E=MC2Contrairement à une idée reçue, la participation à la mobilisation du 14 décembre ne devrait pas plomber votre variable – bien au contraire. Le mouvement aura eu des effets bénéfiques et collectifs. Certes la mobilisation des salariés n’aura malheureusement pas empêché la signature d’accords qui amputent nos primes médailles du travail et nos indemnités de fin de carrière, mais elle aura permis une prise de conscience par la direction du niveau de ras-le-bol. Cela vaut particulièrement pour le réseau où, la consigne a été donnée de revoir à la hausse les enveloppes du variable. La situation est beaucoup plus incertaine dans les services centraux, où les arbitrages sont en cours et s’annoncent très douloureux. Nous avions bien obtenu de la direction qu’une négociation s’ouvre sur les critères d’attribution du variable, « discrétionnaire » - pour ne pas dire carrément arbitraire et foncièrement inéquitable. Mais pour l’heure, signer cet engagement avec la direction n’a pas suffi. Il faut qu’elle se décide enfin à ouvrir les discussions et que, pour changer de l’année dernière, ce soit sur la base de données précises et en bonne foi. Les «annonces 2019», prévues fin février, pourraient être une autre «prise de conscience». Celle de la nécessité d’y avoir travaillé … avant. REFAIRE LE MONDEFrédéric Oudéa était annoncé à Davos, avec la ministre du travail, Murielle Penicaud et quelques patrons venus refaire le monde (sans que rien n’y change véritablement, à part le déséquilibre entre les plus riches et les plus pauvres et la montée des populistes). Carlos Ghosn…
27 NUANCES DE GRISA quelques jours de l’annonce des résultats, les bons vœux se sont en plus entremêlés avec les retours du Baromètre Employeur. La «participation solide» (74%) rend les enseignements plus forts et la nécessité d’y remédier incontournable. Les orientations stratégiques sont contestées et de moins en moins soutenues. L’engagement est en berne. Les restitutions en cours dans les différentes BU/SU ont au moins le mérite de relativiser l’argument choc utilisé l’an dernier : «on ne vit pas la transformation de la même manière partout, c’est donc la faute ou la responsabilité du manager». Cette fois-ci, les résultats sont mauvais partout … ou presque. Du coup, premier effet, hasard ou pas, le prestataire qui faisait l’enquête va changer. Exit Ipsos, la prochaine sera faite par BVA. En attendant, comme l’a dit Caroline Guillaumin lors des vœux à la filière RH, il faudra bien en tirer des enseignements : «tenir compte des attentes en terme de proximité des différentes BU, s’attaquer aux irritants pour améliorer significativement l’attractivité (interne et externe) et enfin, savoir s’adapter pour anticiper l’avenir». Des attentes que nous partageons pleinement, même si pour les représentants du personnel, le sort qui leur est réservé est aux antipodes. Ce n’est pas avec un seul CSE (ex-CE) de 35 élus pour 27 BU/SU et 20.000 salariés qu’on va améliorer la proximité dans les centraux ! DUO SUR CANAPÉLa négociation de l’accord sur l’emploi 2019 - 2022 aura été l’occasion d’officialiser le retour de Frédéric Clavière-Schiele, revenu d’ALD pour «épauler le directeur des relations…
AVEC LE TEMPS…VA. Fin octobre, il y avait 8 699 télétravailleurs à la SG. C’est le bilan présenté lors de la commission paritaire sur l’accord Télétravail. Soit une bonne progression : près de 2 000 nouveaux accédants en 2018. En tant que signataire, la CGT a rappelé quelques engagements arrachés à la direction et qui semblent s’estomper avec le temps : le télétravail reste un pré-requis au déploiement du flex et il ne peut y avoir moins de capacité d’accueil de postes dans les quartiers que de salariés – télétravailleurs ou non. Nous avons demandé la cartographie des services en flex et ceux en télétravail, histoire de vérifier que les engagements sont bien tenus. #EMPLOI 2023 Au rythme sénatorial, la 3ème réunion de négociation sur le renouvellement de l’accord emploi va s’ouvrir le 16 janvier. Après avoir fait le bilan de l’accord en novembre et celui de la mobilité en décembre, la négociation avance … mais pas très vite. Que l’on ne s’y méprenne pas, les enjeux sont pourtant élevés. C’est dans cette phase de discussion triennale que l’on fixe les curseurs et les process de mobilité, les conditions dans lesquelles se font les réorganisations et les garanties qui encadrent les plans sociaux (barèmes et autres). Pour l’heure, il aura fallu insister pour avoir un engagement plus ou moins ferme que l’avenir ne se fera pas sous la menace de licenciements contraints. Il faudra aussi être solide comme un chêne pour obtenir que les garanties apportées aux salariés soient inscrites…
MEILLEURS VŒUX 2019 Toute l’équipe de la CGT Société Générale vous souhaite une très bonne année 2019. En tout cas, nous y contribuerons à la hauteur de nos responsabilités et de celles que vous nous confierez. C’est précisément parce que 2018 s’est terminée sous de mauvais auspices, et que 2019 sera l’occasion de fêter les 20 ans de l’échec de l’OPA hostile de la BNP, que notre vœux principal pour cette nouvelle année sera de ne pas vous faire confisquer vos choix et de rester maître de votre avenir. A ce titre 2019 est riche de promesses car avec une action SG qui avoisine les 27 euros, nous sommes dans les records historiques et dans la zone à risques maximum. L’AVENIR, C’ETAIT DÉJÀ VOUSCette année sera donc celle de la commémoration des 20 ans de l’OPA ratée de la BNP lancée le 9 Mars 1999 dans le chaos social et l’inquiétude des salariés. L’irruption de ces derniers - actionnaires principaux - aura heureusement permis une issue positive en plein mois d’août, à laquelle la plupart avait déjà renoncé ou pensait perdue d’avance. Cette issue, défendue bec et ongles par la CGT SG, aura évité un bain de sang social. L’enseignement pour 2019 devrait être de prendre particulièrement soin des salariés. Mais ce ne sont pas les accords salariaux signés juste avant Noël, qui vont aider à se prémunir des mauvais coups à venir. Bien au contraire. D’ailleurs, Séverin Cabanes l’a justement relevé lors du dernier Comité de Groupe Européen. Interpellé par la…
THE DAY AFTER    Bien malin, celui qui, à l’heure où sont écrites ces lignes, peut anticiper l’ampleur de la mobilisation des salariés à l’appel de l’intersyndicale SG (CGT-CFDT-CFTC). Les tentatives, directes ou indirectes, de certains pour casser cette mobilisation n’ont jamais été aussi fortes. Les Amis de la Terre et les gilets jaunes ont provoqué le déploiement d’un plan de continuité de l’activité ... la direction a même donné leur journée à la plupart des salariés dont l’agence sera préventivement fermée ! Ce qui est certain, c’est que sans cette mobilisation, rien n’est possible et ce ne sont pas quelques récentes améliorations très à la marge qui vont saper notre détermination. Mais il convient maintenant de traduire cette mobilisation en monnaie sonnante et trébuchante. Si la direction veut avancer en toute loyauté, transparence et efficacité (et non enfumer les salariés de plusieurs milliers d’euros chacun), nous pouvons négocier de vraies propositions équilibrées, dignes de l’investissement que les salariés ont mis pour faire tourner la boutique contre vents et marées ! Pour construire l’avenir, nous avons ainsi proposé à la direction de renforcer nettement l'intéressement actuel afin, d’une part, de compenser les économies qu’elle souhaite faire sur les indemnités de fin de carrières (IFC) et de la médaille du travail, et d’autre part de renforcer l’attractivité de la banque en s’alignant sur les niveaux atteints par les établissements comparables. Chez ces derniers, intéressement et participation peuvent être de 3 à 5 fois plus importants qu’à la SG. Cette mesure innovante serait donc gagnante-gagnante…
CARTON ROUGE !… ou gilets jaunes, décidément le nouveau monde reproduit les mêmes scénarios que l’ancien. Il n’y a d’ailleurs pas véritablement de raison que cela change puisqu’il tourne toujours dans le même sens et que la surdité reste la même face à l’injustice : mépris et mesquinerie engendrent la même colère. Le paradigme peut changer, quand les efforts demandés aux uns ne sont pas partagés, cela reste de l’injustice. Dans ce contexte, les dernières propositions de la direction concernant les avantages sociaux (médailles du travail et indemnités de fin de carrière) font déborder un vase déjà trop plein. La disparition des augmentations collectives - pour la 8ème année consécutive ! - devait être compensée par l’intéressement et la participation. Il n’en a rien été ! Le PMAS musclé de l’an dernier, avorté dans la confusion, reste ainsi dans les esprits. Au-delà, l’annonce du régime imposé aux enveloppes individuelles (fixe et variable) rend l’exercice plus compliqué d’année en année. Ceux qui attendaient une mobilité pour avoir une augmentation n’ont même plus cette opportunité et les engagements verbaux ne peuvent même pas être tenus. Les attentes individuelles montent en flèche, les budgets fondent… la grogne monte. Le verbatim de la pétition lancée par la CGT compte autant que les milliers de signatures. Nous les avons publiés sur notre site. La souffrance est palpable et le mépris n’est jamais la bonne réponse. C’est pourquoi, la CGT, la CFDT et la CFTC ont décidé de lancer un appel intersyndical à la grève pour le 14 décembre. Mercredi…
L’ENFUMAGEAlors que la direction de la BNP a réussi à mettre le feu aux poudres et recréer les conditions d’un appel à la grève intersyndical en proposant uniquement une prime de 500€, la direction de la SG multiplie les signaux contradictoires. Si, dans le cadre de la négociation annuelle sur les salaires, elle avance une mesure d’augmentation de 1% pour les salaires en dessous de 28.000 € (ou 32.000 €, selon les versions) avec un plancher à 250€, elle cherche aussi et surtout à sabrer encore une fois dans des avantages sociaux déjà bien attaqués ces dernières années. Cette fois-ci, il s’agit de renier les engagements pris auprès de vous lors de votre embauche en matière de prime de médaille du travail et d’indemnités de fin de carrière (IFC). Ce que la direction appelle un accord gagnant-gagnant, c’est donner 1 ou 2 millions d’un côté pour en reprendre 10 ou 15 de l’autre… sans compter les reprises de provisions de quelques dizaines de millions d’euros qui permettront de maquiller un peu les trous faits par les amendes à répétition dans les résultats. Bref, elle veut encore nous faire payer la promesse faite aux marchés fin 2017, d’autant que les réformes sur la retraite à venir risquent d’allonger la durée de vie au travail et par là même, la nécessité de provisionner. Pour que chacun comprenne l’impact, la CGT a mis sur son site une calculette qui permet de mesurer la conséquence sur sa propre situation et de la comparer au…
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