PASSE, IMPAIR...
Et manque ! La mise en œuvre des nouvelles dispositions relatives à la formation professionnelle a bien du mal à avancer. Après l’accord interprofessionnel et la loi, on attendait donc la commission nationale paritaire du 3 mai… et encore, il avait fallu que les représentants fédéraux insistent pour que l’AFB accepte de débattre des nouvelles orientations. Las ! Le représentant du patronat bancaire n’avait qu’une mission : obtenir l’accord des fédérations pour engager la négociation du nouveau contrat de professionnalisation appelé à se substituer après le 30 septembre aux contrats d’alternance et de qualification. En guise d’orientations, nous avons entendu un exposé, bilan d’autosatisfaction de la formation professionnelle dans les entreprises de la branche, laquelle serait même quasiment en avance sur l’accord interprofessionnel… qui l’amenait tout droit à la conclusion que quelques aménagements seraient nécessaires, mais tout juste. L’appréciation était beaucoup plus critique côté syndical, chacun relevant le décalage entre les principes proclamés et la réalité. La CGT a souligné que les hauts niveaux des budgets formation affichés par les banques étaient surtout dus au développement des formations maisons courtes, consacrées aux produits et que ces budgets étaient principalement consommés par les mêmes types de personnel sans parler des pratiques douteuses logeant dans les budgets formation certains séminaires … Au final, ce grand écart entre principes et réalité s’exerce au détriment des formations longues professionnelles et continue d’exclure des publics prioritaires au sens de l’accord interprofessionnel. Nous avons donc demandé une négociation pour décliner dans la profession les avancées de l’accord interprofessionnel : publics prioritaires, validation des acquis de l’expérience, certificat de qualification professionnelle, droit individuel à la formation et aussi la remise en ordre de la filière des diplômes professionnels et du rôle de l’OPCA. Olivier De Massy a tenté de jouer passe en s’obstinant sur son objectif : le contrat de professionnalisation, renvoyant le reste aux calendres grecques. Malheureusement pour lui, les représentants fédéraux ont refusé tout net : pas de négo sur le contrat sans négo sur leurs propositions. Pour la première fois, De Massy a perdu son sang-froid en lançant une remarque déplacée : « vous comprenez nous, nous avons la responsabilité de la gestion des entreprises »… un impair que nous avons promptement relevé : voudrait-il nous accuser d’irresponsabilité ? Au final, le représentant du patronat bancaire a fait un joli manque : il a coupé court et nous l’avons renvoyé rapporter à ses mandants que pour obtenir un accord, il faudrait aussi négocier sur les propositions syndicales. Il semble que le message soit vite passé : nous venons de recevoir des nouvelles propositions de dates pour réunir la commission paritaire.
420 MINUTES
Il semble que gouvernement et députés se soient mis d’accord pour qu’en 2005, la vignette pour la retraite des vieux soit ressuscitée, sous la forme d’une journée de 7H de travail supplémentaires… grâce donc à notre solidarité, nos anciens vont pouvoir s’asperger avec un brumisateur gratuit. Le problème est que nos journées de travail font 7h48. La CGT, signataire de l’accord RTT SG, ne voit qu’une seule solution compatible avec notre accord : augmenter de 7H48 mn à 7h50 mn la durée journalière du travail… soit 410 mn pour 205 jours, resterait 10 mn, qui pourraient, comme le décalage du calendrier grégorien, être compensées par les années bissextiles.