BANZAI C'était un collègue, un ami précieux, un camarade, un des nôtres, un membre important de notre famille. Il passait son temps à s'occuper des autres avec pugnacité et détermination. Il avait des petits yeux pleins de malice et le rictus toujours serein. Et pourtant, il en a abattu des projets et surmonté des difficultés du haut de ses 28 ans. Il prenait la vie par les deux bouts. Il avait plein de projets. La vie en a décidé autrement. Il a disparu brutalement ce jeudi 5 février, sans avoir le temps de lancer son cri de ralliement "Banzai". Nos pensées vont vers sa compagne Julie. COMME UN AIR DE FAMILLE Le commentaire est politique, certes, mais on nous accordera que les prises de positions répétées de Frédéric Oudéa, bien que drapées des oripeaux de l’expertise technicienne, nous autorisent à répondre à ses propos. Ainsi, nous écrivions, après l’avoir rencontré, notre scepticisme sur son credo : les nécessaires politiques d’austérité, le devoir de rembourser la dette publique, cette condescendance pour “ceux qui ne comprennent pas que c’est un mal nécessaire”, sans un mot sur ceux qui spéculent et font grimper les taux. Un mal nécessaire pour remplir les poches de quelques-uns, car tout le monde n’y perd pas. Les très grandes fortunes ne se sont jamais si bien portées. Au sortir des élections européennes, nous écrivions comment cette grande famille consanguine composée de technocrates non élus, d’experts en tout, de journalistes, de patrons de multinationales et de politiques creusait la…
TOUS DES ASSOCIÉS ? Après l’annonce du résultat des élections du conseil d’administration, nous pensions que le très faible taux de participation était l’élément qui nécessitait une réflexion et un sursaut de tous pour remédier à la tendance baissière. Que nenni, le premier signe de vie de la direction aura été d’envoyer des lettres d’avertissement aux militants de la CGT qui avaient rappelé le scrutin à leurs collègues par mails …. Une initiative qui va à contresens de l’histoire. Certes nous avons obtenu la présence des syndicats sur l’intranet du groupe (en 2003, après des années de bataille), mais au moment où l’on nous explique que des efforts seront nécessaires pour passer dans l’ère numérique, verrouiller les systèmes d’information de la maison n’est pas du tout à la hauteur du dialogue social dont la Direction se vante souvent. Les réseaux sociaux internes permettent d’échanger sur tout et n’importe quoi, sauf publier des propos à « connotation syndicale». Les associations diverses et très variées y ont accès, tant mieux pour elles, c’est apparemment le sens de l’histoire. Ce qui l’est beaucoup moins, c’est la répression sur nos militants qui sont la plupart du temps le seul contre-pouvoir et les seules sources d’information dans la maison. Un exemple ? Non, plusieurs !… Essayez de trouver un compte rendu autre que celui de la CGT sur la négociation sur la formation, sur les évaluations, sur le variable…. Nous avons pu observer par ailleurs que la communication du groupe et/ou des directions passait de…
AU BON BEURRE La dépêche de l’AFP n’a pas soulevé grand intérêt, le mail à tout le personnel (tiens, c’est donc encore possible), non plus. Ainsi, Frédéric Oudéa sera bientôt DG tandis que l’italien Lorenzo Bini Smaghi deviendra Président. Nomination très honorifique, mais fort bien rémunérée pour cet ancien de la BCE, les rênes restant dans les mains du DG. Il ne sera pas seul à profiter des largesses de la maison, un autre futur désoeuvré accédera au poste de vice-président, l’actuel PDG de GDF-SUEZ, a défrayé la chronique avec la retraite chapeau de 21 millions d’€ (plus de 800.000€ /an) qui lui est promise à partir de son départ en 2016… il fallait bien prévoir une petite compensation supplémentaire pour cet expert qui présidera le comité des rémunérations d’un conseil d’administration qui ressemble de plus en plus à une épicerie de luxe. Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, avait invité Gérard Mestrallet à tirer les conclusions de la désapprobation du gouvernement. On peut dire qu’il a été écouté. Il est vrai que le « haut comité de gouvernement d’entreprise » avait validé ladite retraite « supplémentaire ». Un esprit mal tourné ne manquerait de conclure que ce bla-bla sur la gouvernance n’est que poudre aux yeux, et que, décidément, la finance n’est qu’affaire de pouvoir et de cupidité. Le futur Président en a-t-il pris conscience, malgré son passage à la (trop) fameuse École de Chicago, celle qui fût le creuset de l’ultra libéralisme ? On attend avec intérêt la…
VOX POPULI Ce peuple que d’aucuns disaient soumis et individualiste a parlé, par millions dans toute la France. Il a porté une exigence de liberté, d’égalité et de fraternité qu’il ne faudra pas laisser s’éteindre. Vox populi, vox dei, cette exigence, les citoyens l’ont portée ensemble auprès de leur classe politique, il lui revient maintenant d’en tirer les leçons. C’est possible, nous y croyons. C’est ainsi que nous avons construit notre CGT à la Société Générale, à l’image de ce que nous voulons : libre et fraternelle, capable de rassembler toutes les diversités d’opinion et d’origine dans un but commun.. CARNET DE NOTE La CGT avait obtenu de Frédéric Oudéa lui-même l’ouverture d’une « concertation » pour retravailler le processus d’évaluation quelques années après son déploiement dans le groupe. Notre objectif visait à supprimer les niveaux d’évaluations qui détournent le processus de son objet originel (pour en rester à la rédaction de commentaires sur la réalisation des objectifs qui permet souvent d’objectiver la situation sans a priori, ni contraintes). De fil en aiguilles, les quelques 5 réunions auront examiné les différentes phases du processus d’Evaluations. Vous pouvez retrouver les seuls comptes rendus disponibles à la SG sur l’intranet CGT. Devant le refus obstiné de la direction de retirer les niveaux d’évaluations, nous avons bataillé pour apporter des droits nouveaux et des garanties nécessaires à l’exercice. Ceux ci feront prochainement l’objet d’une mise à jour de l’instruction 13.672, qui fait force de loi en la matière à la SG. Nous sommes…
Ô MÂNES DE CHARLIE « Je suis Charlie », ce slogan, bien trop oecuménique n’est pas du tout dans la nature de Charlie Hebdo, qui portait un esprit critique bien soixante-huitard et pas du tout consensuel. Les mânes de Charlie doivent bien rigoler là-haut d’entendre les cloches de Notre-Dame sonner pour eux. Cependant, l’émotion légitime suscitée par cet acte odieux est partagée par tous, et c’est bien. Le personnel de la Société Générale a largement participé à la minute de silence organisée le jour de deuil national. Plus de 1200 salariés ont répondu à l’appel au rassemblement au pied des tours de la Défense, sous la pluie battante, et aussi dans bon nombre d’agences, parfois avec le soutien de la Direction. Beaucoup se sont émus du silence assourdissant de la Direction. Parfois, des messages de la COM ont été relayés. Le reste s’étant contenté d’un soutien trop discret sur SG communities. Mais, au-delà de l’émotion, le rassemblement derrière « la liberté d’expression » et de la défense de « la liberté » que nous serions tous à chérir interroge. Qui ne se souvient du 11 septembre, et de l’espoir qu’un tel acte serait à l’origine d’une prise de conscience universelle ? On a vu ce que ça a donné, aussi bien du côté des terroristes islamistes que des puissances occidentales. Espérons encore que cet attentat provoquera un sursaut et l’engagement de tous, musulmans de France compris, dans l’éradication de tous les fondamentalismes et leurs avatars, religieux ou non. Après tout,…
Union Générale Tunisienne du Travail - Condamnation de l’attaque terroriste contre Charlie Hébdo La Fédération Générale des Banques et Etablissements financiers Tunisie( FGBEF- UGTT )en son nom et aux nom de tout les travailleurs et syndicalistes du secteur condamne avec la plus grande détermination la lâche attaque terroriste brutale et inhumaine commise contre le journal Charlie Hebdo. Cet un acte barbare intolérable qui nous interpelle tous en tant qu’êtres humaines qui est perpétré avant tout contre la démocratie et la liberté de presse. Nos premières pensées attristées vont aux victimes et à leurs familles à qui nous exprimons notre totale solidarité dans la terrible épreuve qui les touche. Dans ce contexte international plein de tensions et ce déferlement du terrorisme et du fanatisme aveugle dans le monde et que la Tunisie est aussi entrain de subir ,nous appelons nos camardes syndicalistes dans le monde à renforcer nos rangs pour participer à la lutte contre ce fléau et ses racines et à faire échouer les délires de ces groupes terroristes fanatiques et sanguinaires et leur commanditaires et à défendre et promouvoir les valeurs universelles de droits humains de démocratie , de liberté dont la liberté de presse . En ces moments graves, nous réitérons notre compassion, notre solidarité aux victimes et à leurs familles Le Secrétaire Général JELLALI ABDELHAMID Le Secrétaire Général AdjointRelations InternationalesNOOMEN GHARBI
BONNE ANNEE ! … à vous et à vos proches. S’ils sont traditionnels, ils n’en sont pas moins sincères. Ils s’adressent en priorité à vous, mais nos voeux sont aussi syndicaux. Avant de passer à l’autre tradition du début d’année, la galette, nous avons déjà du pain sur la planche. La négociation des salaires à peine expédiée, d’autres sujets reviennent au menu, évaluations professionnelles, conditions de travail, rémunération variable… tout plein de bonnes occasions pour mesurer que les bons voeux ne restent pas seulement des bonnes intentions ! FORMATION Au-delà du sujet qui fâche, les salaires, une autre négociation s’est déroulée ces derniers mois : celle sur la formation professionnelle (cf. docs et cr sur l’intranet CGT). Hérité d’un accord national entre le MEDEF et l’ensemble des confédérations syndicales (sauf la CGT), traduit dans une loi qui aura nécessité une multitude de décrets de tous genres, le sujet aura nécessité une bonne dizaine de réunions pour faire entrer les nouvelles dispositions légales dans les droits et garanties qui existaient déjà dans les accords SG. Il aura fallu batailler quelques réunions, par exemple, pour que ne passe à la trappe tout l’encadrement que nous avions réussi à construire afin que les retours de congés maternités se passent sans trop de dégâts. Par ailleurs, la nouvelle loi prévoit un entretien individuel obligatoire tous les 2 ans. L’occasion pour la direction d’essayer de faire disparaître ces entretiens pré-départ et pré-retours, qui permettaient de gérer au mieux, la volonté des salariées concernées et des…
PLAYING FOR NAO … COUAC ! C'est donc sur une fausse note que la négociation sur les salaires 2015 a trébuché. En effet, la signature par 2 organisations syndicales est non seulement un mauvais coup pour nos salaires, mais en cédant au chantage de la direction, c’est aussi un bien mauvais signal envoyé à la direction. Les 5 syndicats avaient demandé à être reçus par Fréderic Oudéa pour trouver une sortie à la crise actuelle. Sans réponse depuis le 8 décembre, ils ont saisi l'opportunité du passage de Séverin Cabannes, représentant la Direction Générale en séance plénière du Comité Central d'Entreprise, pour lui demander si la DG avait l'intention de se préoccuper de nos basses demandes matérielles. Il a répondu en précisant qu’il était « favorable à la poursuite du dialogue social dans son cadre normal» et que par conséquent, il mandatait immédiatement le Directeur des relations sociales pour qu’il ré-ouvre la négociation annuelle sur les salaires et qu’il fasse part de la nouvelle proposition de la direction. La CGT a répondu que le Directeur des relations sociales avait déjà été aubout de son mandat, atteint la limite de la légitimité pour reprendre la négociation et qu’en tout état de cause, s’il revenait avec une mesure insuffisante, c’était prendre le risque de maintenir le conflit ouvert. Le Comité Central d’Entreprise a donc été suspendu, le temps de cette nouvelle réunion. Accessoirement, Séverin Cabannes en a profité pour se faire la belle, en précisant qu’il ne serait plus disponible pour une…
PLAYING FOR NAO … SUITE Il était assez savoureux de lire dans la presse que la DRH considérait les revendications salariales syndicales comme « déraisonnables» alors qu’un quart des salariés venaient de faire grève pour acter leur mécontentement sur le sujet. Nous étions plutôt habitués à subir des reportages au « 20 heures » sur le retour d’un « patronat de combat » sifflant et vociférant dans leur manif, tout en allant de provocation en provocation, le tout après avoir empoché 40 milliards d’allègements de charges. A la SG, nos revendications seraient même de nature à constituer une menace sur l’emploi. Rien que ça. Nous n’aurions donc plus qu’à attendre les fruits d’une nouvelle formule d’intéressement-participation, pleine d’espoir. Mais ce que nous disons et répétons depuis le début est qu’une répartition de la masse salariale plus juste, moins inégalitaire, mieux répartie et moins opaque, permettrait d’avoir une mesure d’augmentation collective. Certes, cela veut dire qu’il faudrait renoncer, en partie, à l’individualisation extrême, à l’aspect discrétionnaire du variable, à la plus «grande discrimination» réclamée, etc. Que cela complique les débats au Conseil d’administration, on peut l’entendre… mais prétendre que cela susciterait des charrettes de licenciements, c’est pousser le bouchon un peu loin. LAST, BUT NOT LEAST Après la grève du 5 décembre dernier, se tenait donc la dernière négociation officielle programmée sur les salaires. Entre temps, les 5 syndicats avaient invité les salariés à venir se rassembler devant les tours SG de la Défense. En fait, le rassemblement a eu lieu…
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