LE COUP D’ÉTAT PERMANENT Que fallait-il comprendre le 6 novembre des propos de Frédéric Oudéa : « je vous propose de conduire la transformation avec vous, plus on anticipe, mieux c’est, nous avons besoin de plus de mobilité interne » ? Et de charger son DRHG d’y « travailler avec nous dans les prochaines semaines ». Lequel s’est empressé de refiler le bébé à son Directeur des relations sociales flanqué de son armée de juristes. Après un amuse-gueule censé nous permettre d’avoir « une réelle influence sur la stratégie de l’entreprise »… le plat de résistance nous est parvenu sous forme d’un « PSE permanent » classifié C3 le 28 au soir. Le texte reprend les mêmes errements que ceux de l’édition SGCIB, en les aggravant… applicables d’avance à toute restructuration entraînant des suppressions d’emplois à venir, pour la totalité de la banque, toutes branches confondues, sans que les instances représentatives du personnel ne puissent rien faire, muselées par des prérogatives réduites. Le simple envoi de ce projet aux OS illustre crûment l’autosatisfaction qui règne à la Direction, qui pense que le PSE de SGCIB fût un succès qu’elle peut reproduire à l’infini. Mais, plus encore, il pose la question : est-ce bien de cela dont Frédéric Oudéa nous parlait : un coup d’État permanent ? La sortie de route du Directeur des relations sociales aura eu un mérite, resserrer les rangs syndicaux. Les organisations syndicales ont décidé de construire ensemble une stratégie appropriée en rédigeant des propositions communes. Il…
LE 8 JANVIER 2013 C’est bien la première fois que la Direction générale est obligée de se fendre d’un communiqué de presse pour se défendre de ses bonnes intentions et répondre à un communiqué intersyndical. Elle y a même ajouté un message aux « Ambassadors »… Un exercice nouveau pour elle dont elle aurait dû s’abstenir, ou prendre conseil auprès de nous. Au-delà de l’escarmouche, l’évènement reste la décision intersyndicale d’organiser une journée nationale de grève le 8 janvier prochain. Il ne s’agit pas de spéculer sur un échec de « la démarche de dialogue et d’anticipation » qu’elle rappelle avoir engagée avec les syndicats. D’ailleurs, la première partie de ce qui pourrait constituer un accord-cadre était examinée le 21, et l’accord de principe sur la création d’une instance de concertation sur les projets et la stratégie a été facilement acquis. Les prochaines réunions traiteront des « mesures sociales d’adaptation à la transformation » et risquent d’être plus houleuses cependant. Pour autant, comme le souligne le communiqué intersyndical, il est de la responsabilité syndicale de donner au personnel l’occasion de peser sur le contenu des négociations, et aussi d’exprimer son sentiment à l’égard d’une politique sociale qui suscite un profond mécontentement. Qu’au 35ème, on ne s’étonne pas de ce malaise, quand on parle aujourd’hui de la Société Générale, c’est toujours avec un panneau à vendre ou on ferme… LA PETITE FAIBLESSE… Mikado n’est pas le projet de création du premier acteur européen « indépendant » de back-office, c’est un vulgaire…
LEURRE D’HIVER Il a fait fort, le Directeur des Relations Sociales… Dans le prolongement de l’entretien de Frédéric Oudéa avec les syndicats le 6 novembre, il a vite fait de nous convoquer pour décliner l’impatiente volonté présidentielle « d’anticiper les adaptations et transformations pour 2013 ». Dès le 14, un programme de 7 réunions a été fixé jusqu’au 16 janvier pour traiter d’un accord sur la gestion de l’emploi… et, histoire de nous mettre dans l’ambiance il a lancé le bouchon le plus loin possible : « Défendre l’emploi au sein de Société Générale est un leurre, personne n’est capable de prendre un tel engagement ! ». Bien qu’une telle profession de foi soit étrange de la part d’un membre de la Direction des Ressources Humaines, nous mettrons, pour le moment, cet enthousiasme sur le compte d’un dérapage ministériel en regard de la prudence du Président qui s’était bien gardé d’aller aussi loin. La réunion, dont on peut lire un compte-rendu complet sur notre site, a donc démarré sur la réponse à la demande CGT d’ouvrir un véritable dialogue social en amont des projets stratégiques, pas seulement pour nous écouter poliment, mais aussi nous entendre et tenir compte de nos propositions et critiques. L’accord devrait donc instaurer une instance qui officialisera cette concertation. Jean-François Climent a précisé : « ce que nous vous proposons, c’est d’avoir une réelle influence sur la stratégie de l’entreprise ». On aura compris que c’est la contrepartie des « adaptations et transformations ». Puis nous…
LE PERMIS DE CONDUIRE Il était ravi, Frédéric Oudéa de recevoir les organisations syndicales le 6 novembre. Près de 2 heures durant, l’hôte du 35ème nous a présenté la situation dans son Nouveau Monde, en insistant régulièrement sur les « changements nécessaires et les transformations attendues », qui nécessitaient d’en définir le cadre ensemble. Pour le Président, le fait d’avoir démontré notre capacité d’adaptation depuis 2 ans, a permis de retrouver un niveau de confiance qui remet le Groupe dans le peloton de tête. Mais, d’après lui, la transformation est loin d’être terminée pour une avalanche de raisons (politique, économique, réglementaire, sectorielle, européenne, etc.). Il convient donc pour la direction de « finaliser la trajectoire vers 2013 » pour « garder notre permis de conduire dans ce Nouveau Monde ». LA CAMIONNETTE DU 35ème Nous lui avons donc expliqué que si nous pouvions être en accord sur la nécessité de conserver le permis, il nous importait tout autant de savoir combien de monde resterait dans la camionnette de Frédéric Oudéa. Par ailleurs, l’annonce récente du projet de fermeture des 2 PSC a démontré que ce n’est pas seulement de visibilité dont nous avions besoin, mais de sincérité et d’écoute. Avant de clore l’entretien, la CGT a demandé au Président de préciser jusqu’où portait son ambition sur la mobilité : allez-vous jusqu’à vouloir imposer la mobilité ? Dans le cadre d’une réorganisation par exemple ? De concert, mais franchement dissonant, le directeur des relations sociales s’est précipité : « ça fera…
ÉVALUATIONS Dans ses habituels communiqués, dont la com officielle a le secret, le groupe se félicite de la fin du déploiement du dispositif d’évaluation et de son impact sur la culture managériale… Quel succès ! Prétendre évaluer selon les mêmes critères les français, les anglais, les russes, les roumains, les chinois, les égyptiens (à vendre) ! … et vanter l’émergence d’une culture commune, de l’évaluation, on nage en plein fantasme planétaire des multinationales qui rêvent à diriger la planète. Plus prosaïquement, la CGT a demandé de rouvrir le chantier, au vu des dérapages observés précédemment malgré l’instauration des règles écrites dans le marbre de l’instruction 13672 et du droit de recours. Nous proposons d’abandonner définitivement les échelles de classement, source principale de toutes les dérives et des discussions. Comment interpréter la formule « au niveau des attentes » par exemple, « fait juste son boulot » ou bien « fait ce qu’on attend de lui » ? De la réponse à cette question dépend le variable ou le bonus, c'est-à-dire du salaire, et ce qui permet donc toutes les pressions abusives. Et on ne parle pas des pires dérapages comme Roméo. Au final, ce classement ôte toute crédibilité aux proclamations lénifiantes de la Direction : dialogue, accompagnement des collaborateurs… EXPERTISE OPER Décidée par les CHSCT concernés sur proposition de la CGT en octobre, l’expertise sur les conditions de travail chez OPER va bientôt démarrer, le 19 novembre, un record de rapidité ! Elle a été acceptée par le patron de…
CRIME OU CHÂTIMENT Ce n’est pas la fin de l’histoire, puisque Jérôme Kerviel se pourvoit en cassation, mais on s’en approche. Pour le personnel du groupe, il est important que la justice ait tranché et conclu qu’il a agi seul, en première instance et en appel. Les salariés de la Société Générale ont été trop longtemps victimes de l’image d’une banque de spéculateurs irresponsables dont Kerviel aurait été un modèle. Qu’il ait sollicité « le pardon des salariés », mais en précisant « du réseau », est révélateur de son incapacité à admettre sa faute et à renoncer à son ex-statut de candidat au titre de trader star. Cette attitude ne l’a pas aidé à obtenir la clémence des juges. Reste qu’aujourd’hui, les scories de l’affaire Kerviel font figure d’épiphénomène en regard des dégâts causés par la politique de la Direction générale. Nous sommes plus préoccupés par ses projets. ENGRENAGE DU DÉCLIN Il y a une force qui subsiste dans la culture de la Société Générale, c’est la capacité de ses organisations syndicales à se rassembler sur l’essentiel quand son avenir est mis en danger. C’est précisément ce qui a conduit à la décision commune de s’opposer aux projets annoncés par le Directeur du réseau pour 2014 et 2015. Partie de ce qui apparaît de plus en plus comme une stratégie globale de réduction des coûts tous azimuts, ces projets engagent un volet de réductions des moyens humains dans les « back-offices » de BDDF, les PSC, et un volet…
NÉGOS SALAIRES Obligation de par la loi, la négociation annuelle des salaires va s’engager à la Société Générale le 22 octobre et devrait se terminer le 10 décembre. La première réunion se limite à la remise des statistiques et à recueillir les propositions des syndicats… un exercice de style purement formel tant la Direction générale s’assoie dessus ! C’est ainsi que cette dernière a fait adopter par le conseil d’administration, en catimini, une politique salariale 2012 extrêmement restrictive dont l’effet commence à se mesurer dans les tableaux statistiques. Outre l’absence totale de toute augmentation générale des salaires, l’une de ces décisions consiste à limiter les hausses individuelles une fois l’an, indépendamment des changements de postes, sauf quand vraiment une disposition des accords salariaux les y contraint, et encore ! L’impact des mesures individuelles sur la masse salariale, y compris la partie réservée à la suppression des écarts salariaux F/H, a chuté de 2,6% en 2011 à 1,8% en 2012 ! En clair, la saignée s’aggrave, emploi, salaire, tout y passe. Au fil des ans, pour que le salaire ne soit pas érodé par l’inflation, il est devenu indispensable d’être bénéficiaire d’une augmentation individuelle, ce ne serait même plus suffisant donc… d’une certaine manière ce pourrait être la martingale qui permet de contourner l’interdiction légale de faire baisser les salaires. L’autre question posée par cette politique qui n’a de sociale que le qualificatif, c’est qu’elle distille un sentiment fondé d’injustice : tandis que quelques-uns protègent leurs intérêts, les autres passent à…
UNE IDÉE « INTÉRESSANTE » On ne saurait mieux rapporter ce qui est en train de se jouer pour l’avenir de la banque de détail. Devant les élus du CCE, Séverin Cabannes s’est piégé lui-même en parlant des projets en cours pour le réseau dont la fermeture des PSC de Réaumur et Bercy : ce serait des « idées intéressantes ». Rien d’étonnant à ce que ce financier trouve intéressant l’idée de rétablir au plus vite une rentabilité supérieure à 10% en taillant dans les coûts, quitte à commencer à fermer des agences et à continuer de fermer des PSC. Ces derniers ne sont pas loin d’avoir perdu le tiers de leurs effectifs depuis leur création il y a 10 ans. Le 13 octobre 2011, la direction déclarait devant les élus du CCE ne pas avoir d’autres projets de fermeture, seulement des projets de spécialisation par métiers ! Un discours très apprécié par les agents de la cellule de recouvrement de Bercy, créée tout spécialement et qui découvre que son activité doit être transférée entre Lille et Montpellier. La CGT déclarait ce même 13 octobre à propos de la fermeture de Nanterre : cette première servira d’exemple. Il n’a pas fallu plus d’un an pour que l’exemple soit suivi. Qui croira aujourd’hui le discours lénifiant de la Direction générale et de la Direction du réseau qui jurent qu’ils s’arrêteront là ? Ce revirement stratégique risque de mettre dangereusement en cause la place de la Société Générale parmi les « grandes …
NOIX D’HONNEUR… … au patron du PSC de Réaumur, Jacques Mauchand. Il faut reconnaître que ça partait d’un bon sentiment, son RRO (double zéro ?) a envoyé un mail aux 49 agents reclassés de Nanterre, qui ferme, à Réaumur. Un mail qui les dispense généreusement de badger le 1er jour, et pour cause puisque leur badge ne leur a pas encore été remis, et qui les invite à un petit dej’ pour faire connaissance… Las ! Tout le monde sachant que Réaumur est à son tour promis à la fermeture, le couplet qui suit sur le tapis de souris labellisé aux valeurs « spécifiques » à Réaumur concoctées par « l’équipe de direction » a un léger goût d’amertume : « synergie et efficacité… ce qui colle plutôt bien avec les fermetures, … ensemble pour avancer » !!! Tels les moutons de Panurge ? RÉFORME BANCAIRE Les fédérations syndicales de la profession étaient invitées à une consultation sur la prochaine réforme bancaire au ministère des finances le 4 octobre. Le représentant de la direction du Trésor, Ramon Fernandez, a d'abord exposé le calendrier du projet sans attendre la mise en oeuvre de décisions au niveau européen pour faire adopter une loi au plus tard à la fin de l'année. On a compris que le ministère des finances pensait que si décisions européennes il y avait, cela prendrait un temps certain. Il a précisé que la position du ministère était plutôt favorable à la règle « Volcker » (interdiction du trading…
À L’HORIZON 2015 ! Le morceau de choix de la commission «BDDF» du 26 septembre aura été l'annonce de la fermeture de deux PSC de Paris intra-muros : Bercy et Réaumur, soi pas loin de 400 emplois qui s'ajoutent aux 200 déjà supprimés à Nanterre. Poussée dans ses retranchements par la CGT, la direction du réseau a précisé "qu'à l'horizon 2015" elle conserverait les PSC d'Ile de France et celui de Jemmapes, en plus des 14 PSC de province. Mais quel crédit apporter aux "engagements" d'une direction qui s'offusquait de procès d'intention dans les épisodes précédents et notamment en janvier 2012 lors de l'annonce de la fermeture de Nanterre ? La CGT a souligné que la crédibilité de la signature de la direction était sujette à caution au sortir du PSE de SGCIB, et que pour nous, la fermeture des PSC de Paris n'était pas acquise, d'autant qu'elle n'est justifiée que par des arguments de seconde zone (le coût des locaux pour Bercy, comme à Nanterre, et pour Réaumur leur "inadaptation"). Nous avons également mis en cause la valeur des engagements de la direction sur le terrain social, en rappelant que la fermeture de Nanterre avait été "négociée" sans prendre l'engagement fondamental de reclasser sans condition les salariés sur un poste qui leur convienne. Ce ne sera pas la même chanson à Bercy où la direction nous trouvera en face. FRONTALISATION L'autre annonce portait sur l'implantation des ARC dans les DEC, c'est-à-dire sur l'implantation d'une fonction support de "middle" avec…
VA DOUCEMENT ! C’est un étonnant message de rentrée que Frédéric Oudéa vient d’envoyer aux « Ambassadors », vous savez, l’élite maison. Après les bons vœux de rentrée, genre « bien reposés ? », le Président leur sort un couplet hallucinant à propos de la filiale égyptienne, NSGB. Celle dont la Com annonçait fièrement mi-juin qu’elle était nommée meilleure banque en Égypte, grâce aux efforts et au dévouement de tous ses collaborateurs. Le PDG est lui aussi satisfait des performances exceptionnelles de cette filiale et du travail remarquable des équipes. En foi de quoi, il annonce qu’il est sensible au gros chèque que lui propose une banque qatarie pour la racheter… bien qu’il se défende de remettre ainsi en cause la stratégie de développement de la banque de détail à l’international, on est tenté de conseiller à tous de ne pas trop en faire, pour éviter un risque accru d’être vendu ! ÉGALITÉ PRORATÉE La seconde réunion de négociation sur l’Égalité s’est donc tenue le 19 septembre. L’occasion d’un premier échange sur le projet de la direction remis aux organisations syndicales (dispo sur l’intranet CGT). Comme prévu, les sujets d’affrontements ne manquent pas : les retours de congés maternité mal préparés, l’impact négatif de ces « coupures » avec la vie de l’entreprise sur l’évolution professionnelle, mais aussi, le régime sec quasi généralisé sur la rémunération variable lors des retours maternité, etc. Près de 4 heures durant, nous avons fait des propositions pour dépasser les simples constats et ne pas…
C’ÉTAIT ÉCRIT La nouvelle a vite fait le tour, s’est étoffée, déformée… une collègue d’OPER a « disjoncté » et s’est jetée sur une autre. Mais ce n’est pas une rumeur cette fois-ci, c’est un fait, dont on peut dire qu’il n’est que la conséquence d’un climat que nous dénonçons depuis longtemps, de méthodes et d’une organisation du travail qui mettent sous pression le personnel bien au-delà du tolérable. OPER/LIP particulièrement, fut un bon client de la méthode ROMÉO, cette méthode qui consiste à établir un quota annuel de personnes à dégager en massacrant leurs évaluations et est promis à l’externalisation façon MIKADO. Ce n’est pas par hasard si la CGT avait obtenu de la DRHG l’annulation des 2000 évaluations d’OPER en 2011, et ce n’est pas non plus sans rapport avec le climat d’OPER si cette annulation a été sans effet et que la décision d’Anne Marion Bouchacourt y a été traitée par le mépris : c’est la racine du mal qui va faire précipiter vers la porte de sortie du PSE bon nombre de salariés d’OPER. La gestion calamiteuse du PSE ne va rien arranger, au contraire ! Certes, ceux qui sont partis sont libérés… mais ce n’est pas le sort de ceux qui restent ! OPER a programmé la suppression de 200 postes dans le PSE, soi-disant justifiée par l’arrêt de certaines activités et les gains de productivité générés par la réorganisation. On peut dire que les suppressions ont été scientifiquement calculées, depuis la fin des départs,…
SUIVI RTT Lors de la réunion de la commission du 5 septembre dernier, la direction a confirmé ce que nous écrivions : l’augmentation des jours épargnés dans le CET résulte de deux tendances : pour les seniors, la volonté de partir plus tôt, pour les autres la monétisation pour un complément de revenu. Cette tendance à la hausse des jours investis traduit une augmentation de la charge de travail, et même une sorte d’obligation de mettre quelques jours en CET pour faire preuve de son engagement au service de l’entreprise. Le débat a aussi porté sur le choix des ponts, de plus en plus réduit en nombre. La CGT a critiqué cette tendance en rappelant que l’esprit de l’accord, tout autant que le bon sens économique, préconisait de fixer 2 à 3 jours de collectifs au niveau national. Tout le monde a évidemment relevé que la direction avait « oublié » qu’un pont pouvait être fixé le 7 mai pour les agences ouvertes du mardi au samedi et le 10 mai pour celles ouvertes du lundi au vendredi. En fait, elle n’avait pas oublié ! C’était juste parce qu’elle a considéré que la période de fermeture des agences serait trop longue… car, c’est évident, avons-nous remarqué, dans cette semaine de mai où par hasard du calendrier, le mercredi 8 (victoire 1945) et le jeudi 9 (ascension), tous deux fériés, sont contigus, la France préférera aller causer avec son conseiller bancaire plutôt que de prendre le large. La décision finale revenant…
LA BRADERIE DELA DÉFENSE La frénésie de satisfaire aux nouveaux ratios de capital prudentiels dont on ne rappellera jamais assez qu’ils sont d’inspiration de la finance anglo-saxonne, finit par ressembler à la grande braderie de Lille. Après SGAM en 2009, TCW il y a peu, la semaine a été marquée par l’annonce de la mise en vente de la filiale grecque, GENIKI, et de celle de la filiale égyptienne, NSGB. Frédéric Oudéa sera celui qui a infléchi la courbe du groupe. Certes, une stratégie ne se construit pas forcément sur la taille, mais les cessions grecque et égyptienne marquent un retrait de la présence du groupe dans le monde, qui pourraient bien, en se poursuivant, le faire passer du statut international au statut régional. UN PIED DEDANS Comme il se doit, notre Président s’est rendu à l’université d’été du MEDEF, dont il est un membre éminent. L’a-t-il choisi ? Sa participation consistait à être de la conférence-débat baptisée fort poétiquement : « Par-delà l’en dedans et l’au dehors » !!! Une somme de questions existentielles sur l’au-dessus, l’en-dessous, et l’au-delà… toutes questions parfaitement indispensables et d’urgence qui méritaient son implication. Seules de méchantes langues pourraient comparer ce débat avec celui qui porte sur sa stratégie à la tête du groupe ! BOULETTE La direction vient d’adresser à la commission ad hoc du CCE le document l’informant du calendrier RTT 2013… sauf que la commission chargée de fixer ce calendrier, en application de l’accord RRT signé en 2000, ne se réunira…
FILER A L’ANGLAISE ? La rumeur circulant dans les salles nous était parvenue, les annonces gouvernementales sur la fiscalité seraient sur le point de concrétiser cette antienne de l’exode des traders vers Londres… Nous l’avions surtout considérée comme l’espoir de quelques pratiquants de la méthode du bon docteur Coué. Les autres, bien plus nombreux, savent que Londres n’a pas que des avantages, en matière d’emploi, de protection sociale et de santé notamment. Le « Front » a pu récemment le vérifier avec le PSE, selon que le contrat était français ou anglo-saxon ! Les Échos sont allés plus loin, en titrant même que c’est « la Société Générale qui envisagerait de transférer ses traders à Londres ». Ce serait « plusieurs sources interrogées en interne par l’agence Reuters », sûrement les mêmes adeptes de Coué, qui espèrent que l’idée deviendra réalité. Le journal admet cependant que ce n’est guère crédible à quelques mois de l’ouverture de l’immeuble Basalte, que SGCIB a bien du mal à remplir après le PSE. Pour notre part, nous préférons deux autres idées qui n’ont rien à voir avec Coué. La première est qu’on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre : quand on bénéficie d’un régime protecteur, il faut en accepter le coût, et sa juste contribution à son fonctionnement. La seconde est que la maison a encore raté une occasion de parler : alors que la SocGen, à l’inverse de sa concurrente de toujours, a privilégié Paris pour implanter ses salles de…
DÉGRAISSEZ LE MAMMOUTH ! La vente de TCW sonne la fin d’une aventure américaine qui aura coûté un bras au groupe, les principaux bénéficiaires étant les associés gérants de TCW, dont Jeffrey Gundlach, qui a rajouté une couche de beurre sur la confiture après son licenciement. L’affaire devrait renforcer les fonds propres, ce qui fut salué par la bourse, l’action frise désormais, voire dépasse les 20€… quasi la valeur d’achat de la dernière augmentation de capital du Fonds E, veinards que nous sommes ! Fruit de la gestion avisée de notre Direction Générale, cette spectaculaire remontée de confiance des marchés conforte le discours auto satisfait de nos dirigeants. Notons que cette auto satisfaction était tout aussi grande lors de l’acquisition de TCW puis lors de l’acquisition par TCW de Metlife, l’addition finale chiffrant en centaines de millions d’euros. Un peu de modestie serait donc la bienvenue, y compris à propos du climat maison, où « l’esprit d’équipe » ferait merveille et où le PSE aurait juste donné à des jeunes bardés de diplômes l’occasion de rebondir ailleurs grâce à la générosité de nos patrons. Il en est un qui fait moins dans la dentelle cependant, où qui est moins maîtrisé par la COMM, c’est Séverin Cabannes, qui s’est ouvert à Reuters début août. Tandis que son confrère Jean François Sammarcelli tentait d’endormir les élus du Comité Central d’Entreprise en assurant qu’aucun PSE n’était en vue, « dans le réseau », Séverin Cabannes répondait à Reuters. Selon une élégante appellation de…
L’ALTERNANCE Pour sa dernière présidence de CCE, la DRH Anne MARION-BOUCHACOURT n’aura pas évité un vote unanimement contre le bilan sur l’égalité professionnelle à la SG. Les élus CGT ont mis en avant non seulement, que les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes persistent en défaveur des femmes, mais qu’en plus, ils s’accentuent plus on monte dans les niveaux de classification. Ce vote sonne donc come une condamnation de la stratégie de la direction, qui met trop longtemps à résoudre la problématique, alors même qu’une loi imposait aux entreprises de supprimer les écarts salariaux avant le 31 décembre 2011. La DRH, Anne MARION-BOUCHACOURT pour défendre son bilan, a précisé que la direction avait fait beaucoup de choses et qu’elle allait continuer à travailler dans ce sens. «Vous pouvez penser que tout est catastrophique, mais je ne suis pas d’accord !» a-t-elle rétorqué. AMB reste convaincue qu’il faut tout faire pour favoriser la promotion des femmes dans l’entreprise. Elle a déclaré que les femmes ont été recrutées récemment en nombre à la SG et que l’ancienneté des hommes était, de fait, plus longue dans l’entreprise, «et cela peut expliquer beaucoup de choses» a-t-elle dit ! Pour elle, la solution serait donc de recruter des femmes dans les niveaux élevés de la classification et sur des postes à hautes responsabilités, car les femmes ont plus tendance à promouvoir des femmes, alors que les hommes ont des résistances à les promouvoir, par manque de confiance. La Cgt lui a alors…
4 MILLIARDS DE FRAUDE ! Mazette, ce n’est pas rien. Et une presse bien intentionnée vis-à-vis des budgets sociaux d’en rajouter en glosant sur le « Tax Freedom Day » (pour les has been, le Jour de Libération Fiscale, celui à partir duquel on peut vivre pour soi et pas pour les prélèvements sociaux) ; l’éditorialiste des Echos faisant toutefois remarquer que cotiser pour la Sécu et les retraites, c’était quand même cotiser pour soi. On ajoutera à supposer d’ailleurs que cotiser uniquement pour soi constitue l’alpha et l’oméga, comme si on ne prenait jamais un transport en commun par exemple. Maintenant, si on se penche un peu sur les chiffres, on s’aperçoit que 4 milliards c’est le chiffre de la fraude sociale mais surtout fiscale, que la première ne représente « que » 480 millions (sur 4 milliards) et que le premier poste en est, et de loin, le travail illégal. Quant aux 120 millions de fraude à l’assurance maladie, le même Les Echos note que « les fraudes restent surtout l’apanage des professionnels de santé et des établissements de santé ». Evidemment, vus comme ça, les chiffres ont tout de suite un aspect moins vendeur que le concept fumeux de Freedom Day. STANNO TUTTI BENE !!! On se rassure comme on peut. Pourquoi le PSE a « si bien » marché ? Des esprits chagrins y verraient une nouvelle pas rassurante, eh bien c’est justement qu’ils sont chagrins. Le nouveau langage de la direction, expérimenté au Comité d’Entreprise…
SKY MY GLOBISH ! On connaissait, enfin on pourrait éventuellement se rappeler, l’arrêt de cassation du 29 Juin 2011 qui disait que les instructions de l’employeur doivent être en français. Cette fois c’est Danone qui s’est fait prendre les doigts dans le pot par le TGI de Vienne (Isère) sur saisine du CHSCT : « ils » ont été condamnés à traduire tout un logiciel en français, avec astreinte par jour de retard. C’est le genre d’irritant qu’on connaît bien à la SG et ça ne contribue pas du tout à détendre les conditions de travail que de se mettre perpétuellement en danger d’une erreur de traduction. D’autant plus que ça crée une espèce d’élite linguistique, du moins se voulant telle parce que le globish a peu à voir avec la pureté langagière d’Albion. La Générale, qui se la joue facilement moderne et en tout cas dure d’oreille depuis des années face aux réclamations des délégués du personnel, des CHSCT ou du CE, serait certainement bien avisée de remettre un peu d’ordre dans ses documents et sa communication, parce que ça finirait peut-être bien par lui tomber sur le nez. MI-ANNEE Une pratique s’est instaurée à SGCIB depuis quelques années et tend à faire tache d’huile au-dehors, celle d’entretiens d’évaluation de mi-année (on dit mid-term review, siouplait). Petit hic, ça n’est prévu nulle part dans les textes applicables et si le management a pour tâche, c’est bien le moins, de faire des points de temps en temps ça ne peut…
UN DIF SANS CESSE … DIFFERE Les orientations générales de la Formation 2013 viennent de faire l’objet d’un débat en CCE. Pour la CGT, elles manquent d’ambition. Les axes de formation sont positionnés essentiellement sur les formations produits, techniques commerciales et risques Nous ne retrouvons pas de réelle stratégie de plan de formation d’entreprise, ayant par exemple pour finalité de mettre en avant les formations aux techniques bancaires, réglementation ou conseil pour ce qui concerne plus particulièrement le réseau. De plus, nous constatons une application plus que nébuleuse de l’article 4 de l’accord formation, à savoir l’articulation entre plan de formation et le DIF. Le motif officiel « pas de budget » est devenu banal, ce que nous ne pouvons cautionner et pose la question de l’application de l’accord sur la formation professionnelle signé en 2006 dans l’entreprise. Tout se passe comme si la SG, bien obligée de prévoir le DIF au titre des formations, faisait en fait tout pour ne pas avoir à le subir. EN ATTENDANT GODOT Quel jeu jouent ces managers qui, sous un calcul à court terme, agitent comme un calmant social l’annonce à mots couverts d’un PSE bis ? Ainsi ce responsable de SEGL qui, se réclamant de la voie ouverte par SGCIB, annonce tout de go en réunion qu’il va falloir se serrer la ceinture Traduction immédiate dans la salle, il y a un plan bis dans les tuyaux. C’est certes d’un effet émollient puisque la période de révision des situations s’ouvre en Septembre,…
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