ECHOS DU 35EME
La CGT a rencontré Daniel Bouton ce vendredi dans le cadre d’entretiens avec les différentes organisations syndicales qui ont lieu de temps en temps. Cette fois-ci, la situation du groupe n’a pas fait l’objet de débat, selon notre Président les choses vont plutôt bien. La discussion a donc embrayé immédiatement sur les sujets de préoccupations sociaux, en commençant par le problème de la situation créée à l’AFB par l’exercice probable du droit d’opposition par la CGT, la CFDT et le SNB contre l’accord signé en juillet par CFTC et FO sur la mise en application de l’article 16 de la loi Fillon. Daniel Bouton s’est étonné de notre refus de ce qui serait la simple utilisation d’une opportunité de la loi pour permettre le départ à 60 ans dans les conditions d’une défiscalisation de l’indemnité de départ. Nous lui avons donc expliqué qu’il ne s’agissait pas de faire partir à 60 ans les quelques 70 000 salariés de la profession qui réuniraient dans les 10 ans à venir le droit à une retraite à taux plein. Lui-même a déclaré dans une interview récente aux Echos, en tant que Président de la FBF, qu’il prévoyait le recrutement de 45 000 embauches. Ainsi, nous lui avons fait remarquer que le texte signé à l’AFB permettait seulement de gérer au mieux la tension sur le marché du travail qui résulterait de recrutements massifs, en évitant par des départs simultanés trop massifs de tirer les salaires d’embauche à la hausse. Clairement, cela signifie que tout le monde ne partirait pas à 60 ans à l’initiative de la banque, le texte de l’AFB ayant pour principal mérite pour les employeurs de pouvoir, à leur gré, faire partir, ou non, les gens à 60 ans. Convenant de la valeur du raisonnement, il a regretté que la négociation à l’AFB se soit ainsi enlisée. Tout en réitérant son désaccord avec la loi Fillon sur le dialogue social, il a du constater qu’il faudrait bien s’en accommoder désormais. La CGT lui a également fait part de son attachement à l’I.P. Valmy, et de notre volonté de parvenir à un accord sur le maintien du système. Sa réponse positive sur ce point restera à vérifier dans les prochaines négociations. Sujet majeur, nous avons tiré la sonnette d’alarme sur la généralisation du stress que nous avons constatée, au travers par exemple de l’augmentation des arrêts longue durée, dont l’origine trouve sa source dans l’organisation du travail comme sur les CRCMs ou dans les opérations de restructurations 4D dans le réseau, ou même dans les services centraux comme à Valmy. Nous lui avons fait part de notre inquiétude, même si les conséquences n’en sont pas toujours aussi extrêmes que dans le récent suicide d’un collègue. La CGT a demandé que le débat s’engage largement, et qu’il puisse prolonger les enquêtes déjà faites en incluant l’ensemble des acteurs concernés, tels le service médical du travail ou les assistantes sociales, les gestionnaires RH et les organisations syndicales. Sujet complexe a répondu Bernard De Talancé qui était présent, mais il nous a semblé que nos interlocuteurs avaient saisi l’existence d’un malaise. N’empêche, Daniel Bouton a chargé la DRH de faire une enquête sur l’évolution des arrêts longue durée et sur les suicides. Nous verrons bien si tout cela débouche, et rapidement, puisqu’au moins sur 4D, nous ne manquerons pas de saisir la commission de suivi qui va se réunir le 5 octobre.