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SOMMAIRE
► Slawomir KRUPA à la rencontre des élus du CSEC
► SAP Concur
► SAP Ariba
► Respect de l’accord Egalité Femme-Homme
► Dialogue social et suppression de la CPRI
► Formations RSE obligatoires
SLAWOMIR KRUPA A LA RENCONTRE DES ELUS DU CSEC
Le Directeur Général Slawomir KRUPA est venu devant les élus du CSEC pour présenter un point à date concernant sa feuille de route stratégique ouverte depuis 2023 impactant vos activités, emplois et conditions de travail.
- Point Macro-économique :
Après avoir fait un tour global du contexte macro-économique international avec le sujet central de l’inflation et des politiques monétaires ayant entre autres impacté sensiblement l’activité bancaire, Slawomir KRUPA fait ensuite un focus sur le contexte économique Français.
Le gouvernement français dont la situation économique est caractérisée par un déficit budgétaire associé à des problématiques lourdes en termes de finances publiques, tente de résorber les déficits avec des actions sur la fiscalité qui vont peser de façon négative sur notre activité.
Selon le DG, des effets concrets sur l’investissement dans un contexte tendu sont constatés et la volonté de consommation des investisseurs particuliers sur l’immobilier est en diminution. De ce fait, nous faisons face à moins d'opportunités de développer des revenus pour la SG.
La situation est selon lui certes pas idéale mais « pas préoccupante et gérable ». A ce stade il ne s’attend pas à des effets dramatiques sur notre activité. L’affaiblissement de l’inflation est une chose de positive pour la SG. Le fait que le coût du crédit baisse compense en partie le contexte négatif et joue comme un stabilisateur.
Il y a un dernier aspect non négligeable, qui est l’impact de la vision que les investisseurs internationaux peuvent avoir de la France. En effet, il y a aura des réactions des investisseurs internationaux sur le prix de la dette française ou sur la valorisation des grands groupes cotés en bourse, selon le degré d’instabilité politique et, dans ce contexte, la capacité du gouvernement à mettre en œuvre ou non un ensemble de mesures pour permettre de réduire les déficits. Cela peut chahuter le domaine bancaire et il faut surveiller.
- Vision de Slawomir KRUPA à ce stade de sa feuille de route
Slawomir KRUPA souligne que l’entreprise est engagée dans un exercice de renforcement de ses fondations. « Ma réflexion reste : que devons-nous faire pour que l’entreprise reste solide longtemps sur des décennies ? Et donc quels sont les sujets à traiter dans les fondations ?”
Les fondations sont :
- niveau de capital : « l’idée de passer de 12 à 13%, cela n’a l’air de rien, mais c’est un renforcement de 4 milliards d’euros de nos fonds propres. On est en train de créer un surcroît de capital, c’est un exercice long et ce capital économisé en interne évite de rechercher des capitaux sur les marchés ».
- la rentabilité avec des risques calculés. Le contexte macroéconomique a un impact et il convient d’être prudents sur les risques et nos engagements. Le contexte n’est donc pas favorable à la croissance de notre activité. Dans ce contexte, la SG n’a pas une capacité à faire croître ses revenus de façon très sensible. Il faut donc continuer à travailler sur l’efficacité des dispositifs et sur la base de coût de l’entreprise.
- coût d’exploitation : le coefficient d’exploitation est de 71% comparativement à 50/55% pour les autres banques européennes. Face à une compétition pour gagner des affaires, des clients, pour garder les investisseurs et en avoir de nouveaux, il est indispensable de prouver qu’on peut générer des profits et des performances.
Pour cela Slawomir KRUPA rappelle la nécessité de travailler davantage sur les coûts comme sur le plan informatique qui représente un coût d’investissement de 4,7 Milliards d’€ par an (47 Mds€ sur 10 ans). Il s’interroge : « Est-ce que ce montant d’investissement est à la hauteur de ce dont on bénéficie aujourd’hui ? Ma réponse est non. Ce n’est pas un problème de montant mais d’efficacité de la dépense. Il faut donc une prise de conscience et se concentrer dans l’informatique mais aussi dans d’autres domaines pour mieux maîtriser la dépense, c’est la clef »
Sur l’IT : « Cela va prendre des années, 5 ans, voire plus. Le temps de l’informatique est un temps long. Nous avons une pratique très décalée par rapport aux autres. Nous avons l’habitude de travailler avec des centaines de prestataires. Le dialogue stratégique n’est pas possible avec un nombre aussi nombreux. Si on a 5 prestataires, avec des contrats de montants élevés, on a un dialogue stratégique possible. Ils sont engagés. »
En conclusion, en termes de capital, si les futurs closing de cessions sont respectés, cela aboutira à une avance sur la feuille route étant entendu que cet effort est soutenu par les différents désinvestissements opérés. Slawomir KRUPA souligne qu’avant la confirmation que les économies de capital ne délivrent de façon durable nos objectifs, il reste prudent.
Par rapport à la rentabilité, SG est tout juste sur la ligne de crête de rentabilité visée. Le DG aurait souhaité avoir un coussin plus confortable sur la notion de rentabilité et rester vigilant et continuer à s’interroger pour effectuer le travail à moindre coût et de manière plus efficace.
Sur les risques, l’objectif annuel est respecté. On a même quelques reprises de provisions sur les engagements en Russie.
Slawomir KRUPA a conclu sur une note mi-figue mi-raisin : "nous avançons régulièrement et conformément à notre feuille de route, sans avoir toutefois à ce stade une avance sur le rythme de nos objectifs.”
- L’analyse et les échanges avec la CGT
La CGT a interpellé Slawomir KRUPA après son exposé et ses conclusions sur la situation actuelle à SG. Il a beaucoup été évoqué les investisseurs dans le début de l’exposé, mais pour rappel les salariés sont les premiers contributeurs à la richesse de notre entreprise. Les signaux arrivés à tous concernant les cessions, les rumeurs sur la consolidation bancaire, les plans d’économies urgents, successifs dans les centraux et le réseau qui vit une période longue (trop) d’essorage intense, tout cela suscite de vives inquiétudes. Est-ce que nous continuerons à être une banque et pas un conglomérat d’activités sélectionnées pour leur rentabilité ? Quel avenir dans tout ça pour la banque de détail ?
Slawomir KRUPA dresse un certain nombre de constats qui sont en réalité la conséquence de décisions prises en haut lieu. C’est un peu facile, de venir après (quand le mal est fait par exemple les macro-couvertures) devant les salariés pour leur en faire porter les conséquences, dire que « nous n’avons pas d’argent » et revenir vers eux avec des plans d’économies.
Nous, salariés, savons parfaitement que l’argent est difficile à gagner et nous attendons qu’il en soit fait bon usage. Les salariés sont en colère de voir que le nécessaire n’est pas réalisé alors qu’on engloutit des sommes conséquentes pour des sujets inutiles voire négatifs.
Slawomir KRUPA est focalisé sur les sujets informatiques, et les sources potentielles d’économies alors que le nécessaire n’est pas encore réalisé sur les outils. Il est bel et bien de dire que le temps collaborateur est un sujet prioritaire (ce que nous partageons) mais pour qu’il puisse générer les gains importants qu’il recèle, il faut d’abord investir dans des outils plus performants.
Le constat de “l’impératif catégorique” (concept du philosophe Kant qui le situait sur le terrain de la morale et pas de la finance, il doit se retourner dans sa tombe…) de réalisation d’économies est une manière de renouveler cette musique permanente de la pénurie qui sert de prétexte à tout, et sans doute à préparer les esprits en avance des NAO.
Alors que la succession de plans prouve bien que taper dans la masse salariale est le premier axe d'économies, nous trouvons très tendancieuse l’affirmation que « les salaires de nos collègues sont la première source de dépenses supplémentaire dans l’entreprise ».
Alors même que nous réclamons que les salariés fassent l'objet de la reconnaissance de leur contribution à la création de richesses, Slawomir KRUPA répond : « au contraire, il n’y a pas de création de richesse sans les salariés notamment par ceux qui ont de l’expérience (environnement, des outils, culture d'entreprise etc.). Il n’y a pas de clients contents sans salariés contents. Qui peut définir un client ou un salarié content mais vous voyez où je veux en venir… [...] Notre métier est difficile et je suis admiratif, reconnaissant de l’ensemble de nos collègues et de leur engagement face à nos clients.[...] Le cœur de la SG c'est le GBIS et le réseau. Le réseau c’est l’avenir de la banque.»
Pour la CGT, les salariés sont les premiers contributeurs à la richesse de l’entreprise et sans ces contributeurs, augmenter nos résultats sur le long terme semble être un objectif irréaliste. Cela passe inéluctablement par la case rémunération qui sera l’objet de prochains débats autour des NAO.
Enfin, sur le sujet des comportements inappropriés, nous, CGT, les condamnons à tous les niveaux et toutes les strates. Cependant, nous notons une dérive dans les sanctions vers de l’hyper contrôle et nous alertons la direction sur l’utilité indispensable des instances régulatrices qui font le socle social de notre entreprise. Dénoncer l’accord sur la CPRI qui est la commission paritaire de recours interne, ne correspond pas aux valeurs de dialogue social que, pourtant, la direction revendique.
Il ne s’agit pas de rechercher une caution morale, que d’ailleurs nous ne donnerons pas, mais de donner du contenu à ce dialogue qui n’est pas une perte de temps mais une des principales sources de richesse de cette entreprise, humaine, mais aussi in fine, financière.
RESPECT DE L'ACCORD EGALITE FEMME-HOMME
Commission EPQS
La CGT est intervenue en commission de septembre pour faire respecter l’accord Égalité sur la tenue des entretiens de retour de congé maternité qui doivent être tenus par le RH/RRH/HRBP et qui parfois sont tenus par l’ARH au sein de SGRF.
La réponse de la direction a été “nous respectons la fiche de poste des ARH”.
Pourtant, il se trouve que la fiche de poste est très claire, l’ARH assiste le RRH dans la réalisation des entretiens de gestion, ce qui ne veut pas dire que l’ARH gère l’entretien seul.
La gestion des carrières et la mobilité sont des aspects qui dépendent du RRH. Sachant qu’une salariée de retour de congé maternité ne revient pas forcément à son poste initial, il faut souvent lui proposer un poste similaire sur un autre périmètre.
Nicolas ISIDORE, directeur des affaires sociales de SGRF, nous a répondu qu’il prenait note de notre désaccord avec l’organisation du service RH de SGRF. Il a tenu à rappeler que la salariée peut demander à bénéficier d’un entretien avec le RH, en lieu et place de l’ARH (ce qui dans la vraie vie est difficilement concevable, voire irréalisable). Il a déclaré que pour SGRF, sur la fiche de poste, la notion d’assister s’entend par l’assistance au titre de l’activité, et pas au sens de l'entretien et donc cela signifie la prise en charge par l’ARH d’un certain nombre d'entretiens pour décharger le RH et lui permettre de gérer son activité au mieux.
Frédéric CLAVIÈRE a cherché à clore le débat, en affirmant que la fonction RH a l’intelligence de gérer en confiant les entretiens qui sont relativement simples aux ARH. Les entretiens plus compliqués sur des situations individuelles sensibles, c’est souvent le RRH/HRBP qui prend la main. Pour lui, c’est un débat de principe. Il se dit tout à fait ouvert à revoir la position mais sur la base de cas étayés.
Nous lui avons répondu que la direction signe un accord et ne l’applique pas elle-même, c’est pour le moins dérangeant. Ce à quoi F. CLAVIERE a répondu que les accords étaient respectés. Il a ajouté qu’un “accord signé prévoit un cadre général et au fil du temps et, au regard de la multiplicité des accords, il y a parfois des éléments qui peuvent changer à la marge sans pour autant modifier le fonds de l’accord”. Dans ce cas, il faut rediscuter avec les signataires, pour nous.
DIALOGUE SOCIAL ET SUPPRESSION DE LA CPRI
F. CLAVIÈRE en a profité pour revenir sur les sujets de la qualité du dialogue social et la dénonciation de la CPRI, sujets évoqués devant le DG. (CPRI = Commission Paritaire de Recours Interne, qu’un salarié peut saisir en cas de licenciement)
Sur la CPRI, il a déclaré avoir pris contact avec chacun des Délégués Syndicaux Nationaux avant l’envoi du courrier de dénonciation, avoir échangé avec eux individuellement, qu’il ne va rien se passer pendant 15 mois, c'est-à-dire avant octobre 2025, puisque la CPRI restera opérante jusqu’à là.
Il s’est engagé à faire des réunions avec les 4 organisations syndicales, avant la fin de l’année, pour voir comment la transition vers la Commission Paritaire de Recours de branche pourrait se faire. “On est sur un processus long, processus partagé avec les OS et les fédérations. Il y a 15 mois pendant lesquels il ne se passe rien. La CPRI va continuer à être réunie normalement. Donc ce n’est pas une décision brutale unilatérale.
Pourquoi le 19 juillet ? parce que c’est la date du renouvellement de l’accord, c’est pourquoi nous avons averti les Organisations Syndicales à cette date."
SAP CONCUR
Commission Economique
La CGT avait interrogé la Direction sur la problématique pour les salariés de se faire rembourser les chargements de pass Navigo, dans la mesure où les équipes de Bucarest n’acceptent pas le mail de confirmation, seul justificatif en possession des salariés. La Direction nous indique avoir fait un rappel afin que le document soit accepté : il faut alors le mettre en pièce jointe en utilisant la fonction “charger un nouveau justificatif”.
Pour ce qui est de la possibilité de changer le valideur (en cas d’absence ou de mobilité par exemple), la Direction nous confirme que la modification du valideur est possible. Le process est le suivant : Menu : Profil / Délégué aux dépenses : 2 onglets : Délégués / Délégués de, avec, avec 10 natures de possibilités de délégation dont “peut approuver temporairement”. A la demande de la CGT, un mail de rappel du process va être fait.
SAP ARIBA
Commission Economique
La CGT avait interpellé la Direction sur les délais anormalement longs de paiement des factures. La Direction nous indique avoir mis en place une “task force” pour répondre à la problématique du paiement des loyers. Le dysfonctionnement sera résolu d’ici fin octobre.
La Direction doit nous revenir sur le nombre de factures concernées et le montant que cela représente.
FORMATIONS RSE OBLIGATOIRES
Commission Formation
La CGT a soulevé la question des formations RSE.
Bien que ces formations ne soient pas réglementaires, elles sont considérées comme obligatoires, ce qui a semé une certaine confusion, notamment parmi les salariés qui ne les ont pas encore réalisées.
La direction a confirmé leur caractère obligatoire et a accordé un délai supplémentaire jusqu’à la fin de l’année pour les salariés de SGRF, afin qu’ils puissent finaliser ces formations.
Cependant, aucune directive similaire n’a été donnée pour les services centraux, où de nombreux salariés continuent de recevoir des rappels, parfois avec leurs managers en copie.
Cette situation génère une pression supplémentaire et accroît le stress au sein des équipes.
La CGT demande donc qu'une communication claire soit envoyée à l’ensemble des salariés, précisant les attentes et les délais relatifs aux formations RSE, afin de dissiper toute confusion et d’alléger la pression.
De plus, la CGT appelle à une vigilance particulière à l'approche de la campagne d'évaluation de la performance, prévue en novembre dans toutes les BU/SU.
Les managers devront s'assurer que toutes les formations réglementaires ont été réalisées. Cependant, la confusion actuelle autour des formations RSE pourrait avoir un impact négatif sur les évaluations si elle n'est pas rapidement clarifiée.
La direction a indiqué qu'un délai supplémentaire avait été accordé à SGRF en raison du contexte spécifique lié à Vision 2025, et qu'une réévaluation sera effectuée l’année prochaine concernant la gestion de ces formations, tant en termes de communication que de délais.
La CGT a rappelé que les salariés des services centraux, également impactés par les réorganisations en cours, font souvent face à une charge de travail quotidienne importante, les poussant ainsi à prioriser les formations obligatoires.
La direction a réaffirmé que ce sont les BU/SU qui définissent les formations RSE, soulignant leur importance stratégique et leur caractère prioritaire pour tous les salariés.
En conclusion, la CGT a insisté sur la nécessité de clarifier cette situation pour éviter que les salariés ne soient pénalisés lors des évaluations annuelles, réitérant sa demande pour une communication claire à l’ensemble des salariés.
La direction a pris note de notre demande.