourtant de s’en tirer à si bon compte pour la direction : personne ne comprendra qu’elle fasse moins que le CIC. Ce premier recul est quand même un motif de confiance et un encouragement à poursuivre la pression. A voir aussi les efforts déployés pour tenter de décourager le mouvement, on mesure de manière inversement proportionnelle le formidable levier qu’il représente… une occasion qui ne se représentera pas de sitôt !

LE 4ÈME CAS D’ÉCOLE

La " lettre des références " diffusée ces derniers temps, a causé grand émoi en développant le mot d’ordre de l’édito de Philippe Citerne ; tout faire pour diminuer nos coûts de fonctionnement. Interpellé par la CGT devant la commission économique du CCE, M. Samarcelli a juré que désormais les cadres de SGIB se contenteraient de voyager en classe affaire et que les séminaires en Laponie seraient transformés en fête de noël sous le parvis de la Défense… Difficile de s’empêcher cependant de comparer les millions économisés par les cas d’école envisagés, genre réduire la durée des appels téléphoniques privés, ou utiliser du papier recyclé… avec quelques autres millions généreusement distribués aux très hauts revenus ou dépensés en frais de représentation en tous genres. Supposons donc que nous ayons la cruauté d’envisager un 4ème cas d’école, qui consisterait à geler le salaire de base de nos 9 dirigeants, et hop, plus de 10 millions d’économisés par an … Impensable direz-vous, il ne leur resterait que 4 millions par an et en moyenne pour vivre … aussi impensable que de travailler à la bougie ! Le pire toutefois n’est pas là. Le pire, c’est la logique qui sous-tend cette consigne et ce qui l’entoure : " le PNB engrangé en fonction du coût des moyens consacrés ". " Surveillé par la DéGé, les analystes et les investisseurs ",  comme le dit la lettre des références, c’est la dictature du ROE qui fait pâle figure d’ambition pour une grande banque internationale. Alors M. le Président, la Socgen, banque du développement durable ou pompe à fric ?

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SALAIRES

A côté de la proposition du CIC, celle de la Société Générale fait un peu pingre … la Générale propose 10% d’une mensualité et 300 €, le CIC 600 €. La Générale propose d’augmenter les salaires de 0,7% aux niveaux B et C et 0,5% aux niveaux D et E, le CIC augmente tous les salaires de 1% avec un minimum de 260 € par an. Voilà qui n’a pas facilité la tâche du représentant de la DRH pour vendre son projet d’accord à la réunion de négociation du 7 décembre. Ceci ne l’a pas empêché de camper sur ses positions et d’aller tout droit à l’impasse tant il est éloigné des revendications syndicales. Sans même parler de la revendication des 5 fédérations, 1000 euros pour tous par an, il aura du mal à obtenir une signature sur le texte " définitif " qui devrait parvenir aux syndicats dans la deuxième quinzaine de décembre… un texte qui sera " proche de la proposition déjà faite " et que personne n’a trouvé signable. Il faut dire qu’il planait sur la réunion une atmosphère électrique après que notre gaffeur président ait déclaré au journal Les Echos qu’il ne comprenait pas les motifs de mécontentement et que les salaires des non cadres avaient augmenté de 7,8 % en 3 ans à la SG ! La mission confiée à la DRH pour mettre la Générale à l’abri du mouvement du 2 janvier a tourné court, elle ne pourra pas se vanter d’avoir signé un accord salarial, du moins pas avant le 2 janvier.

SUIVI 35 HEURES

La commission de suivi de l’accord 35 heures s’est tenue le 4 décembre. Parmi les principaux points discutés, le temps partiel est revenu sur la sellette avec la proximité des jours employeurs fixés le 24 et le 31 décembre qui ne sont pas récupérés par les temps partiels. A la lumière de l’expérience la CGT a refait le calcul et constaté que le principe de l’application proportionnelle de la réduction du temps de travail inscrit dans l’accord n’avait pas été correctement calculé dans les modalités d’application édictées par la direction… Il manque plusieurs jours de repos par an. Admettant que nous avions " mathématiquement " raison, la direction devrait apporter une réponse à nos critiques. La présentation du calendrier des fermetures 2002 à la commission a soulevé un tollé. Chaque direction ayant tiré la couverture, il n’y aurait plus aucun jour de fermeture collective nationale, le réseau ouvert du lundi au vendredi fermant les 24 et 31 décembre après-midi et le 16 août tandis que les services centraux ne fermeraient que le 16 août. Le retour des ½ veilles de fêtes en 2002, qui l’eut crû ? Sur ce point aussi, la direction doit revoir sa copie.

PROCEDURE BUDGETAIRE

Les prévisions 2002 présentées au CCE apportent leur lot habituel de restructurations, sans tenir compte de 4D mais elle confortent une tendance marquée à transformer la SG en armée mexicaine, beaucoup de généraux et une troupe de plus en plus amaigrie pour suer du burnou ! On notera qu’après l’effet RTT en 2001 qui a fait progresser l’effectif du réseau, la procédure budgétaire " corrige le tir " en programmant une baisse de près de 300 emplois, tandis que les états-majors continueront d’engraisser…

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ÇA VA CHAUFFER GRAVE

On aura rarement vu un tel déferlement depuis l’annonce   de l’appel à la grève le 2 janvier. La presse dénonce la   prise d’otages, l’éditorialiste de la Tribune pousse le raisonnement   à son terme et qualifie les syndicalistes de maîtres chanteurs.   Revers de la médaille, la nouvelle s’est répandue comme une traînée   de poudre … on n’avait pas vu ça fin 99 quand 30000 employés de   banque manifestaient dans la rue le 30 novembre pour la convention collective.   Amalgamés avec leurs patrons, les salariés de la profession ont   mauvaise presse : des nantis qui bénéficient de privilèges   et qui refusent de travailler le 1er janvier. Même le ministre   des finances s’y est mis, lui dont on aurait pu penser en sa qualité   de ministre de gauche qu’il apporte un peu de soutien aux personnels. A vrai   dire, ça n’est jamais le bon moment pour faire grève depuis le   11 septembre jusqu’aux prochaines élections. C’est aussi accorder beaucoup   de pouvoir aux syndicats des banques de bloquer le passage à l’euro…    certes le choix de la date est symbolique, mais il reste 30 jours pour négocier,   et le franc aura cours jusqu’au 17 février. Les larmes de crocodile versées   sur les populations fragiles, l’appel à la conscience professionnelle   des banquiers et l’éternel argument du respect de notre clientèle   font bon marché des dégâts que nos clients subissent, et   en premier lieu les moins fortunés, de la dictature du ROE. C’est cette   dictature qui a tout droit conduit aux fermetures d’agences, définitives   celles-là, à la dénonciation de la convention collective   et à ce qu’aujourd’hui toutes les banques s’apprêtent à   franchir un pas supplémentaire avec une organisation du travail destructrice   d’emplois. Hasard malencontreux de calendrier, notre pédégé   avait convoqué la presse pour lui présenter le point sur 4D, probablement   pour briller auprès des analystes … Résultat, il annonce 5 ou   6 CRCm, et une vingtaine de back-offices pour le réseau sans oser lâcher   aux journalistes impatients le nombre d’emplois supprimés ! C’est   plutôt mal parti d’ailleurs du côté du patronat des banques   qui semble jouer la carte du pire. L’AFB qualifie la grève d’irresponsable,   se félicite de voir le personnel travailler d’arrache-pied… et campe   sur son refus. On a vu le DRH de la BNP expliquer à France 2 qu’en matière   salariale, il anticipait, et tous de vanter les 50000 embauches prévues   pour le renfort euro… n’hésitant pas au besoin à mentir en maniant   le double langage, une spécialité, en prétendant ne plus   pouvoir négocier les salaires au niveau de la branche du fait de la nouvelle   convention – faux et d’autant plus faux qu’ils ont refusé de le faire   depuis 1996 – ou bien annoncer des négociations salariales dans les entreprises    … qui n’aboutissent jamais, quand elles existent, à une augmentation   des salaires de base. Du côté syndical, le démarche est   plutôt réfléchie, tirer les conclusions d’un blocage patronal   qui dure depuis 2 ans, laisser encore du temps pour négocier au cas où,   et prendre ses responsabilités en donnant les moyens au personnel de   se faire entendre. Qu’on se le dise, l’occasion est effectivement historique   et elle ne se présentera pas deux fois !

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SALAIRES

Il aurait été surprenant qu’en matière de salaires, la négociation à la Société Générale soit une véritable négociation. Après la réunion du 12, où la direction a poliment écouté les syndicats formuler leurs propositions, celle du 20 a été consacrée à y répondre négativement. Scénario désormais classique qui devrait déboucher sur quelques millions distribués sous forme de prime, avant une dernière réunion baptisée de signature en décembre. Pour l’heure la direction annonce une prime de résultat de 10% d’une mensualité en décembre et… une prime baptisée Euro en février dont elle refuse de donner le montant. Qu’on se le dise, ce ne sera en tout état de cause qu’un montant bien inférieur aux 1000 € réclamés. Quant à la remise à plat de la politique salariale promise, elle s’arrêtera cette fois-ci à un exposé d’un responsable sur la rémunération variable des cégépistes. Ultime provocation, le représentant de la DRH s’est interrogé sur la méthode de répartition de la prime euro, uniforme ou attribuée à ceux qui se seront mobilisés pour l’euro ? … Voudrait-il laisser l’impression aux syndicats que leur avis compte pour quelque chose en obtenant une répartition uniforme de la primette ? Ce ne sera pas notre avis, d’autant que ces propositions représentent à peine une cinquantaine de millions … Une misère comparée aux autres primes, 2,5 milliards de bonus et 200 millions de CGU distribués en 2000. Il sera difficile dans ces conditions à la direction d’arracher une signature comme elle avait pu le faire l’année dernière. Signature ou pas, la CGT considère que le seuil critique de rémunérations distribuées de manière totalement arbitraire est atteint, au mépris des salaires de base qui stagnent en comparaison … et au mépris des principes du code du travail. A moins d’un retournement de dernière heure, cela devrait nous conduire tout droit à un nouveau conflit.

VOLAPÜK

" Tout document doit être rédigé dans un langage clair et compréhensible ". Ce précepte de la CNIL a bien du mal à être suivi par l’esprit tortueux de nos juristes maison. Contraints d’apporter des modifications à la rédaction de la charte intranet sous la pression de la CGT, la direction semble avoir emprunté le volapük pour rédiger les nouveaux articles. Ainsi, il a été inclus que " l’authentification ne constitue que l’un des moyens permettant d’établir l’identité d’un utilisateur " une formule qui ne répond pas à notre souci d’éviter que le mot de passe fasse foi à lui seul… mais nos juristes ajoutent " l’opposabilité d’un enregistrement suppose au préalable l’identification de son auteur "… de quoi être perplexe ! Il y a de quoi se demander si cette charte, conçue dès le départ comme un instrument de sanction contre les salariés, n’est pas restée fondamentalement la même chose sous la houlette du directeur des relations sociales, celui qui, au final, signe les lettres de licenciements disciplinaires. Principal rédacteur de la charte, il sera l’interprète de son volapük pour manier le bâton. Soumis à la consultation du CCE du 18 décembre, il reste quelque temps pour parvenir à un texte clair et compréhensible, pédagogique ajouterons-nous… et qui ne soit pas qu’un recueil d’interdictions.

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9 ANS FERMES

32 000m2 dans un immeuble baptisé Euroatrium, c’est   le bail de location signé pour 9 ans par la Société Générale   à la porte de Saint-Ouen… où personne ne veut aller pour des raisons   justifiées de sécurité. L’affaire a coûté   pour l’instant 13 millions de francs … le groupe Générali,   propriétaire ne s’inquiète pas tant que la SG paye le loyer. Encore   vides aussi, les tours de Cœur Défense, qui devaient un temps accueillir   les salles de marché et qu’on cherche à remplir finalement avec   qui voudra bien y aller ! Il est loin le discours sur les synergies, l’efficacité,   les économies qu’allait générer le regroupement dans les   tours Valmy. De déménagements en restructurations incessants,   il y a plus d’une dizaine de sites où on trouve des services de la Générale,   éparpillés à la Défense, sans oublier le pôle   Est à Val de Fontenay ! L’un des éminents responsables de   cette superbe gabegie vient de partir à la retraite, mais il semble que   son intérêt reste grand puisque à peine parti, il s’est   fait bombarder consultant sur le même sujet. Nous voilà donc conseillé   par Pierre BABIN, indétrônable et installé à…la Tour   Pacific ! Le personnage est fort connu pour ses actions impérissables   de réduction des coûts, comme le recours forcené à   la sous-traitance, les prestataires comme il les appelle, toujours en exerçant   une pression permanente par un chantage à la poursuite des contrats…    Apparemment, il a oublié de s’appliquer à lui-même cette   rigueur !

1ER JANVIER FERIE

Il n’est pire sourd… que celui qui ne veut rien entendre Serait-ce une maladie gouvernementale ? C’est à croire, puisque nous retrouvons dans les traces de Laurent FABIUS, un sous-secrétaire d’état pour réclamer à nouveau l’ouverture des banques le 1er janvier. Techniquement stupide et inutile, l’ouverture du 1er janvier est probablement un moyen de s’affirmer comme un défenseur des consommateurs, et des commerçants, qui sont aussi des électeurs. Pour l’instant, les banques ne semblent pas décidées à céder à la pression pour des raisons de coûts, notamment…cette convergence d’intérêts avec les organisations syndicales de la profession ne va pas jusqu’à inspirer quelques patrons d’agences qui tentent d’interdire la prise de jours RTT en décembre pour cause d’euro. Rappelons que la période où la prise de congés peut-être reportée, a été fixée au mois de janvier seulement à la Société Générale, d’une part, et qu’il faut bien que les soldes de jours RTT soient utilisés avant la fin décembre d’autre part. La CGT exigera lors de la prochaine commission de suivi, le 6 décembre, le respect partout des dispositions négociées.

OPTIMISATION

La task force a encore frappé ! Annoncée dans un courrier en anglais signé DE BONNEUIL, la création d’une " optimization task force " s’est lancée dans la chasse aux gaspis. On se souvient avec nostalgie des séminaires de travail à ski en LAPONIE. Ca va nous manquer. Cette fois-ci, la rigueur s’attaque aux agapes de fin d’année qui ne sauraient être imputées aux frais de la maison précise une note interne…

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CONSENSUS MOU

La CGT a décidé de quitter toutes ses responsabilités au comité central d’entreprise, notamment au bureau. Depuis plusieurs années, le CCE est devenu un " machin " institutionnel exploité par la direction. Que surtout rien ne bouge est sa raison d’être ! Constitué par les 5 organisations syndicales, le bureau du CCE avait traduit pendant de longues années une action commune efficace au service du personnel, par exemple en 93 contre le plan de licenciements. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Sur les grands dossiers qui ont marqué ces dernières années, convention collective, RTT, programme 4D, passage à l’euro, la direction a pu utiliser un CCE qui s’englue en permanence dans des débats juridistes dont il ne ressort rien. Le président du CCE qui représente la direction ne s’y est pas trompé en déclarant " la rupture de l’unanimité marque un tournant "… de ce point de vue, notre départ aura le mérite de retirer au CCE une légitimité tirée d’une unanimité qui n’existe plus, du moins pas sur l’essentiel.

AU PIED DU MUR

… on ne va pas tarder d’ailleurs à connaître une nouvelle étape avec la négo sur les salaires 2001 qui s’ouvre le 12 novembre à la SG. Dans toute la profession, le constat est identique : explosion des rémunérations arbitraires, baptisées " variables " par le patronat, et laminage des augmentations collectives qui garantissent un peu de pouvoir d’achat à tous. Deux ans après la signature de la nouvelle convention, les 5 fédérations syndicales de la profession ont estimé que les banquiers reniaient leur signature et que la situation était suffisamment grave dans plusieurs domaines pour lancer un ultimatum. Le communiqué du 24 octobre annonce la négociation d’une grève professionnelle massive pendant la période de passage à l’euro dans le cas d’un blocage persistant de l’AFB. Verrons-nous la direction de la Générale s’en tirer en lâchant une prime hiérarchisée, comme elle l’a fait lors de la dernière négociation salariale ? Sous la pression de la CGT, elle avait dû promettre " la remise à plat " du système pour cette négociation… une bien grande ambition pour 3 réunions d’une huitaine d’heures. La chose est pourtant urgente, car la Générale est parmi les plus avancées : en progression de 60% en 2000, les rémunérations arbitraires pesaient en 2000 35% des salaires de base, hors CGU ! Soit 2,5 milliards de francs pour une masse salariale de 7,1 milliards. Ce sera pire en 2001, et ce n’est pas le versement de la prime du dernier accord salarial qui corrigera la tendance en distribuant à peine 125 millions… une misère que ne connaissent pas nos 9 très chers dirigeants dont la rémunération a progressé une nouvelle fois en 2000, plus de 35%. Ces dangereuses tendances sont source de fractures entre les catégories de personnel et d’arbitraire, même pour ceux qui en bénéficient, dès lors que les salaires de base sont délaissés et que tous ne bénéficient pas des fruits du travail collectif. Il est donc urgent de relever de manière significative les minima salariaux, d’attribuer une augmentation générale… et de revenir sur des reculs sociaux qui restent en travers de la gorge comme la réduction de congé maternité par exemple.

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UN BANQUIER AVERTI

Les 5 fédérations syndicales de la profession ont réitéré leur avertissement au patronat des banques. Si le blocage persistait, l’accumulation des motifs d’insatisfaction jusfierait une grève dans la période de passage à l’euro. L’inquiétude persiste sur la charge de travail que l’euro va entraîner, les problèmes de sécurité tandis que la pression ne relâche pas, par exemple sur les objectifs.. La réunion de la dernière chance se tiendra le 23 novembre à l’AFB, mais avant, la première séance de négociation salariale est convoquée le 12 novembre à la Société Générale. La CGT a rappelé à la direction l’engagement qu’elle a pris de " remettre à plat " le système salarial lorsque nous avons critiqué la création d’une nouvelle rémunération arbitraire pour les " cégépistes " (conseillers en gestion de patrimoine). Nous ne nous contenterons pas de faire 3 petits tours de négociation avant de n’avoir le choix que de signer ou non le versement d’une primette.

CHARTE INTRANET

La Charte Intranet/Internet devait faire l'objet d'une consultation des élus lors du CCE du 24 octobre. Refusant toute négociation, la direction avait toutefois accepté de faire évoluer le texte en fonction des demandes syndicales. La CGT avait donc écrit le 26 septembre pour lui demander plusieurs modifications allant dans le sens d'une meilleure protection des salariés contre l'arbitraire, et d'un meilleur respect des libertés individuelles. Après plusieurs heures de discussion, le dossier avance positivement. La direction a en effet renoncé à l'archivage des messages d'ordre privé et a accepté de reporter l'examen de ce texte à une prochaine réunion pour permettre de nouveaux amendements. Il faut notamment que la notion "d'usage abusif" de la messagerie à titre personnel soit mieux définie, et que l'identifiant, compte tenu de son usage souvent non confidentiel, ne puisse être retenu comme moyen de preuve d'une faute.

CRCm

Avec la création du premier CRCm à Lyon , la CGT avait vivement critiqué le re-routage systématique et total opéré sur plusieurs guichets tests. Si l'on peut comprendre en effet l'intérêt du re-routage des appels téléphoniques qui seraient perdus, en cas d'absence ou d'occupation d'un chargé de clientèle, le "filtrage total" est néfaste à la qualité de la relation clientèle. La séance plénière du CCE du 24 octobre a été positive, puisque la direction de DIST a annoncé son intention d'abandonner le re-routage systématique dont elle a du admettre qu'il était peu apprécié des clients et des exploitants des guichets en question. Les matériels de téléphonie nécessaires sont donc commandés…le reste est une question de temps. On aurait pu nous écouter avant, mais mieux vaut tard que jamais. Les élus CGT ont par ailleurs voté contre l'implantation d'un second CRCm à Nanterre Préfecture, estimant son implantation tout à fait mal choisie, dans une zone de réelle insécurité, et rappelé son exigence d'une négociation sur tous les problèmes inhérents à la création de ces nouvelles structures. Enfin, cette séance plénière a également été l'occasion d'apprendre que le 3ème CRCm serait implanté à Lille à partir de début 2002.

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DELÉGUÉ HORS-CLASSE

En quadruplant ses voix dans le collège cadres, à l’élection du CE et des DP des centraux parisiens, la CGT confirme sa progression du 1er tour. La vraie nouveauté de cette élection sera l’élection de plusieurs délégués CGT cadres dont celle de Jean-Pierre BOUET, cadre hors-classe. Ce résultat traduit un nouveau regard vers le syndicalisme. En travaillant à rétablir le respect des droits des gens chez SGIB, à faire intégrer ceux qui travaillaient depuis des années pour le compte de la S.G., en consultant le personnel sur la Convention Collective et l’accord RTT… la CGT essaie de répondre à ses attentes. Avec de nouveaux délégués nous pourrons y répondre encore mieux.

LA GRANDE MIGRATION

Nous avons obtenu l’accord de principe pour organiser un véritable exercice d’évacuation complet des tours de la Défense. Les mesures de sécurité prises jusqu’à présent apparaissent de plus en plus comme plus spectaculaires qu’efficaces… Serait-ce parce qu’elles ne sont destinées qu’à répondre à la pression des pouvoirs publics ? L’inspiration en est manifestement de la même veine que celles présentées à l’assemblée Nationale … contre lesquelles notre Confédération met en garde à cause des risques de dérives. Les tracasseries inutiles commencent d’ailleurs à agacer quand il s’agit de prendre son badge pour aller au toilette par exemple. La seule vraie mesure utile pour l’instant aura été prise à notre initiative, pour le reste le Président du CHS s’est réfugié dans un silence embarrassé. Reste à faire l’exercice dans un délai raisonnable, après qu’eut été mise au point une procédure d’évacuation pour les personnes handicapées qui n’existe pas encore.

L’ESCADRILLE DES 56

Les provocations médiatiques seraient-elles une spécialité de notre Président. Avait-il besoin d’aller se fourrer dans le coup tordu lancé par la bande des 56 contre la loi de modernisation sociale ! L’appel est paru dans les Echos du 24 octobre sous le titre : " Le projet de loi sur les licenciements économiques ; un piège pour les salariés ? " Notre PDG s’y trouve en la mauvaise compagnie de quelques tueurs d’emplois réputés, dont le baron Ernest chez AOL Air-Liberté, de pollueurs de haut vol comme Thierry DESMARET irresponsable de l’Erika et du désastre toulousain et de ses frères ennemis PEYRELADE et PEBEREAU. Cette compagnie pas vraiment galante, mène un combat d’arrière garde sur le thème " notre liberté de licencier est votre meilleure garantie de travailler… " argument curieux dans la bouche d’un banquier qui a signé en 2000 la nouvelle Convention Collective de la profession car sur ce point, elle intègre déjà, avant la loi, l’évolution favorable de la jurisprudence… Encore plus, car l’histoire de la Société Générale et de ses syndicats l’ont poussé à nous proposer la constitution d’une sorte de comité restreint pour informer très rapidement les représentants du personnel de ses intentions stratégiques, notamment lorsqu’elle peuvent influencer l’emploi et préalablement à l’information boursière ! Autrement dit, Daniel BOUTON signe un texte et fait le contraire chez lui… c’est monnaie courante depuis quelque temps au MEDEF.

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TU POUSSES LE BOUCHON…

…un peu trop loin, Laurent ! C'est en substance, ce que pourrait inspirer la sortie du Ministre des finances, Laurent Fabius, à la réunion du comité national de l'euro du 15 octobre. Le ministre, fort satisfait de ses services qui envoient pourtant des kits euros mal façonnés, s'en est pris au personnel des banques, accusé de "faire le pont" et d'être en congé le 1er janvier. On se souvient qu'en matière de passage à l'euro, on a failli être écouté par les pouvoirs publics qui nous ont laissé nous débrouiller pour négocier un accord de branche. D'une certaine manière, s'il n'y avait eu réactivation du plan vigipirate, ces mêmes pouvoirs publics n'avait d'ailleurs rien prévu de particulier pour assurer notre sécurité physique. Il aura donc été nécessaire de négocier un accord qui permette de garantir des conditions de travail décentes tout autant que la sécurité physique et pénale des personnels. Cette provocation a été dénoncée par un communiqué de presse des 5 fédérations syndicales de la profession, lequel a rencontré un mur du silence impressionnant. Il est vrai qu'il était plus dans l'air du temps de flinguer "les banquiers", traités de "race à part" sur RTL le lendemain de l'intervention de Fabius, sans parler des pages des Echos et de La Tribune… Nous ferons respectueusement remarquer au ministre que le problème qu'il soulève n'a rien à voir avec la fermeture du 1er janvier, mais plutôt avec son incapacité d'obtenir de la Banque Centrale Européenne l'autorisation de distribuer des billets en euros par anticipation. Les fédérations soulignent dans le communiqué que le personnel des banques n'a pas de leçon de civisme à recevoir, et que "La réussite du passage à l’euro repose avant tout sur des conditions d’accueil et de service à la clientèle optimales, des effectifs suffisants, des moyens de sécurité adaptés".

EFFET D'AFFICHAGE

La direction a adressé l'ultime (?) version du projet d'accord relatif à la cessation d'activité anticipée, ce que tout le monde appelle "préretraite". La dernière réunion est prévue pour le 26 octobre, sachant qu'aucun départ n'interviendra avant le 1er mars 2002. Depuis le début de la négociation, rien de fondamental n'a changé, les départs seront dans leur quasi totalité limités à ceux ayant atteint l'âge de 58 ans et remplissant les conditions d'ancienneté, minimum 15 ans de Générale et droit à une retraite complète à 60 ans. Le niveau de l'allocation de remplacement reste fixé à 65 % moins les cotisations obligatoires soit environ 60% du salaire brut… Le reste est, comme le dit Alain PY, le DRH, de l'habillage, c'est à dire de la poudre aux yeux. C'est le cas des possibilités de départs à 57 ans, qui ne concerneront au mieux qu'une dizaine d'éventuels postulants par an pendant la durée de l'accord. C'est la confirmation que le robinet des départs anticipés va se fermer, en toute cohérence avec l'offensive du MEDEF contre la retraite à 60 ans. C'est dans la droite ligne de la fin de l'ARPE, qui avait concerné plusieurs centaines de salariés Société Générale par an depuis qu'elle existait. Ce revirement heurte l'habitude de plusieurs années, qui voyaient plus de la moitié des retraités partir avant 60 ans… et devrait nous alerter, car il devient de plus en plus probable qu'il faudra se battre pour pouvoir continuer à partir à 60 ans !

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BON ANNIVERSAIRE

Un an après la signature de l’accord 35 heures Société Générale, la CFDT demande au tribunal de grande instance de Paris, l’annulation de 9 articles de l’accord, pas moins, arguant de leur non conformité à la loi… Cette fois-ci, elle est seule, contrairement à l’homérique bataille judiciaire qui avait abouti à la demande des 4 fédérations syndicales non signataires, à l’annulation de l’accord de branche signé en janvier 99 par le SNB sur le même sujet. La méchante langue que nous n’avons pas dira que la CFDT n’a pas demandé au tribunal d’annuler l’accord signé à la BNP par elle-même et qui n’a pas pourtant la réputation d’être plus avantageux… Plus inquiétant est le risque que nous fait courir cette vision très juridique de l’action syndicale. En effet, la caractéristique de l’accord que nous avons signé est qu’il laisse un très grand nombre de jours à disposition du salarié, jours qui peuvent être accolés aux week-ends, aux congés annuels par exemple. Il est, de loin, un de ceux qui accorde le plus grand nombre de jours aux cadres au forfait parmi les accords existants et il a également prévu d’appliquer aux temps partiels une RTT à due concurrence, ce que la loi avait soigneusement écarté. La direction pourrait être saisie de la tentation du talion en réponse à la procédure engagée contre elle. Bref, si aujourd’hui, il existe d’indiscutable sujet de débats pour la bonne application de cet accord, c’est à la commission de suivi qu’il est nécessaire de ferrailler pour les faire avancer plutôt que de jouer à quitte ou double … C’est ce que nous préparions à faire le 4 décembre lors de la prochaine commission. Quoi qu’il advienne, le personnel de la Société Générale ne doit pas perdre le bénéfice d’un accord qu’il nous avait demandé très majoritairement de signer… et qui s’avère à la lumière d’un an d’expérience un réel progrès social.

LIGNE ROUGE

Il n’aura pas fallu beaucoup attendre pour constater les premiers accros de la dérive sécuritaire. Dans les étages de la Défense, on apprécie modérément la chasse au badge qui fait de tout quidam un suspect en puissance. Toute cette agitation, plus m’as-tu vu qu’efficace, a d’ailleurs conduit la CGT à écrire au Président pour exiger un débat au comité d’entreprise et la prise en compte des observations syndicales… mais nous étions loin d’imaginer que la ligne rouge serait franchie aussi vite… par Philippe Miécret, que nous avions épinglé déjà au temps où il monta une tentative de licencier un délégué CGT au Centre de Nantes ! Patron de RSRH/ORG, il a fait planquer une caméra dans un placard pour filmer son service, sans avertir qui que ce soit, pour débusquer un voleur d’ordinateurs portables. Belle preuve de confiance pour les 40 cadres du service qui n’ont découvert l’opération montée avec CIM qu’à posteriori. Certes, le voleur fut pris la main dans le sac, mais personne ne sait si le patron a cessé de filmer son service ni si le cas est unique… Alors, tous terroristes ou voleurs potentiels ? Cela commence à faire beaucoup, d’autant que la charte internet-intranet s’apprête à légitimer le flicage du courrier électronique personnel. Qu’on ne compte pas sur la CGT pour laisser passer ça sans rien dire ni rien faire

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LES BROUSSARDISES

Le climat général d’inquiétude consécutif aux attentats sert, comme nous l’avions souligné, de prétexte pour restreindre les libertés. Il y a l’anecdotique, comme les mesures prises à Valmy, il y a aussi plus dangereux… Comment ne pas faire le parallèle entre les mesures envisagées par le gouvernement, lecture du courrier électronique, autorisation donnée aux vigiles d’effectuer des contrôles, ouverture des coffres… et celles mises en œuvre par la Générale ! S’agit-il vraiment de notre sécurité ? On peut en douter, car nous n’avons toujours pas de réponse à notre demande d’effectuer un exercice d’évacuation réel des tours ; réponse embarrassée : on ne sait pas où mettre les 6000 personnes dehors. Autre exemple, le projet de charte intranet qui ne garantit pas le secret du courrier électronique. En quoi l’attentat a-t-il quelque chose à voir avec le droit pour l’employeur de lire le courrier privé du personnel sur intranet ! Le sénat américain lui-même a refusé ces glissements …

CROCODILE TEARS

Trois jours après avoir pleuré à la télévision, Howard Hutnick, président de Cantor Fitzgerald a éliminé de ses livres de comptes les victimes du World Trade de telle sorte que " ses 700 familles " n’ont jamais reçu le dernier chèque de la paye. Il faudra qu’elles s’adressent à la Croix Rouge, convaincue par Howard de leur faire des prêts pour assurer le quotidien. Peut-être certaines de ces familles subsisteront grâce au don de 500.000 $ fait par la SG et annoncé dans le message du patron de SGIB !

LE TROUILLOTEUR DE L’AFB

Est-ce parce que la Fédération Bancaire l’a chargé de piloter la production et la distribution des trouilloteuses que le président de la commission nationale paritaire a dévié par overdose de trous de mémoire ? Le pauvre a complètement oublié les engagements pris lors de la signature de la convention collective pour la négociation salariale de branche… Le refus des banques de négocier quoi que ce soit, annoncé le 3 septembre et renouvelé à la réunion du 5 Octobre a conduit les 5 fédérations à décider de déposer une demande de révision du chapitre salaires de la convention collective et à annoncer leur intention d’envisager très concrètement de proposer des actions prochaines au personnel des banques… action d’autant plus nécessaire que quelque soit le sujet abordé, mise à niveau des moyens et procédures de sécurité dans les agences, nouvelles technologies et évolution des métiers, chartes intranet, harcèlement… l’unique réponse consiste à créer un groupe de travail.

NOIX d’HONNEUR

… au patron d’achat/dir, qui n’a pas résisté en cette période de réduction des coûts à organiser un séminaire de travail, c’est ainsi qu’on les nomme, au grand hôtel de Deauville, pour 130 participants. Heureusement, ils ne risquent pas un accident du travail à skis, puisqu’à Deauville on trouve des planches en guise de neige. A côté de SGIB parti dans le grand nord, la sortie fait quelque peu dans le bas de gamme, mais elle consommera tout de même un bon million, voire un peu plus.

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VIGIRATÉE

Une bonne quinzaine après l’attentat du World Trade Center, une rangée de vigiles chargés de fouiller les sacs a été mise en ligne devant les tourniquets d’entrée des tours de la Défense. Outre l’efficacité douteuse du dispositif, il est comme d’habitude l’occasion de dérapages non contrôlés et sert de justification à une remise en cause des libertés individuelles, comme celle par exemple de refuser la fouille ou celle accordée à chaque membre du personnel justifiant de son identité d’entrer dans la tour sans être obligé de dire où il va, … ne serait-ce que pour consulter un syndicat en toute confidentialité. Quitte à faire dans le sécuritaire, pourquoi ne pas avoir mis à profit ces quinze jours pour s’équiper de détecteurs de métaux ? On notera aussi que le même zèle a du mal à se manifester pour faire respecter les consignes de sécurité de l’accord euro, par exemple l’obligation de stocker les pièces dans les agences équipées de salles fortes. On notera enfin que depuis qu’elles existent en 1995, aucun exercice d’évacuation réel de la totalité des tours n’a été réalisé… mais nous sommes sûrs que satisfaction sera donnée à la demande de la CGT de procéder à cet exercice dès la prochaine réunion du CHS, ce qui nous permettra de savoir combien de temps il faut pour évacuer entièrement la tour.

COUPE-GORGE

La décision d’implanter le 1ER centre de relations clientèle multimédia de la région parisienne à Nanterre-Préfecture a été prise comme d’habitude sans aucune concertation. Les 3 plate-formes St Honoré, Réaumur et Niemeyer y seraient réunies pour constituer un CRCM appelé à regrouper 250 télé conseillers. Présenté au CCE, le projet est prévu pour le 1er trimestre 2002. Immédiatement, la CGT a souligné les problèmes de sécurité que posaient la circulation des personnes à la station du RER aux heures tardives… Réponse des responsable de DIST, la station n’est pas loin, et de toutes façons, ils viennent en voiture ! Visiblement, ces messieurs ont besoin de faire un stage tard le soir dans le RER. La CGT va alerter le personnel concerné.

TIGER " DANIEL " WOOD

On n’y a pas échappé… comme au bon vieux temps de la monarchie, notre golfeur du 35ème, par ailleurs président, a fait conclure un partenariat entre la Société Générale et la Fédération française de Golf ! Le communiqué officiel indique que la Société Générale et la fédération " partagent une même vision du développement du golf " ! En gros, notre estimé président est tellement mégalo qu’il s’identifie à la Société Générale et qu’il confond son intérêt personnel pour le green avec l’intérêt de la maison … On peut penser qu’en fait, notre Tiger Wood à nous, on dit ça à cause de la paye, a été gentiment sollicité par ses potes à l’occasion d’un arrosage quelconque à St Nom la Bretèche ou ailleurs, et qu’il a décidé de les sponsoriser ! C’est ce qu’on appelle une vision partagée… Remarquons toutefois que son prédécesseur a fait pareil avec le rugby…

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La direction a présenté à la commission sociale du CCE, une " Charte d’utilisation des moyens de communication électronique " qu’elle entend appliquer au personnel. Cette charte, urgente selon la DRH pour pouvoir sanctionner des dérives ou abus déjà observés, va réglementer l’usage d’internet et d’intranet sur les postes de travail. Nombre des règles qui y sont édictées, sont justifiées. C’est le cas des connexions à des sites pédophiles ou pornographiques, de l’échange de contenus à caractères xénophobes, racistes, injurieux, etc…D’autres dispositions sont plus discutables. Or, la mise en place d’une telle charte et son intégration au règlement intérieur, constitue en fait le passage obligé et préalable aux sanctions disciplinaires. De plus, à ce catalogue de devoirs et de contraintes pour le salarié, il eut été utile que l’on adosse une définition stricte de ses droits et libertés. Les conditions d’information des salariés ne sont pas très bien définies et la soi-disant garantie offerte par l'utilisation de son identifiant est utopique. Bref, dans ces conditions, bien que l’établissement d’une charte relève juridiquement de la responsabilité de l’employeur, la CGT a demandé qu’elle fasse l’objet d’une négociation avec les organisations syndicales. Un règlement librement consenti par toutes les parties vaut mieux qu’un diktat. Un peu gênée, la direction nous a proposé de lui faire parvenir des propositions de modifications avant la séance plénière du CCE, le 24 octobre. Nous ferons même plus, car si elle ne tient pas compte de nos propositions, nous demanderons au juge l'annulation de la charte, question de liberté.

HOLD THE LINE

Faire la sourde oreille aux remarques des représentants du personnel peut constituer une erreur comme on vient encore de le constater au sujet du reroutage des appels téléphoniques clientèle vers les CRCm. Lors de la présentation de 4D, la CGT avait notamment lourdement insisté pour que le client " lambda " puisse toujours joindre directement son chargé de clientèle. Après avoir promis, la direction s’était empressée, dans les premiers tests, notamment à Arras, de faire le contraire et de filtrer systématiquement les appels de guichets entiers. Les premiers enseignements de cette pratique viennent d’être publiés, et la direction elle même est contrainte de constater que " certains clients haut de gamme expriment une insatisfaction, tandis que la majorité des autres l’acceptent mais sans accroissement sensible de leur satisfaction ; il en est de même de certains exploitants…" Va t-on brader la qualité du service pour quelques économies d’équipements ? La question reste posée, faute de négociation globale sur le projet 4D.

RENDEZ-VOUS

Le résultat du premier tour des élections dans les services centraux a confirmé les craintes de la CGT, la participation est faible du fait des difficultés à voter. Les électeurs vont devoir se déplacer une seconde fois. La CGT est en nette progression, notamment parmi les jeunes électeurs et les cadres. Il y aura des élus CGT chez les techniciens et il peut y avoir des élus CGT dans le collège cadres, de quoi bousculer les idées reçues et changer vraiment les choses…

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AU BOUT DE LA HAINE, L'ESPOIR

Les attentats de New York et Washington nous ont choqué. Ils marqueront l'histoire des hommes et le début du 3ème millénaire. C'est un crime contre l'humanité et l'aboutissement d'un processus de haine qui ne frappe pas seulement le peuple américain. Nul ne sait aujourd'hui ce qu'il adviendra, nous ne pouvons que formuler le vœu que la communauté internationale entre dans une nouvelle ère fondée sur la paix et le respect de la vie humaine. La CGT a adressé un message de solidarité au syndicat américain des banques, et particulièrement, notre syndicat partage l'émotion de ceux qui travaillent avec nous à La Défense.

35 HEURES

La commission de suivi des 35 heures s’est réunie le 10 septembre. La vision apocalyptique de la mise en œuvre des 35 heures ne s’est pas vérifiée dans les statistiques transmises à la commission… Pas d’ouvertures sauvages ou d’organisation de travail exotique dans le réseau, et des conséquences non négligeables sur l’emploi, 1679 embauchés à fin juillet 2001. La CGT a néanmoins insisté sur quelques problèmes non résolus, dont celui du chevauchement des congés spéciaux attribués en cas de décès avec des congés au titre de la RTT. Les règles et les prévisions d’application commençant à devenir nombreuses et éparpillées, la direction va établir un document récapitulatif. Il sera adressé aux syndicats dans la seconde quinzaine de novembre pour être validé à la prochaine réunion de la commission fin novembre.

AD-HOC !

Tout arrive… Nous avions annoncé, après la bataille boursière de 99, que Daniel Bouton avait promis d’informer les représentants du personnel de ses projets stratégiques. Il aura fallu un certain temps, mais la DRH a proposé aux syndicats la constitution d’un comité " ad-hoc " (sic) chargé de cette information en avant-première et afin d’éviter justement que les salariés et leurs représentants n’apprennent ces projets dans la presse. Seul petit souci, la lettre de présentation de ce comité " ad-hoc ", signée du directeur des relations sociales Christian Levy, oublie de préciser qui serait membre de ce comité !

DANGER : ABSTENTION

Pour les élections du comité d’établissement et des délégués du personnel qui auront lieu le 18 septembre dans les centraux, les bureaux de vote ont été regroupés sur 1 seul étage, le DO1, à la Défense. Il va donc falloir redescendre les étages dans chaque tour, puis remonter … des conditions qui en décourageront plus d’un, ce qui permettra de gloser ensuite sur la désaffection à l’égard des syndicats mesurée au travers d’une forte abstention. Curieusement, et a contrario dans le réseau, les taux de participation avoisinent les 80% … la CGT avait proposé en décembre d’organiser le vote par intranet, réponse de la direction, on n’a pas le temps ! Il ne reste donc qu’un seul moyen de redresser la courbe dangereusement descendante de la participation au vote : prendre le temps et se déplacer.

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